Rédigé le samedi 26 jan 2013 dans 01 - Société, 02 - Politique, 16 - Eloge de la connerie. | Lien permanent | Commentaires (0)
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La Grande Bretagne bénéficie déjà d'un régime très largement dérogatoire aux règles communes de l'Union. Elle n'est pas dans la zone Euro, ce qui lui permet de pratiquer une politique monétaire agressive vis à vis de ses partenaires (exemple: dévaluation compétitive). Elle touche un "chèque" qui vient en déduction de sa participation normale au budget de l'Union. Elle n'est pas dans l'espace Schengen... J'en passe et des meilleures.
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Malgré toutes ces concessions, les Rosbifs se déclarent majoritairement europhobes et Cameron ("je suis leur chef, il faut donc que je les suive...") annonce qu'il entamera des négociations avec ses partenaires pour renforcer la spécificité de la position de la Grande Bretagne au sein de l'Union (traduisons: en tirer plus de bénéfices mais être débarrassé de nombreuses servitudes) avant, c'est un fort de café, de poser par référendum aux citoyens britanniques la question de savoir s'ils entendent rester dans l'Europe.
On peut les juger culottés: après tout, ce sont des convives arrivés après les autres, à qui on a mis un couvert de plus, qui dès le départ ont revendiqué une place spéciale avant de réclamer plus tard un menu adapté et une réduction substantielle de l'addition - conditions que les autres ont acceptées sans trop barguigner en grognant parfois, de façon velléitaire (il n'y eut guère que Chirac face à Thatcher avec le fameux: " Mais qu'est ce qu'elle veut, cette ménagère? Mes couilles sur un plateau?" qui s'exprima avec la franchise requise. Franchise hélas non suivie de décisions concrètes.)
Les Rosbifs sont habitués à faire plier l'Union européenne comme une fille de joie qui ne ferait pas l'amour à son client tout en le couvrant d'injures au quotidien. Ils n'ont aucune raison de changer: taper sur la table, exiger toujours davantage en se pinçant le nez d'un air dégoûté malgré les concessions qu'on leur fait, ça leur réussit plutôt bien.
Mais qu'en face on aborde les négociations à venir dans une posture de soumission, c'est plus qu'un comble.
Mercredi 23 janvier, Moscovici, après avoir fait la liste de toutes les concessions déjà obtenues par les Britanniques, pose comme postulat que
"la place du Royaume Uni en Europe est fondamentale". (BFM TV)
Par ailleurs:
La chancelière allemande Angela Merkel s'est dite mercredi 23 janvier "prête à discuter des souhaits britanniques" concernant l'Union européenne.
"Nous sommes naturellement prêts (...) à discuter des souhaits britanniques", a déclaré la chancelière en marge d'une conférence de presse. (le monde.fr)
En outre:
L'Union européenne a besoin d'un Royaume-Uni "membre à part entière", a affirmé mercredi le président du Parlement européen, Martin Schulz, après le discours du Premier ministre britannique David Cameron qui a souhaité l'organisation d'un référendum sur l'appartenance de son pays à l'UE. (la libre belgique)
Cameron, qui est autant attaché que ses prédécesseurs à la "relation spéciale" qui fait du Royaume Uni le 51e Etat des USA le dit d'ailleurs cyniquement:
"C'est important pour notre capacité à accomplir des choses dans le monde. C'est important aux yeux des Etats-Unis et de nos autres amis dans le monde. C'est pourquoi beaucoup nous disent très clairement qu'ils souhaitent que le Royaume-Uni reste dans l'Union européenne. [...] Si nous quittons l'Union européenne, ce sera un aller simple, sans retour." (la libre belgique)....
Confirmant ainsi que les USA entendent que leur vassal demeure dans l'UE, au seul titre de Cheval de Troie.
Cerise sur le gâteau, Cameron parachève le tout: on renégocie, on vous arrache un maximum de concessions, on se débarrasse de la plupart de nos devoirs et on se payera le luxe de décider par nous même si finalement votre compagnie nous agrée:
"Quand nous aurons négocié un nouvel accord (...), nous offrirons aux Britanniques un référendum avec un choix très simple : rester au sein de l'UE sur cette nouvelle base ou en sortir complètement, avait déclaré David Cameron lors d'un discours-clé sur l'Europe. Il est temps que les Britanniques aient leur mot à dire".
Il est temps que les Britanniques aient leur mot à dire, ose-t-il.
On croit rêver... Qui toqua à la porte du Marché commun, ancêtre de la CEE puis de l'UE, après l'avoir dédaigné des années durant? MonGénéral avait fait preuve de clairvoyance avec son célèbre: "l'Angleterre, je la veux ; mais je la veux nue!" lui qui n'avait pas oublié les hurlements d'un Churchill hystérique qui vociférait: "chaque fois que nous aurons à choisir entre le continent et le grand large, soyez sûr que nous choisirons le grand large!". Le gaullisme avait des tas de défaut, mais il obéissait à une logique, celle d'une Europe des patries et des peuples. Il fallut que MonGénéral disparaisse, chassé par la réintégration des pétainistes dans la droite française qui permit l'avènement de Pompidou, pour que l'atlantisme le plus inféodé entre dans le marché commun.
Imaginons que les grands européistes bêlants soient persuadés qu'on doit garder les Rosbifs parmi nous (Delors, parmi d'autres, est sorti lui aussi de sa retraite pour aller de son couplet larmoyant sur le caractère indispensable du Royaume Uni dans l'Europe)...
... Quelle cette manière d'aborder une négociation en se mettant la tête sur le billot?
Pourquoi les divers peuples de l'UE, pays par pays, ne sont-ils pas consultés par référendum sur l'acceptation ou non des innombrables clauses dérogatoires qui font de la Grande Bretagne un membre non pas à part entière, mais entièrement à part?
Chiche! Une consultation, mais pas à sens unique. Et que les Anglais ne s'imaginent pas qu'en cas de divorce, ils bénéficieront automatiquement du maintien dans le Marché unique (la seule chose qui les intéresse, au fond). En cas de rupture de leur fait ou du fait de certains membres de l'UE, ils auront le statut de partenaire commercial de l'UE traité comme tel, pas mieux, pas pire, selon les seules règles de l'OMC (en attendant que l'on amendât aussi ce machin qui ne fonctionne que selon les critères néo-libéraux)
Lire (et c'est très modéré!) : "les Britanniques ne peuvent pas avoir le beurre et l'argent du beurre" (lien)
benjamin borghésio
Rédigé le jeudi 24 jan 2013 dans 02 - Politique, 03 - International | Lien permanent | Commentaires (3)
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L'alliance du SPD et des Verts a fait tomber de justesse, dimanche 20 janvier le gouvernement régional de coalition des conservateurs (CDU) et des libéraux (FDP). Le SPD et les Verts ont obtenu ensemble un siège de plus que les partis qui soutiennent Merkel au niveau fédéral, malgré une très forte implication de cette dernière pendant la campagne électorale. Merkel qui reconnaît "une défaite douloureuse" qui porte un coup à la crédibilité de la coalition qui dirige en ce moment le pays.
Les conservateurs ont obtenu environ 36% des voix (en baisse de 6,5 points par rapport à 2008), le FDP 9,9% (+1,7), le SPD 32,6% (+2,3) et les Verts 13,7% (+5,5). Le candidat du SPD pour ce scrutin régional, Stephan Weil, a annoncé son intention de gouverner avec une majorité d'une seule voix et sauf coup tordu, c'est ce qui se produira. Cette courte victoire revient en grande partie aux écologistes qui ont enregistré leur meilleur score de l'histoire dans cet Etat régional. C'est le dernier test électoral avant septembre (une élection régionale en Bavière et les législatives au niveau fédéral).
Du coup, la campagne du leader SPD Peer Steinbrück est relancée bien que la chancelière Angela Merkel conserve une large avance dans les enquêtes d'opinion au niveau national. Steinbrück, "socialiste", avait connu un début de campagne calamiteux suite à une série de gaffes et de polémiques: il estima entre autres que le poste de chancelier n'était pas assez rémunéré compte tenu des responsabilités de la fonction - ce qui a tout pour plaire dans un pays qui compte 10% de pauvres, surtout quand on se dit "de gauche". Il a fait son autocritique, reconnaissant le manque d'élan positif de la campagne du SPD, et sa part de responsabilité.
Apparemment, le gain du FDP (libéraux) est dû à un transfert tactique de voix venant de la CDU de Merkel: si le FDP était tombé sous la barre des 5% comme certains sondages le prévoyaient, il n'aurait eu aucun siège.
Notons que si la coalition "de gauche" cherchait un accord avec die Linke au lieu de diaboliser ce parti, elle aurait une large majorité.
Notons également que si SPD de Steinbrück et CDU de Merkel s'empoignent, c'est essentiellement pour des raisons de leadership puisqu'il est probable que ces deux partis que tout devrait logiquement séparer prendront langue après les élections générales pour faire une nouvelle grande coalition. Un peu comme si en France, UMP et PS se pacsaient le temps d'une législature. Si la CDU est en tête, Steinbrück servira de toutou à Merkel. Si par miracle le SPD complètement démonétisé depuis le plan Hartz appliqué sous Schröder gagnait, ce serait Steinbrück le chancelier (il est probable que devant l'ampleur du désaveu, Merkel se retirerait)
benjamin borghésio
Rédigé le mardi 22 jan 2013 dans 02 - Politique, 03 - International | Lien permanent | Commentaires (0)
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Quand une fois de plus il est démontré que l'orthodoxie monétaire européenne tue le malade qui n'aura que la satisfaction de savoir qu'il meurt guéri...
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Depuis une trentaine d'années, les banques centrales vivaient selon le credo unique : casser l'inflation, quoiqu'il en coûte en termes de dégâts sur l'emploi et le pouvoir d'achat. Le capitaliste, le rentier prenaient le pas sur celui qui crée la richesse en travaillant. Cette réorientation fut universelle après la forte hausse des prix des années 70 (choc pétrolier) et en France, c'est un gouvernement d'Union de la Gauche qui fit ce que Barre, "meilleur économiste de France" n'avait pas osé: casser le lien entre salaires et prix.
Ce fut l'époque des abandons de souveraineté ahurissants en démocratie, les grands pays consentant une autonomie croissante à leurs banques centrales, dégagées de la tutelle des gouvernements. En Europe, sous le Diktat allemand, ce ne fut même pas d'autonomie qu'on parlait, mais d'indépendance. Et la seule mission de la BCE fixée par le Traité de Maastricht est de lutter contre la hausse des prix, quand d'autres banques centrales conservent des responsabilités en termes de soutien de l'économie.
Or depuis quelques mois, pour relancer la machine et fluidifier leurs
économies, USA, Japon et Royaume-Uni entreprennent une énorme opération de "création monétaire": Traduction...
Ils font chauffer les planches à billets. Cette révolution monétaire est
claironnée de vive voix. Bernanke, patron de la Réserve fédérale américaine,
affirme que son objectif n'est plus de s'en prendre à l'inflation, mais de
faire diminuer le chômage en arrosant l'économie de billets - et il le fait. Au
Japon, Shinzo Abe reprend le contrôle de la banque centrale et lui fait fabriquer des milliards de yens pour compenser l'endettement
colossal du pays (230% du PIB!) et le sortir de son interminable dépression
économique.
Ces banques centrales deviennent des imprimeries - 85 milliards de
dollars par mois pour la seule Réserve fédérale, soit 1 000 milliards pour
l'année 2013. Ces titres seront pour partie des obligations d'État qui
financeront les nouvelles dépenses publiques de relance et des bons liés à
l'immobilier, pour alléger le bilan surendetté des acteurs privés du secteur.
On le sait: la création monétaire massive sert surtout à regonfler la sphère financière dont les errements furent tels que paralysée, elle ne prête plus à la vraie économie, son rôle normal. Cela explique l'embellie boursière actuelle totalement déconnectée de la réalité: la France était en quasi récession en 2012, mais le CAC40 a bondi de 15%.
Autre effet de la création monétaire: l'affaiblissement des taux de change. Ce qui est rare est cher et a contrario, l'abondance génère la chute des prix. Or une monnaie est comme une marchandise qui s'achète et qui se vend.
Abondance de billets verts? Le dollar s'affaisse face aux autres monnaies… Ce qui est l'objectif sinon avoué, du moins évident des États-Unis comme du Royaume-Uni et du Japon : obtenir une dévaluation compétitive pour tenter de raffermir la croissance chez eux, au détriment des autres.
On n'oubliera pas la Chine dont le Yuan, non convertible, est volontairement sous évalué d'au moins 30%. Les Suisses et les Brésiliens limitent également la hausse de leur monnaie en achetant massivement de l'Euro. Le Réal brésilien est ainsi passé de 2.30 pour un euro à 2.73, en deux ans ce qui a sauvé le Brésil du désastre dans lequel nous plongeons.
En effet, la croissance brésilienne est entravée par des infrastructures dans un état calamiteux, une bureaucratie tellement envahissante qu'il faudra une révolution copernicienne et des décennies pour la réformer et un des pires systèmes d'enseignement de tous les pays de l'OCDE.
Tout cela engendre des surcoûts compensés par cette dévaluation de 20% qui abaisse d'autant les prix à l'exportation (en outre et sans hésiter, le pays protège ses intérêts vitaux par des barrières douanières implacables.
En Europe, pour infiniment moins que cela, on serait déclaré hérétique et relaps (et condamné au bûcher)
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Nous sommes entrés en guerre. En guerre monétaire. Implacable, sans respect de la moindre convention internationale.
Seulement si tout le monde dévalue en même temps, personne n'y trouve intérêt en termes de compétitivité, puisque le rapport de forces demeure inchangé.
Fort heureusement pour les pays réalistes, la zone euro attend paisiblement la suite, conservant son credo: "lutter contre la hausse des prix, garder un euro fort".
Sous la pression des Allemands, les derniers monétaristes, qui en outre peuvent se permettre de conjuguer leur orthodoxie monétaire et leur cynisme puisque pour le moment (ça ne durera pas) ils sont en quasi monopole sur leurs produits d'exportation: grosses berlines de luxe et machines-outils qui trouveront forcément preneur quel que soit leur prix,
... la puissance hégémonique européenne maintient un discours et une pratique rigoristes contre l'inflation.
Les marchés savent donc que la BCE ne laissera pas l'euro
dégringoler. Et même avec des taux d'intérêt quasi nuls (en clair: on
paye pour avoir le droit de conserver des euros) le risque de perte est faible puisque
la réévaluation de la monnaie compense la faiblesse de son rendement. Vos euros vous rapportent 0.75% par an, ce qui est misérable. Mais dans le même temps, ils se réévaluent de 3, 5, 10% par rapport à telle ou telle monnaie!
Entre le 8 novembre 2012 quand Hollande annonça son pacte de compétitivité et début janvier, la devise européenne s'est réévaluée de 3 % : c'est-à-dire qu'à l'exportation, nous avons perdu 3% de compétitivité internationale. Ainsi, est annulé le "bénéfice" (pour les entreprises) du crédit d'impôt compétitivité socialiste avant même qu'il ne soit mis en œuvre. Trente milliards de renoncement pour les finances publiques pourtant mal en point… pour un résultat nul.
Tout va bien bonnes gens, il faut "sauver l'euro". Nous sommes en bonne voie et le malade, l'économie européenne, aura la satisfaction de mourir guérie.
Les données qui servirent à rédiger cette note ne sont pas prises dans une quelconque base de données marxiste-léniniste, ni même socialiste tiédasse: je les ai empruntées à François Lenglet, Grand Libéral devant l'Eternel, économiste orthodoxe s'il en est.
Entendons-nous: Il n'est pas question de chanter les vertus de l'hyper-inflation.
Mais c'est un fait que les pays sortis de l'ornière au cours de la dernière décennie vivaient quasiment tous avec une hausse des prix de 5 à 7%, compensée par une hausse des revenus légèrement supérieure. En outre il n'y a de tension sur les prix que quand on a des acheteurs potentiels, ce qui n'est pas la situation rencontrée dans la plus grande partie de l'Europe: le chômeur ou celui qui a peur de le devenir, la personne socialement exclue, celui qui voit sa pension de retraite sauvagement baissée ne fait que survivre et s'il a un peu plus que le nécessaire, il ne consomme pas avec ce surplus: il thésaurise par crainte de jours pires encore. Si la hausse des prix est en France dans une phase de "plateau", c'est pour cette raison et elle seule. Gageons que si la crise persiste (et rien ne laisse présager du contraire), nous entrerons même en déflation comme en 1934.
benjamin borghésio
Rédigé le lundi 21 jan 2013 dans 01 - Société, 02 - Politique, 03 - International, 04 - Social, économie | Lien permanent | Commentaires (0)
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Le Mouvement des Jeunes Socialistes étant une école du Vice particulièrement rouée, il est rare qu'on ait l'opportunité de le défendre. Mais en cette circonstance...
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Le MJS a mis en ligne, sur son site web, une carte interactive permettant aux internautes de dénoncer les propos d'élus de la République qu'ils considèrent comme homophobes. "Depuis que le gouvernement a annoncé son intention d'ouvrir le droit au mariage et à l'adoption à tous les couples, les dérapages homophobes d'élus se multiplient. Pour ne pas les laisser tomber dans l'oubli, nous vous proposons de les signaler sur cette carte participative".
On découvre - ou redécouvre - le maire UMP de Sète, François Commeinhes, évoquant les "gays femelles" pour parler des lesbiennes; l'ex-ministre de la Défense Gérard Longuet qui associe homosexualité et pédophilie; ou encore les petites phrases du député UMP des Hauts-de-Seine Patrick Balkany ("Les hommes, ça les révulse de voir des hommes ensemble") ou du sénateur UMP Serge Dassault ("Regardez dans l'Histoire, la Grèce, c'est une raison de sa décadence"). Quant au député UMP des Yvelines, Jacques Myard, qui estime qu'"on est en train de créer des zombies en déclarant que tel enfant est l'enfant de deux pères ou deux mères", n'est pas en reste. (lepoint.fr)
Voilà-t-y pas que d'aucuns, à droite, dénoncent des "relents sectaires et dogmatiques" (Christine Boutin) la "manière toujours plus agressive, sectaire et nauséabonde de faire de la politique" (Franck Allisio) , etc.
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Il ne faudrait quand même pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages.
Par définition, des propos publics tenus en public par des politiques sont destinés à être rendus publics.
C'est toujours pareil et dans tous les camps : devant les militants ou d'autres petits comités, on se lâche et on se la joue "plus dur que moi tu meurs" (un parti de gauche se conquiert sur sa gauche ; un parti de droite se prend sur sa droite) et ensuite, devant le grand public on se la joue "papy ou mamie rassurant (e) " pour l'emporter. Pour ma part, j'assume au grand jour ce que je dis ou ce que j'écris, si j'ai dérapé et qu'on me met le nez dedans, je m'en excuse. Et pourtant, je ne suis pas un homme public.
Le moins que l'on puisse attendre de politiques dont le métier est de communiquer, c'est qu'ils assument leurs propos. Je le répète, cela ne vaut pas que pour des propos réputés homophobes, mais pour toute la parole politique.
Il est toujours intéressant de savoir que celui qui dégouline de bonté en disant qu'il souhaite juste que "chaque enfant ait un papa et une maman" gueule "les PD au bûcher" quand il se sent "entre amis"
Tout comme il est intéressant de savoir que celui qui disserte gravement sur le front de classe et la lutte contre le capital rassure discrètement le monde de la finance, à deux heures de Paris.
Tout comme on est en droit de savoir que tel politique hurle aux bons sentiments vis à vis des Roms, tout en prenant discrètement, en tant que maire, des arrêtés municipaux très répressifs qui permettront leur expulsion.
La liste n'est pas exhaustive.
Les politiques sont à notre service, et non le contraire. C'est nous qui les élisons, ou non. En conséquence leur parole est publique, et il ferait beau voir qu'ils ne l'assument pas, de quelque bord qu'ils fussent. Et c'est bien connu que ce qu'un camp nomme délation, le camp opposé l'appelle information.
Les seules limites à la règle de communication des propos des uns ou des autres sont celle de la diffamation directe et de la malhonnêteté intellectuelle, quand des propos tronqués ou extraits de leur contexte vous font dire à peu près l'opposé de ce que vous avez exprimé. Franchir cette ligne jaune doit exposer à des sanctions implacables. Pour le reste, c'est le jeu.
benjamin borghésio
Rédigé le dimanche 20 jan 2013 dans 01 - Société, 02 - Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
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On se tiendra à la règle édictée ici il y a quelques temps: attendre d'en savoir un peu plus avant de prendre position sur l'affaire malienne. Mais il y en a deux, là, qui feraient mieux de la boucler et à qui on clouera le caquet.
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Copé, d'abord, l'Iznogoud de la politique française.
Si Jean-François Copé a renouvelé le soutien de l'UMP à l'intervention militaire française au Mali, mardi 16 janvier à l'Assemblée nationale, il a aussi exprimé de vifs doutes quant à la manière dont celle-ci est menée. "Nous sommes extrêmement préoccupés de voir que la France est aussi isolée", a ainsi déclaré le président du principal parti d'opposition. "Pourquoi avoir tant tardé à agir ?" s'est-il par ailleurs interrogé, se défendant toutefois de vouloir déclencher une polémique. (lemonde.fr)
Comment peut-on sans rougir dire à ce point tout et son contraire?
Critiques sur le fait qu'on aurait tardé à agir, mais aussi sur notre "isolement": fallait-il attendre des semaines ou des mois de plus, le temps de constituer une coalition viable (si tant est que ce soit possible)?
Si Oui, que Copé ne déplore pas un "retard" - d'autant plus que l'affaire malienne était déjà engagée bien avant le quinquennat actuel: c'est sous le règne de Sarkozy que Tombouctou fut conquise par les Ismalistes! Sinon, comment reprocher à la France de ne pas avoir attendu la chute de la capitale, et la mise en danger de 6.000 de nos ressortissants qui y sont présents?
Ensuite le procédé qui consiste à ouvrir la polémique tout en s'en défendant... On sait le bonhomme capable de tout, mais il y a des limites. opposant au pouvoir actuel, s'il lui plait d'ouvrir un front sur ce terrain, c'est son droit mais qu'il ne s'en défende pas comme le pire des faux-culs.
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Giscard ensuite... L'homme des diamants de Bokassa qu'il renversa pour le réduire au silence.
" Je veux mettre en garde contre une évolution de l'action de la France au Mali, qui serait de type néo-colonialiste.
Le Mali est un état indépendant depuis 1960. Il est peuplé d'ethnies différentes, bambara, peul, songhaï, touareg, qui se sont opposées et parfois affrontées. Leurs cultures sont anciennes et fragiles. Le pays a connu des crises politiques et des coups d'état.
/...
Une frappe aérienne pouvait être justifiée pour stopper une avance qui menaçait Bamako, avant que la force d'intervention africaine, décidée par l'ONU, ne soit arrivée à Bamako.
/...
La France doit s'en tenir strictement à son soutien logistique aux forces africaines. Des frappes aériennes dans le nord et l'est du pays atteindraient des populations civiles, et reproduiraient les destructions inutiles de la guerre en Afghanistan. Elles auraient sans doute les mêmes résultats politiques. "
Outre la déposition de Bokassa devenu gênant (après qu'on l'eut soutenu dans tous ses excès) et le soutien indéfectible qu'il apporta à tous les dictateurs qui lui offraient ses innombrables safaris...
Doit-on rappeler à Giscard qu'il déclencha l'opération de Kolwezi, à l'origine faite pour protéger et évacuer les ressortissants français et de nos alliés, mais qu'il maintint sur place des mois durant les troupes françaises pour soutenir l'immonde Mobutu?
D'autant plus que membre "actif" du Conseil constitutionnel, il est astreint au devoir de réserve.
benjamin borghésio
Rédigé le jeudi 17 jan 2013 dans 02 - Politique, 03 - International | Lien permanent | Commentaires (0)
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Encore une décision de justice incompréhensible, quand on reconnaît l'existence de troubles psychiatriques chez un prévenu et qu'on le condamne néanmoins pour ses actes à de la prison (avec sursis)
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Le Prévenu, âgé de 54 ans et souffrant de problèmes psychiatriques a été condamné mardi 15 janvier par le tribunal correctionnel de Paris à un an de prison avec sursis pour avoir envoyé des lettres de menaces accompagnées de balles à des personnalités politiques de droite - dont Nicolas Sarkozy.
La peine est logiquement assortie d'une obligation de soins et d'une interdiction de détenir une arme pour la durée maximale prévue, soit cinq ans.
L'homme avait envoyé environ quarante courriers, à l'ancien chef de l'Etat, à François Fillon, à Rachida Dati, Michèle Alliot-Marie et Christine Albanel (ministres), ou encore au sénateur-maire UMP de Béziers, Raymond Couderc. Des médias comme TF1, France Télévisions ou l'AFP avaient eux aussi reçu de tels envois, provenant de l'Hérault, qui se réclamaient d'une mystérieuse "cellule 34" et étaient accompagnés d'une balle de 9 mm.
Pour quatre envois, le Tribunal a prononcé la relaxe. Pour les autres, Il a condamné le prévenu à verser un euro de dommages et intérêts à Rachida Dati, Philippe de Villiers, Raymond Couderc et Frédéric Lefèbvre, parties civiles. Ils avaient tous demandé cette somme symbolique, sauf l'ancienne ministre de la Justice, qui avait demandé la somme de 10.000 euros.
L'ex Président de la République, ayant appris que le prévenu souffrait de troubles psychiatriques graves, avait refusé quant à lui de se porter partie civile et l'avocat du prévenu l'en a remercié, considérant qu'il avait fait preuve à la fois d'autorité et de sagesse.
A l'audience, où le prévenu était absent en raison de problèmes de santé, le procureur avait requis deux ans de prison avec sursis. Un psychiatre qui l'avait examiné lors de sa garde à vue l'avait jugé dangereux pour lui-même et pour autrui et avait conclu à une abolition de son discernement. Une seconde expertise réalisée deux mois plus tard à la demande du juge d'instruction avait conclu à une altération de son discernement.
Son avocat, Me Mathieu Croizet "regrette" la décision du tribunal, qui n'a pas retenu l'abolition du discernement de son client. "Il fallait qu'il y ait un coupable à tout prix", avec une condamnation "a minima, mais un coupable quand-même", a-t-il dit à l'AFP. A ce jour, on ne sait pas si son client fera appel.
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Pour ma part, je serai toujours étonné de ces jugements, "cotes mal taillées". L'obligation de soins ne fait évidemment pas débat, mais quid de la condamnation? Ou cet homme était malade et il est pénalement irresponsable, ou il ne l'était pas et dans ce cas, "c'est pas cher payé" pour des menaces de mort.
Une fois n'est pas coutume: bravo à Sarkozy pour son attitude équanime.
benjamin borghésio
Rédigé le mardi 15 jan 2013 dans 01 - Société, 02 - Politique | Lien permanent | Commentaires (1)
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Franck Riester, député UMP de Seine & Marne est bien seul au sein de sa famille politique, lui qui assume sa position "pro" mariage gay tout en l'assortissant de réserves tout à fait compréhensibles.
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Soyons clair: même en position de le faire, je ne voterai jamais pour Riester, pas plus que pour n'importe quel candidat UMP, FN, UDI ou UDF. Par ailleurs, je me refuse à tomber dans le piège du sociétal qui masque le social et l'économique.
Il n'empêche: après les attaques homophobes dont il fut victime (il vit en couple avec un homme et l'assume pleinement, ce qui n'a pas découragé ses électeurs issus de la Brie profonde, preuve s'il en est que les mentalités évoluent), devant les outrances de nombre de ses compagnons, il mérite qu'on lui donne la parole, lui seul député de l'UMP à se positionner en faveur du mariage pour tous, et à regretter des erreurs passées de son parti.
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Sur ce sujet qui transcende les clivages politiques, chacun doit pouvoir s'exprimer en conscience. Quand je vois le nombre de militants, sympathisants et électeurs UMP qui m'adressent des messages de soutien, je ne me sens pas seul, même s'il est vrai qu'il y a une sorte de chape de plomb à droite dans l'expression du soutien à ce texte. Je ne suis pas pour l'alliance civile même si je salue la démarche de mes collègues UMP qui ne se cantonnent pas dans une opposition stérile, mais avancent dans le sens de l'égalité et la reconnaissance sociale des couples homosexuels. Mais, ce qu'ils veulent, c'est un peu l'union civile proposée par Nicolas Sarkozy en 2007 et qu'il aurait fallu voter quand nous étions encore majoritaires au Parlement. Je suis favorable au projet de loi proposé, parce qu'il aborde la question de l'adoption, pas prise en compte dans l'alliance civile. Quant à la nécessité d'un débat national, cela fait des mois que l'on parle de cela dans les territoires, des manifestations, des émissions... Le texte sera débattu à l'Assemblée et au Sénat... On ne peut pas dire qu'il n'y aura pas eu de débat.
/... C'est une question d'égalité entre tous les citoyens que de donner la possibilité aux couples, quelles que soient leurs orientations sexuelles, de pouvoir se marier avec des droits et des devoirs, cela va dans le sens de la valeur d'égalité chère à notre pays. Et il s'agit de droits nouveaux qui n'enlèvent rien aux autres.
Nous avons le devoir de protéger davantage les enfants qui grandissent déjà dans des dizaines de milliers de familles homoparentales et qui n'ont pas les mêmes droits que les autres. Quand on parle du droit de l'enfant, du bien de l'enfant, c'est d'abord à eux qu'il faut penser. **
Ce texte ne signifie pas moins de famille, mais plus de famille. La droite qui est attachée à la famille devrait se réjouir que davantage de personnes revendiquent les valeurs portées par l'institution du mariage qui sont des valeurs familiales. C'est ce que fait la droite anglaise qui est en train de faire voter un texte similaire. Et même la droite espagnole qui ne reviendra pas sur cette évolution, car la majorité de la population y est favorable et que cela ne pose aucun problème.
** Cet argument est fondamental. Parce qu'actuellement, la loi est contournée allègrement, un des deux membres du couple enfantant par PMA là où c'est possible ou bien se déclarant adoptant en trichant, et l'enfant est ensuite élevé par les deux conjoints... mais dans le mensonge initial et à la suite de cela, sans aucun contrôle social.
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Sinon... Mention spéciale accordée à Xavier Bongibault, grand copain de Frigide Barjot, porte-parole du collectif et de l'association "Plus gay sans mariage" dont on n'avait jamais entendu parler auparavant, pour qui il faut comparer Hollande à Hitler à cause de ce projet. Barjot l'a mis sur une rampe de lancement, elle a déclenché le compte à rebours et appuyé sur le bouton de mise à feu... Avant de prendre ses distances une fois le coup parti: les méthodes de la peste brune ne changeront jamais.
A part ça, les antisarkozystes versaient quotidiennement dans l'outrance, c'est bien connu!
Pour le reste, ne baissons pas la garde et ne tombons pas dans le piège du sociétalisme qui tiendrait lieu de socialisme.
benjamin borghésio
Rédigé le mardi 15 jan 2013 dans 01 - Société, 02 - Politique | Lien permanent | Commentaires (2)
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Non, l'orpaillage dans un biotope d'une richesse inestimable, près d'un village dont l'essentiel de l'activité est fondée sur l'éco-tourisme, ne sera jamais une alternative économique viable: écoutez ce qu'en dit la population qui y est massivement opposée, de même que les signataires de cette lettre ouverte.
_______________________
Le maire, H. Charlotte, se dit "sidéré" par la décision de Montebourg.
Monsieur Arnaud Montebourg, ministre du Redressement Productif,
Monsieur
le Ministre, en tant que chercheurs en Ecologie et gestionnaires de
l’environnement, nous sommes particulièrement surpris par votre décision
d’autoriser une exploitation minière à proximité du village de Saül en
Guyane française (Arrêté du 26 octobre 2012, paru au Journal Officiel
le 11 décembre dernier).
Nos travaux de recherche, orientés sur
les impacts humains sur les écosystèmes aquatiques, nous ont amenés à
réaliser différentes études sur l’impact de l’orpaillage en Guyane
(projets CNRS, Parc Amazonien, DEAL, ANR). Nous nous accordons sur le
fait que les activités d’orpaillage, légal comme illégal, affectent non
seulement l’environnement mais également la santé publique.
Nous
avons en particulier étudié la biodiversité aquatique autour du village
de Saül. C’est donc notre connaissance du contexte local qui nous
conduit à souligner plusieurs points plaidant à l’encontre de
l’autorisation d’activités d’orpaillage à proximité de Saül.
- La région de Saül est un haut lieu de biodiversité.
Les
travaux que nous avons menés en 2011 sur les cours d’eau proches de Saül ont révélé une diversité importante de poissons d’eau douce et des
espèces rares ont pu être identifiées. Plusieurs espèces probablement
nouvelles pour la science ont été collectées durant cette mission de
terrain.
Ces premiers résultats ont été vulgarisés dans un
article de la revue "Une saison en Guyane" (1) et dans le rapport
d’activité 2011 du Parc Amazonien de Guyane.
Les activités
d’orpaillage ont un impact direct sur la qualité de l’eau des cours
d’eau et sur la biodiversité aquatique (2). Elles mettront très
probablement en danger ces espèces rares et peu connues.
De plus,
de par sa localisation géographique et sa facilité d’accès, le village
de Saül constitue un milieu d’étude sans pareil pour de nombreux
scientifiques. Les perturbations environnementales induites par des
activités minières compromettront durablement le statut de site de
référence de ces écosystèmes. Il sera alors impossible de poursuivre les
recherches initiées sur ces cours d’eau et d'assurer un suivi à long
terme des changements globaux (tels que le changement climatique par
exemple) sur ces écosystèmes.
- L’éco-tourisme est la principale activité de Saül
Le
village de Saül est le seul lieu en Guyane présentant des écosystèmes
forestiers quasiment vierges tout en étant facilement accessible grâce à
une desserte aérienne quotidienne. Le village de Saül est en cela une
vitrine pour le Parc Amazonien Guyane (3). Depuis plusieurs décennies,
ce village s’est construit une solide réputation en termes
d’éco-tourisme et la grande majorité des habitants vivent de ces
activités (hébergement, restauration, guidage en forêt, …) validées et
encouragées par la création du Parc National. L’implantation d’un site
d'orpaillage à proximité du village va donc à l’encontre de l’image de
milieu vierge qui fait la réputation de Saül et la fierté de ses
habitants. La baisse de fréquentation touristique consécutive aux
activités minières risque donc de mettre en péril l’économie locale et
de nuire au développement harmonieux du village.
- L’autorisation d’une exploitation minière va à l’encontre de la volonté locale.
Les
habitants de Saül ont à l’unanimité refusé l’installation de toute
exploitation minière à proximité du village (4), tout comme le Parc
National qui a donné un avis défavorable à la demande d’exploitation
déposée par la société minière REXMA (5).
Votre décision d’autoriser l’implantation d’un site d’orpaillage à proximité de Saül va donc en l’encontre de la volonté locale. En ce sens, cette décision nous parait contraire à la politique du Gouvernement qui prône une politique concertée et proche des citoyens.
Pour l’ensemble de ces raisons environnementales, économiques et civiques, nous vous demandons, Monsieur le Ministre, de reconsidérer votre décision d’autoriser une activité d’orpaillage à proximité du village de Saül.
Veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, nos sincères salutations.
Toulouse, le 10 Janvier 2013.
Liste des signataires :
- Sébastien Brosse, Professeur à l’Université Paul Sabatier de Toulouse, responsable de l’équipe recherche "Ecologie aquatique et changements globaux" du laboratoire Evolution et Diversité Biologique (UMR 5174 UPS-CNRS-ENFA). [email protected]
- Marina Coquery, Directrice de recherche à l'Irstea de Villeurbanne, Laboratoire de chimie des milieux aquatiques, UR "Milieux Aquatiques, Ecologie et Pollutions". [email protected]
- Agnès Feurtet-Mazel, Maître de Conférences à l'Université Bordeaux 1, UMR 5805-EPOC. [email protected]
- Gaël Grenouillet, Maitre de Conférences à l’Université Paul Sabatier de Toulouse, Membre de
l’équipe de recherche "Ecologie aquatique et changements globaux" du laboratoire Evolution et
Diversité Biologique (UMR 5174 UPS-CNRS-ENFA). [email protected]
- Christine Lauzeral, Professeur Agrégée à l’Université Paul Sabatier de Toulouse, membre de
l’équipe de recherche "Ecologie aquatique et changements globaux" du laboratoire Evolution et
Diversité Biologique (UMR 5174 UPS-CNRS-ENFA). [email protected]
- Pierre-Yves Le Bail, Directeur de Recherche à l'INRA de Rennes, membre du Conseil Scientifique du Parc Amazonien de Guyane. [email protected]
- Régine Maury-Brachet, Ingénieur de Recherche à l’Université Bordeaux 1, coresponsable des programmes CNRS "Mercure en Guyane", UMR EPOC 5805. [email protected]
- Jean-Marc Roussel, Chargé de recherches à l'INRA de Rennes, UMR 0985 "Écologie et Santé des Écosystèmes", Équipe "Conservation et Restauration des Écosystèmes Aquatiques". Jean-
[email protected]
- Loïc Tudesque, Assistant Ingénieur au CNRS. Membre de l’équipe de recherche "Ecologie aquatique et changements globaux" du laboratoire Evolution et Diversité Biologique (UMR 5174 UPS-CNRSENFA). [email protected]
La Mana. En 1984, l'eau était si propre qu'on pouvait la boire sans filtration. Aujourd'hui, le fleuve n'est qu'une coulée de boue.
Références :
(1)- Les têtes de criques de Guyane passées au crible. Une saison en Guyane n°9, pages 56-62, Aout-
Décembre 2012.
(2)- Brosse S., Grenouillet G., Gevrey M., Khazraie K. & Tudesque L. 2011, Small-scale gold mining
erodes fish assemblage structure in neotropical streams. Biodiversity & Conservation 20: 1013-1026.
(3)- Saül, une destination naturaliste. Chaine vidéo du Parc Amazonien de Guyane (http://parcamazonien.
wmaker.tv/Sa%C3%BCl-une-destination-naturaliste_v61.html)
(4)- www.blada.com/data/File/2012pdf/saulhabitants19122012.pdf
(5)- http://www.blada.com/data/File/2012pdf/parcaudrire20012009.pdf
Copie à :
- Madame Delphine Batho, Ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie
- Monsieur Hermann Charlotte, Maire de Saüll et Président du conseil d’administration du Parc
Amazonien de Guyane
- Monsieur Jean Paul Goudot, Président de l’association Saülienne sau?lienne de Défense des Consommateurs et pour le Développement Economique de Saül.
Situer Saül, "coeur de la Guyane"
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Relayé par benjamin borghésio-ruff
Rédigé le lundi 14 jan 2013 dans 01 - Société, 02 - Politique, 04 - Social, économie, 05 - Environnement, 12 - Amérique latine, Brésil, Guyane | Lien permanent | Commentaires (3)
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"De l’abandon au mépris", Le Seuil, 264 p., 19,50 €.
par Bertrand Rothé
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Cela fut officialisé avec le célèbre rapport que pondit Terra Nova, le machin à penser du Parti Socialiste, qui se défendit ensuite avec hauteur devant le scandale: "on les avait mal compris".
Mais depuis Boileau on sait que...
Ce qui se conçoit bien, s'énonce clairement,
Et les mots pour le dire, arrivent aisément.
Terra Nova:
La classe ouvrière n’est plus le coeur du vote de gauche, elle n’est plus en phase avec l’ensemble de ses valeurs, elle ne peut plus être comme elle l’a été le moteur entraînant la constitution de la majorité électorale de la gauche. La volonté pour la gauche de mettre en oeuvre une stratégie de classe autour de la classe ouvrière, et plus globalement des classes populaires, nécessiterait de renoncer à ses valeurs culturelles, c’est-à-dire de rompre avec la social-démocratie.
"Gauche : quelle majorité électorale pour 2012″ (mai 2011)
Citons Bertrand Rothé (entretien publié par mediabenews)
En 1981, François Mitterrand est élu président de la République. Au premier tour, les ouvriers ont plus voté pour lui que pour le communiste Georges Marchais. Pourtant, trois ans plus tard, l’idylle s’achevait avec Laurent Fabius et le tournant de la rigueur. A l’époque, par exemple, le gouvernement affronte déjà l’hostilité des métallos lorrains, car il fait le choix de ne plus avoir d’industrie sidérurgique en France, en supprimant 21 000 emplois dans les usines nationalisées.
Il s’agit bien d’un choix politique, car, de son côté, l’Allemagne, avec des coûts similaires, produit aujourd’hui 25% ou 30% de l’acier européen.
Il est le fait autant du PS que des élites françaises en général. Il
consiste à représenter les ouvriers en imbéciles violents, voire
racistes. Symptomatique est la désignation du Front national comme "le
premier parti ouvrier".
Le monde ouvrier, le plus souvent, n’est pas inscrit sur les listes électorales. S’il l’est, il s’abstient, et quand il vote, il vote en majorité à gauche, ensuite seulement à droite et, pour une partie, à l’extrême-droite. Les paysans, les patrons de PME et les employés votent plus FN que les ouvriers. Oublier ces faits témoigne d’une vieille haine de classe, bien visible notamment après la victoire du «Non» au référendum de 2005. Croyez-moi, les ouvriers avaient pourtant bien lu le projet de constitution européenne, surligneur en main !
Le PS n’a jamais été une force de résistance face aux progrès du libéralisme porté par l’Union européenne. Au contraire, il a, plus que les autres partis, contribué à ces progrès. Il faut revenir à 1983, où, après le tournant de la rigueur, il doit faire le deuil de son programme originel. L’Europe va faire office de projet de substitution. Sans projet précis à ce sujet, Jacques Delors, ministre de l’Economie puis président de la Commission, est à l’écoute de la «Table ronde européenne», un lobby patronal qui veut renforcer la concurrence pour créer des géants économiques comme aux Etats-Unis et au Japon.
L’Acte unique de 1986 ouvre un âge d’or des fusions-acquisitions. Mais les socialistes ont oublié l’avertissement de Pierre Mendès-France, en 1957, pour qui une telle ouverture appelait d’abord «l’égalisation des charges et la généralisation rapide des avantages sociaux à l’intérieur de tous les pays du marché commun». Au début des années 2000, on a ainsi intégré à l’UE les pays de l’Est, dont certains affichaient un salaire minimum inférieur à 200 euros.
Il a longtemps eu à disputer ce rôle au Parti communiste. Ce n’est donc pas systématique, mais il l’a été dans certaines régions, le Nord par exemple. Comme le disait une candidate écologiste, à Hénin-Beaumont, «même un chien avec un chapeau PS serait sûr d’être élu». Dans certains villages ouvriers, tout le monde on presque vote ou votait socialiste. Mais attention, de larges pans de la classe ouvrière étaient aussi acquis aux gaullistes ou aux chrétiens-démocrates.
A partir des années 1980, en revanche, les socialistes ont abandonné cette catégorie sociale pour se consacrer à la défense des minorités ethniques. Et pas de tous les immigrés, pas des vieux par exemples : des jeunes immigrés, sous la devise un brin condescendante «Touche pas à mon pote». C’est médiatique, ça passe bien, ça fait festif. D’ailleurs, le travail est alors invité à devenir une fête. Et en Lorraine, Jacques Chérèque, le père de François, délégué pour le redéploiement industriel, propose de remplacer les aciéries par un parc d’attraction sur le thème des Schtroumpfs.
Au juste, il n’y a jamais eu de classe ouvrière absolument homogène, il vaudrait mieux parler de monde ouvrier. Mais il est absolument faux d’affirmer que celui-ci soit en voie de disparition. En 2003, Aurélie Filipetti, aujourd’hui ministre de la Culture, écrivait un roman intitulé : «Les derniers jours de la classe ouvrière». Alors qu’à l’époque, celle-ci était encore le premier groupe social de France ! Bien sûr, les effectifs vont diminuant, et les ouvriers sont désormais éclatés en de multiples catégories et statuts, notamment depuis l’essor de l’intérim.
Mais je crois que, si cette catégorie a perdu de son homogénéité, c’est aussi parce que le discours qui la constituait est lui-même en déclin. On n’existe qu’à travers le regard des autres. Or, le monde intellectuel a abandonné la classe ouvrière. Des économistes comme Philippe Cohen, des sociologues comme Alain Touraine, font l’éloge de la société post-industrielle, d’une France qui ressemblerait à un grand musée. A la télévision, on ne montre jamais les ouvriers qu’en bloqueurs de route ou en vandales.
Rien n’est perdu, car il y existe encore un courant qui se souvient que les ouvriers ont des attentes vis-à-vis de ce parti : un Henri Emmanuelli, par exemple, peut-être un Montebourg, si ce dernier n’est pas entouré de gens qui lui sont imposés, comme c’est le cas actuellement dans son ministère.
*******************************
Rien n'est plus vrai. Le vieux maçon arabe qui mania la pioche 45h par semaine pour construire nos infrastructures et nos logements jusqu'à 65 ans et qui est contraint de demeurer 183 jours par an dans un foyer Sonacotra pourri afin de conserver ses très maigres droits à retraite et couverture sociale, le PS s'en moque. Comme au fond, il se moque de son petit-fils dès lors que ce dernier ne se plie pas dans le moule de la victimisation et, malgré les a priori, les discriminations dont il est l'objet, s'arrache la peau pour faire de vraies études.
Le bon immigré pour le PS, c'est celui qui tient les murs. Qui demeure dans son ghetto culturel: s'il fait du rap, c'est tout bon. S'il prétend jouer du violoncelle, c'est suspect. A la rigueur, on aime celui qui sollicitera un emploi bidon de médiateur culturel appointé par la municipalité (socialiste) en contrat aidé. Mais un interne en médecine? C'est un "harki", sa réussite est forcément suspecte! (d'autant plus qu'il entre en concurrence avec la progéniture des militants socialistes)
Idem, le PS - encore plus EELV - méprisent le prolo franchouillard qui crie son désespoir quand sa région est ravagée par un séisme social. Toute culture est bonne à magnifier, sauf la culture française. Tout emploi est respectable, sauf ceux du monde ouvrier.
Représentation socialiste de "l'ouvrier"
L'auteur cite justement Emmanuelli pour l'absoudre du péché d'ouvrierophobie... On aurait pu ajouter le droitier Mauroy (qualificatif dont on l'affubla dans les années soixante-dix) qui fit ricaner pour avoir dit timidement:
"quand même, ouvrier, ce n'est pas un gros mot!".
Il évoque également Montebourg que pour ma part, je récuse: quand le Verbe l'emporte sur l'action, quand on est systématiquement désavoué, qu'on avale des couleuvres en gardant son poste, on est complice.
Point d'orgue... Hollande qui déclare sa volonté de privilégier le contrat face à la loi... Oubliant cette maxime de lacordaire jamais infirmée:
- Entre le fort et le faible, c'est la loi qui protège et la liberté [sous entendu: de négociation] qui opprime.
La vraie social démocratie avait une logique redistributive... Le PS qui n'ose encore pas se déclarer franchement social démocrate (en section, on disserte encore sur le front de classe, défense de rire) a même abandonné cette logique.
.
En clair, sa seule utilité fut de nous débarrasser de Sarkozy, ce pitre caractériel qui nous menait au désastre en plus de nous ridiculiser aux yeux du monde entier, et qui aurait achevé de casser le peu qu'il reste de notre modèle social. Fasse la providence que le rejet que le PS inspirera ne nous amène pas la peste brune ou son pendant "petit pain au chocolat"...
Pour lire un extrait, concernant la fermeture du site Renault de Vilvorde (lien menant vers un document PDF)
benjamin borghésio
Rédigé le dimanche 13 jan 2013 dans 02 - Politique, 04 - Social, économie, 06 - Livres | Lien permanent | Commentaires (0)
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Rédigé le samedi 12 jan 2013 dans 02 - Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
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Que diraient les Yankees si les USA décidaient de quitter l'ALENA (qui regroupe en un même espace économique les trois grands pays d'Amérique du nord) et si un haut représentant de l'Union se précipitait à Washington pour les enjoindre de n'en rien faire?
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Et pourtant...
L'euroscepticisme grandit en Grande Bretagne, les Rosbifs se sentant de plus en plus mal dans l'Union (de multiples sondages d'opinions attestent qu'en cas de référendum, une nette majorité de Britanniques voteraient pour un départ).
Sous la pression de ces eurosceptiques, très actifs surtout au sein du Parti conservateur actuellement au pouvoir, Cameron se prépare à annoncer son intention de rapatrier certains pouvoirs actuellement délégués à l'UE, sans négociation préalable, en organisant un référendum sur la question, sans doute en 2015, après les prochaines élections législatives qui détermineront soit la reconduction des Conservateurs, soit une possible alternance.
C'est la réponse de Cameron (un des moins eurosceptiques des Tories) face à la proposition allemande (disons plutôt: le diktat) visant à renforcer l'intégration de la zone euro et de signer un nouveau traité en ce sens, qui prachèverait la domination de Berlin sur l'UE, laquelle deviendrait un vaste protectorat germanique.
Et c'est là que le billard se joue à trois bandes entre les Allemands, les autres pays (dont la France) dirigés par des cabris qui sautent en criant l'Europe! l'Europe! l'Europe! (comme s'en amusait de Gaulle) et les Rosbifs qui n'ont jamais vu dans la construction européenne qu'un espace de libre échange facilitant d'une part leurs exportations, eux même étant le Cheval de Troie par lequel les produits du Commonwealth pouvaient nous envahir (se souvenir des moutons néo-zélandais dans les années quatre-vingt) et jouant le rôle de petits télégraphistes portant les injonctions de Washington au nom de la prétendue relation spéciale entretenue avec les USA.
Relation spéciale qui conduisit une bonne partie des pays européens à suivre Rosbifs et Yankees dans le bourbier irakien, à la recherche d'armes de destruction massive en Irak, qu'il fallait également pacifier. On sait ce qu'il advint de la suite: aucune ADM, et un pays ravagé livré à des combats perpétuels entre factions ennemies, où Al Qaida a pu prendre pied, où des centaines de milliers de civils innocents furent massacrés... Et cela continue avec de deux à cinq attentats suicides par semaine.
Les Rosbifs veulent partir... Qu'ils s'en aillent et basta. Tout ne sera pas réglé avec leur départ, mais au moins nous n'aurons plus à supporter leurs exigences perpétuelles de conditions spéciales (pas d'union monétaire pour eux, mais Cameron prétendit codiriger la zone euro... Pour une fois, Sarkozy fut mal élevé à bon escient quand il l'envoya paître à cet égard), pas d'espace Schengen, "chèque" rétrocédé depuis le légendaire "I want my money back!" devant lequel Giscard se coucha, concession que Mitterrand ne parvint pas à faire lever, pas davantage qu'un Chirac excédé par cette ménagère qui voulait ses couilles sur un plateau (sic). .
Cette affaire est du ressort des rosbifs et de l'UE... Du moins on pourrait le croire. Seulement Philip Gordon, secrétaire d'État adjoint américain pour les Affaires européennes se précipite à Londres, convoque les journalistes britanniques le 9 janvier à l'ambassade des États-Unis pour leur délivrer publiquement un message solennel:
"le gouvernement américain observe avec inquiétude la politique européenne de David Cameron".
En effet, les USA craignent que le Royaume-Uni mette le doigt dans un engrenage et finisse par quitter purement et simplement l'Union européenne... Ce qui serait catastrophique pour eux, privés de leur caniche aboyant à l'intérieur de l'UE pour délivrer leurs messages.
"Nous avons une relation de plus en plus étroite avec l'UE, qui a une voix de plus en plus forte dans le monde, et nous voulons une voix britannique forte dans cette institution", a souligné Philip Gordon.
On ne saurait mieux dire. Il est ainsi établi que la Grande-Bretagne n'est pas un état de l'UE parmi les 27, mais le 51ème Etat américain (après tout, pas plus loin de la métropole que Hawaï)
Cette inquiétude est d'ailleurs relayée par les grands patrons britanniques qui ont un pied de chaque côté de l'Atlantique (Branson a manifesté son émoi dans une lettre remarquée, publiée par le Financial Times). Fin décembre, le patronat anglais s'était déjà inquiété d'une sortie pourtant anodine de Delors, suggérant que le Royaume-Uni sorte de l'Europe... tout en restant dans une zone de total libre échange (un comble: Mac-Millan aurait gagné, cinquante ans après s'être cassé les dents sur MonGénéral qui professait:
- l'Angleterre, je la veux. Mais je la veux nue!"...
De Gaulle n'était pas animé par une quelconque animosité, mais il avait bonne mémoire et se souvenait parfaitement de cette scène que lui fit Churchill qui lui rugit au visage le 5 juin 1944:
"chaque fois que nous aurons à choisir entre le continent et le Grand large, nous choisirons le Grand Large!"
Récapitulons.
Il semble que les Rosbifs veuillent quitter l'Union. C'est leur affaire, celle de l'Union, et d'elle seule. Que les Yankees aillent se faire voir! Quant à nos amis britanniques... Souhaitons-leur bon vent, et bonne chance... C'est sans doute un des rares points d'accord entre eux et les Continentaux: nous ne sommes pas faits pour nous entendre.
Seulement... Ils se sont mariés sous le régime de la séparation de biens, n'ont jamais rien consenti qui aille dans le sens de l'intégration européenne.
Alors si on doit divorcer qu'on le fasse, mais ensuite... Chacun chez soi. Fin de tous les accords propres à l'Union, relations amicales certes (on oubliera bien volontiers Jeanne d'Arc: il y a prescription) dans le cadre des rapports de puissance à puissance et sur le plan économique, des règles de l'OMC tant que les deux parties en sont membres. Pas davantage. Alors les bêlements d'un Delors prêt à leur concéder spontanément ce dont ils rêvent avant même qu'ils le demandent, on préférera mettre ça sur le compte de son âge, et on l'oubliera.
benjamin borghésio
Rédigé le samedi 12 jan 2013 dans 02 - Politique, 04 - Social, économie | Lien permanent | Commentaires (0)
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"Les arbres ne montent jamais jusqu'au ciel"
Vieil adage que les boursicoteurs oublient en permanence.
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Quiconque en veut aux banques et aux banquiers ne saurait être foncièrement mauvais, compte tenu de la panade dans laquelle ces établissements ont mis le monde entier, panade dont nous ne sommes pas près de sortir.
Seulement, il y a des enthousiasmes face à certains placements trop beaux pour être vrais qui reflètent à la fois une cupidité malsaine et une naïveté qui donne une idée de l'infini.
Les faits.
En 2001, une famille de gogos a investi 366.000 euros dans un placement de la BNP, Jet 3, censé tripler le capital investi en dix ans. Dix ans plus tard, le triplement du capital promis n'a pas eu lieu et les malheureux, "crise" oblige, ont même perdu de l'argent.
Selon un rapport de la Répression des fraudes, les pertes des victimes de ce placement s'élèvent à 28 millions d'euros et les gogos ont porté plainte, "la publicité de la BNP se révélant particulièrement trompeuse".
Auparavant, les Caisses d'Epargne qui, avec Doubl'O, faisaentit miroiter un doublement du placement de départ.avaient été condamnées à 40.000 euros d'amende (la procédure d'appel suit son cours) a fait appel.
L'avocat Daniel Richard suit ces deux affaires qui ternissent un peu plus l'image des banques.
Sans avoir les documents en main, il est difficile de trancher, pour déterminer si la publicité faite à ces placements miraculeux est trompeuse voire mensongère (il faut, comme sur les contrats d'assurance, lire les petits caractères pour être au fait de l'énumération des codicilles)
Mais sur le fond... Pour obtenir un triplement du capital en dix ans, il faut que le placement serve en moyenne 10% d'une année sur l'autre et cela avec une croissance moyenne de 2% (avant la crise) et une inflation du même ordre. C'est à dire que nos investisseurs voulaient gagner 8% par an de leur capital sans travailler, à une époque où en plus les gains du capital étaient moins taxés que ceux du travail (un correctif encore insuffisant vient d'être apporté). Pour ma part, une telle avidité, une telle cupidité est inommable et l'arroseur est justement arrosé. Car pour servir du 10% annuel, le fonds qui investit dans une entreprise doit se payer sur la bête, tailler dans l'investissement, rogner la masse salariale, etc.
Enfin chaque investisseur un peu sérieux, qui n'est pas aveuglé par le mirage de l'argent facile gagné de manière indécente sait que les arbres ne montent jamais jusqu'au ciel. Qu'en matière de boursicotage, les placements sont divisés en deux catégories:
- ceux (relativement) sûrs, mais dont le rendement est modeste, que ce soit par le versement des dividendes, ou par la plus value sur le capital;
- ceux qui rapportent beaucoup, mais qui sont forcément à haut risques: les banquiers appellent cela des placements dynamiques, un peu comme un épicier malhonnête qualifiera de très mûre une pomme pourrie.
Ils savent aussi qu'il est imbécile de mettre tous ses oeufs dans le même panier.
La BNP a sans doute, comme la Caisse d'Epargne avant elle, abusé de ses clients en présentant de manière fallacieuse un produit risqué (et la crise de la finance est venue couronner le tout) et elle mérite sans doute d'être punie (le montant des amendes distribuées dans ce cas de figure est grotesque: 40.000 euros pour la Caisse d'Epargne, qui en plus fait appel. Véritable incitation à récidiver).
Mais quand on joue avec les allumettes, on ne se plaint pas de s'être brûlé.
Pour conclure... Dans l'hypothèse où ce placement miraculeux aurait permis non pas de tripler le capital mais de le quintupler, nos gogos auraient-ils porté plainte pour tromperie? Auraient-ils fait preuve de solidarité spontanée en aidant des associations caritatives qui permettent à de plus en plus de nos concitoyens, même parmi ceux qui travaillent, de manger à leur faim? Poser la question, c'est y répondre...
benjamin borghésio
Sinon, rien à voir mais une fiction très drôle de Frédéric Pommier
Rédigé le mercredi 09 jan 2013 dans 02 - Politique, 04 - Social, économie, 16 - Eloge de la connerie. | Lien permanent | Commentaires (0)
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Plus on allège les impôts, plus on fait de cadeaux aux nantis et plus ils en veulent (sans pour autant changer leur décision, ou revenir)
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Cité par le Parisien et les échos
Les statistiques démontrent que le pic d'évasion fiscale correspond au retour de la droite dure au pouvoir, malgré des décisions éminemment profitables aux gros contribuables.
Chirac a énormément promis et peu tenu, sauf dans un domaine: la baisse drastique de l'Impôt sur le Revenu des Personnes physiques (IRPP) qui, en quatre ans, diminua d'un tiers : beaucoup de Français seraient surpris de savoir qu'il est un des plus faibles, si on le compare aux pays similaires (pour être objectif... Rappelons que Jospin avait déjà amorcé le mouvement). A titre d'exemple, un célibataire disposant de 30.000 euros de revenus (avant déductions) est imposé en moyenne à 11% et encore... s'il ne fait pas jouer les innombrables niches fiscales dont l'intérêt économique est en général nul, mais qui coûte des milliards à l'Etat. Seulement dans chaque niche fiscale, il y a un molosse qui sommeille, dont tous les pouvoirs ont une sainte trouille. Notre célibataire, en Belgique, avec les mêmes revenus, serait imposé à plus de 20%.
Soit-dit en passant, même si, confidentialité oblige, il est impossible de savoir combien Depardieu paya l'année dernière au titre de l'IRPP, il ment en affirmant avoir versé 85% de ses revenus à ce titre, la tranche maximale étant à l'époque de 41%, avec d'innombrables déductions possibles (ou alors, comme beaucoup de saltimbanques, il avait oublié de payer les années passées et il fut redressé)
Si, outre Quiévrain, on épargne relativement les possédants, on tond au préalable ceux qui tentent de bâtir une fortune. Le laxisme des politiques fiscales autorisé par la technocratie bruxelloise (qui pourtant se mêle d'à peu près tout ce qui emmerde le citoyen européen dans sa vie quotidienne) permet donc de se constituer plus facilement une fortune en France, avant de la déposer le plus légalement du monde en Belgique ou au Luxembourg - où elle échappera à tout ISF ou droit de succession. Tel Grand Acteur formé en France, dont la renommée internationale fut construite en grande partie par une filmographie subventionnée par le contribuable - ce qui lui permit de toucher des cachets surévalués - peut ainsi se carapater, fortune faite, pour préparer sa succession - et cela vaut pour tel ou tel milliardaire dont les affaires ont grandement prospéré grâce au soutien de l'Etat.
A la fin du second septennat de Chirac, Villepin instaura le bouclier fiscal, alors fixé à 60% (taxation maximale des revenus, toutes charges et impôts compris). En guise de reconnaissance... Un nouveau pic de départs de coblençards fiscaux. Légère baisse du nombre d'exilés, à l'arrivée de Sarkozy qui abaissa le bouclier fiscal à 50%, réduisit drastiquement les impôts sur les succession, et "réforma" l'ISF (traduction: il le vida de l'essentiel de sa substance). Ah que D'Johnny fut heureux devant ces bonnes nouvelles... Tout en soutenant Sarkozy, cela ne l'empêcha pas de s'exiler fiscalement en Suisse (état voyou qui pratique le recel de fraudeurs virtuels étrangers en créant à leur intention un "forfait fiscal" qui leur permet de payer de cinq à vingt fois moins d'impôts que leurs propres citoyens... lesquels ont pourtant suffisamment de civisme pour ne pas s'exiler: Federer pourrait être résident monégasque, il demeure en Suisse).
Malgré ces cadeaux qui coûtèrent des milliards à un moment où, crise aidant, le déficit budgétaire sombra dans un gouffre abyssal, nouveau pic de départs. C'est ce qui permet de conclure que quoi qu'on fasse, ils n'en auront jamais assez. Il ne sert à rien de composer... il faut prendre des mesures drastiques, et combattre frontalement ces vampires: qu'à l'instar de ce qui se fait aux USA, tout Français soit astreint à faire une déclaration au fisc français, où qu'il se trouve, et, s'il paye des impôts inférieurs à ce qu'il devrait au pays qui l'a formé, soigné, protégé, qui enverra ses soldats pour le rapatrier en cas de conflit sur son lieu de résidence, il verse la différence au fisc français faute de quoi il sera définitivement déchu de sa nationalité (libre à lui d'y renoncer au préalable, mais que ce soit irréversible) avec un contrôle et une taxation de ses biens français pour solde de tous comptes.
Notons qu'une décrue relative se produit en fin de période étudiée, décrue qui correspond à... la fin du bouclier fiscal (qui amenait l'Etat à signer d'énormes chèques à la mère Bettencourt qui n'a jamais rien fait d'utile dans sa vie et dont la fortune, pour ce motif, est d'une obscénité rare). C'est le contre exemple qui montre que les cadeaux fiscaux comme le retrait (relatif) de ces derniers n'influent guère sur les comportements de ces apatrides qui n'aiment que leur porte feuille.
En attendant que ces mesures - l'obligation pour les Français de déclarer leurs revenus en france - soient finalisé, la pudeur élémentaire consisterait à réserver le droit de vote aux citoyens qui le font. il est aberrant que des exilés fiscaux qui refusent de participer à l'effort commun aient leur mot à dire sur la marche des affaires du pays, et en outre quand ils ont le cynisme de peser sur la campagne électorale, il faut les stigmatiser à la hauteur de leurs mérites. La décision de Sarkozy de prendre en charge les frais de scolarité des enfants d'expatriés aboutit à une aberration: des Français ne paient par choix pas un sou d'impôts en France, alors qu'ils ont des revenus très confortables, ils mettent leur progéniture dans des établissements hors de prix, et c'est le contribuable lambda, infiniment moins bien loti qu'eux, qui paye ces écoles!
On aura sans doute quelques départs supplémentaires, une fois ces mesures de bon sens appliquées. De même qu'en 1789, il y eut une vague d'émigration... dont au final la France se porta bien: les Coblençards furent infiniment moins dangereux qu'ils ne l'eussent été de l'intérieur et leur fuite provoquée par la nuit du 4 août et l'Abolition des Privilèges (dont l'évocation donne à chaque fois des crises d'urticaire à Copé) renforça la Révolution... A comparer avec la saignée subie par la France avec la Révocation de l'Edit de Nantes, qui était une régression des libertés fondamentales et qui coûta cher au pays sur le plan des talents perdus. Des départs rendent plus forts, d'autres affaiblissent.
Mais le départ d'un individu crtes brillant dans le passé mais qui s'honore de l'amitié d'un Poutine, qui voit en la Russie une grande démocratie (les centaines de gérants de sociétés envoyés dans des camps à régime sévère pour que la mafia au pouvoir les spolient de leurs biens apprécieront), qui s'honore de l'amitié de dictateurs et d'assassins comme le Président Tchétchène... Ces départs là ne pourront que nous renforcer. La vieillesse est un naufrage et certains vieillissent tôt, sans doute à cause de leurs excès passés. Espérons que quand cet acteur aura sa citoyenneté russe, il ira jusqu'au bout de sa logique et demandera solennellement à renoncer à la nationalité française.
benjamin borghésio
Rédigé le samedi 05 jan 2013 dans 01 - Société, 02 - Politique, 04 - Social, économie | Lien permanent | Commentaires (0)
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Quel crétin a pu inscrire Tardi sur la liste des "personnalités dignes de recevoir la Légion d'honneur"? Quel ministre n'aura pas sursauté devant cette proposition?
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Tardi est un monstre sacré de la Bande dessinée. Ses vignettes sont des oeuvres ciselées, à la plume et au lavis à l'encre de Chine (le travail le plus difficile: aucune erreur n'est rattrapable).
Fils d'un engagé qui se battit courageusement en 1940 avant d'être fait prisonnier, qui, au retour, écoeuré par la guerre et son cortège de destructions, de malheurs, revint avec une solide animosité envers l'Armée... mais rempila néanmoins pour faire l'Indochine (conflit qu'il désapprouvait) comme pour se prouver à lui même que son séjour en stalag n'était pas un camp de vacances, qu'il valait quelque chose, dont le grand-père fut gazé en 14-18,
Jacques Tardi a conservé un solide antimilitarisme et une animosité envers l'autorité - particulièrement l'autorité militaire, souvent quintessence de la connerie et de la barbarie.
Avec "Putain de Guerre", Tardi exprima à merveille ce que le nationalisme mal compris peut engendrer comme monstruosité...
Les jeux de couleur sont d'une rare qualité... Ca commence comme une joyeuse parti de campagne, avec ces soldats d'opérette en pantalon rouge vif et capote bleu éclatnt, sur les riantes prairies d'été. Peu à peu, les teintes deviennent pastel avant de faire place à toute la palette de noir et gris, lors du passage à la guerre industrielle, au massacre de masse organisé par les brutes galonnées.
Dans Putain de Guerre, on suit le conflit à travers le quotidien d'un anti héros, qui fait son devoir tout en le détestant. On respire l'odeur de la merde et de la pisse dans les tranchées, on est secoué de nausées, à cause des cadavres qui puent (et qu'on utilise pour se protéger), on est dégoûté par les asticots qui s'en nourrissent, on se méfie des énormes rats susceptibles de nous mordre et surtout, on a peur partout, de tout, à tous les instants. On doit fusiller pour l'exemple un camarade - en visant pour ne pas accroître ses souffrances, comme le précise l'officier. Et quand on est contraint de défiler devant son cadavre, on fredonne la Chanson de Craonne, interdite jusque dans les années soixante-dix. Les Gueules cassées de Tardi sont vraiment des Gueules cassées, et il n'y a pas de happy-end.
Avant Putain de Guerre, Tardi avait craché sa haine de l'ordre bourgeois dans le Cri du Peuple (associé à Vautrin), une saga qui relate la Commune de Paris certes sous une forme romancée, mais dans un souci de véracité historique poussé à l'extrême. et qui déjà, ne fait pas la part belle à l'ordre bourgeois.
Ajoutons à cela ses travaux à partir des romans de Manchette, de Pennac... Qui pouvait sérieusement imaginer que Tardi ne serait pas offensé par l'attribution d'une Légion d'honneur? Qui prit l'initiative saugrenue de faire paraître sa nomination dans cet "Ordre" au Journal officiel, sans demander au préalable son assentiment? (Autant sont quelque peu ridicules ceux qui, après avoir accepté avec empressement une distinction, font grand fracas sur une restitution postérieure, autant forcer la main d'un Tardi est une grave faute de goût, sanctionnée à sa hauteur)
Voici le communiqué de Jacques Tardi.
"J'ai appris avec stupéfaction par les médias, au soir du 1er janvier, que l'on venait de m'attribuer d'autorité, et sans m'en avoir informé au préalable, la Légion d'honneur !"
"Etant farouchement attaché à ma liberté de pensée et de création, je ne veux rien recevoir, ni du pouvoir actuel ni d'aucun autre pouvoir politique, quel qu'il soit. C'est donc avec la plus grande fermeté que je refuse cette médaille", déclare Tardi dans un communiqué séparé.
"Je n'ai cessé de brocarder les institutions. Le jour où l'on reconnaîtra les prisonniers de guerre, les fusillés pour l'exemple, ce sera peut-être autre chose. Je ne suis pas intéressé, je ne demande rien et je n'ai jamais rien demandé. On n'est pas forcément content d'être reconnu par des gens qu'on n'estime pas", conclut l'auteur d'Adèle Blanc-Sec.
Cela fera une breloque rendue disponible par cette digne défection qui contentera un banquier, un vague technocrate ou un exilé fiscal... Il y en a déjà beaucoup qui arborent le ruban rouge. Et qui en sont très heureux.
Pour ma part, ayant pris la bonne résolution (dont je doute qu'elle soit tenue jusqu'au bout, mais l'intention y est) de présenter un ouvrage chaque dimanche, le premier de cette série sera le Tome 1 de "Moi René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag II B"
Il est hasardeux de spéculer mais... Si la Légion d'honneur avait été proposée à titre posthume au père de l'auteur qui fut un soldat courageux et un prisonnier dont la vie fut tout sauf rose, même si elle n'était pas comparable à celles des victimes du décret Nacht und Nebel, peut être que Tardi aurait réfléchi. Tout comme, dans un autre domaine, Pagnol à qui on proposa d'inaugurer un collège baptisé de son nom et qui déclina en faveur de son père Joseph Pagnol, Hussard noir de la Troisième République qui mena au succès des cohortes d'élèves qui lui devaient tout.
Edité samedi 5 décembre.
Jacques Tardi : "on n'a pas dû lire mes BD, au ministère!" [lien]
Extrait:
Cela vous met-il en rogne?
Absolument, que ça me met en rogne. D'après ce qu'on a m'a raconté,
l’usage veut qu’on sonde les gens avant. Si le Ministère de la Culture
en avait pris la peine, il aurait fait l’économie d’un refus. /...
On a compris que vous ne porterez pas la rosette. Mais allez-vous, du coup, être vraiment rayé de la liste officielle des récipiendaires?
Je ne suis pas du tout au parfum de ce genre de pitrerie. Le plus important c’est que je la refuse. Mon père a été décoré de la Croix de Guerre… Il en a fait un porte-clé.
Propos recueillis par Nicolas Guégan
Cela répond, je pense, à la question de la Légion d'honneur qui aurait été accordé à titre posthume à son père...
benjamin borghésio
Rédigé le jeudi 03 jan 2013 dans 01 - Société, 02 - Politique, 06 - Livres | Lien permanent | Commentaires (5)
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Ou comment on tente de nous enfumer
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N'en déplaise à Copé et consort, le peuple est majoritairement en faveur de cette taxation, surtout en temps de crise. Surtout le peuple de gauche, en droit d'attendre d'un pouvoir qui se prétend de gauche, qu'il fasse une politique de gauche - à savoir redistributive en ces temps où les inégalités ne cessent de se creuser.
Seulement, il y a un hic: la gauche caviar qui a ses entrées dans les palais de la République ne l'entend pas de cette oreille et Hollande comme Ayrault choisissent de passer leurs temps au Medef ou à l'APE, plutôt que face aux syndicats de salariés. Alors une fois l'élection passée, il faut procéder à un enfumage.
Dans ce but, on pond une loi de finances qui prévoit, comme l'indiquaient les promesses du candidat, de taxer à 75% la tranche de revenus supérieure à 1.000.000 d'euros. En clair, quelqu'un qui gagnerait dans l'année 1.200.000 euros paierait son IRPP "normal" sur 1.000.000 d'euros (et contrairement à une idée très répandue, cet IRPP est relativement modeste chez nous: en Belgique par exemple, il est nettement supérieur) et subirait une taxation de 75% sur 200.000 euros, à savoir 150.000 euros dûs à l'Etat.
Les relais d'influence ayant bien fonctionné, il faut habiller le rétro-pédalage, ce qui est facile. On crée intentionnellement un monstre juridique qui n'a aucune chance de passer la barrière du Conseil constitutionnel - lequel a créé une jurisprudence logique, qui implique l'égalité devant l'Impôt (que ce Conseil ait outrepassé ses prérogatives en décrétant qu'un taux est "confiscatoire" est une autre question, tout aussi scandaleuse: rien, dans la Constitution, ne permet de fixer une telle limite et quand une sorte de Cour suprême décrète que tel ou tel taux devient confiscatoire alors que le Parlement l'a fixé, nous entrons dans le gouvernement des juges inacceptable en démocratie. A ce compte, le Front de Gauche arrivant au pouvoir par la voie des urnes se verrait dans l'incapacité d'appliquer son programme).
Le projet Hollande-Ayrault-Moscovici-Cahuzac consista en une ineptie en contradiction flagrante avec ce principe d'égalité, comme nous le démontrons ci-dessous...
Cas numéro un - Un foyer fiscal est constitué de deux personnes gagnant chacune 900.000 euros, soit 1.800.000 d'euros en tout. La surtaxation étant calculée à partir des revenus de chacun, avec 800.000 euros au dessus du plafond, ils auraient été exemptés de la surtaxation.
Cas numéro deux - Un foyer fiscal est constitué d'une personne gagnant 1.200.000 euros par an, son conjoint n'ayant pas de revenus. La surtaxation s'appliquerait sur 200.000 euros.
Que pouvait décider le Conseil constitutionnel devant ce monstre juridique et fiscal, qui saute aux yeux de tous? (A supposer qu'il ait voulu aider le pouvoir et c'était pas gagné vu sa composition) Qui prétendra sérieusement que le dispositif ne fut pas créé dans le but d'être retoqué, de pouvoir gesticuler: "vous voyez, on a essayé, ça ne marche pas?"
Au risque de tomber dans la trivialité :
quand cessera-t-on de se foutre de nous?
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Sinon, rien à voir mais...
Les bistrotiers ont fait savoir (après avoir engrangé la baisse de TVA massive, sous Sarkozy, répercutée comme chacun sait), que l'augmentation du demi de bière, suite à une surtaxe, ne sera pas de 5,5 centimes (répercussion normale) mais de 40 centimes. Cela pourrait fort bien être combattu, cette annonce revêtant tous les aspects d'une entente concertée logiquement interdite dans un régime de liberté des prix. Pourquoi ne pas prendre ce paramètre pour cibler des controles?
Il y a des fonctionnaires qui rapportent éminemment plus qu'ils ne coûtent: d'une part les contrôleurs du fisc, d'autre part les inspecteurs chrgés de veiller à la salubrité publique. Oeil pour oeil, quand le pouvoir répondra à de telles agressions par d'autres agressions, en respectant strictement la loi et en ciblant les contrôles sur les mauvaises têtes, créant des postes à cet effet?
Rien ou peu s'en faut à perdre sur le plan électoral avec la catégorie des limonadiers... De quoi le pouvoir a-t-il peur?
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Rien à voir encore...
Philippe El Shennawy, citoyen français - certes pas un enfant de choeur - aura passé cinquante sept ans derrière les barreaux s'il ne sort qu'à l'expiration de sa peine, en 2032, alors qu'il n'a tué personne.
Il a déjà vécu dix-neuf ans en isolement, six en hôpital psychiatrique (on n'a jamais diagnostiqué aucune démence chez lui) et a changé quarante fois de lieu de détention : peut-on trouver pire, sur le plan de l'inhumanité des conditions de détention? Là, il craque et a décidé de se laisser mourir. Hollande est saisi d'une demande de grâce... Aura-t-il le courage de braver l'opposition et de faire preuve d'humanité en laissant sortir ce détenu, quitte à l'astreindre à résidence?
Doit-on faire la liste des tueurs qui sont sortis, parfois au bout de moins de vingt ans? Pour ma part, si Hollande écoute la voix de la raison et de l'humain, je penserai qu'il y aura eu au moins une bonne raison de voter en sa faveur, si on excepte l'excellente qui était de chasser "l'autre" (qui aurait même refusé qu'on lui posât la question)
Je ne suis pas trop "pétition", mais chaque règle a ses exceptions... [lien]
benjamin borghésio
Rédigé le mercredi 02 jan 2013 dans 02 - Politique, 04 - Social, économie | Lien permanent | Commentaires (1)
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L'Aigre de Meaux devient incadrable tant il tutoie les sommets...
La personnalité qui agace par-dessus tout les Français, selon une enquête Harris Interactive réalisée pour "VSD", est le président de l'UMP, Jean-François Copé, qui selon cette étude "agace" pas moins de 81% des personnes interrogées, en progression de 24 points d'une année sur l'autre.
Dans la catégorie "politique" (et presque toutes les catégories confondues), il est suivi par l'UMP Nadine Morano (68%) et la socialiste Ségolène Royal (63%). Ségolène Royal que d'aucuns - dont elle - jugent pourtant encore indispensable dans le "dispositif" (comme elle dit).
Chez les footeux, Franck Ribéry est sur la première marche du podium pour la troisième fois consécutive avec 69%, devant Nicolas Anelka (60%) et Karim Benzema (49%).Catégorie artistes, la chanteuse Diam's est plébiscitée avec un score d'agacement de 58% suivi par la compagne de François Hollande, Valérie Trieweiler (57%) et Bernard Henri Levy (54%).
J'avoue ma perplexitude devant le classement de Trierweiler dans cette catégorie, sauf à considérer que le touit' devient un mode d'expression majeur.
Mais parvenir, en moins d'une année de notoriété, à dépasser Béhachel qui sévit depuis trente ans et qu'on adore sur cet espace de communication [lien]... chapeau bas!
Une source parmi d'autres [lien]
Rédigé le vendredi 28 déc 2012 dans 01 - Société, 02 - Politique | Lien permanent | Commentaires (4)
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L'intervention du contrôleur des libertés a permis d'obtenir en urgence quelques travaux d'assainissement.
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Tout rapprochement avec le retour à Marseille d'un ex pensionnaire de la célèbre prison, qui investit dans le secteur de la presse phocéenne en attendant de se poser à l'OM et/ou à la Mairie, serait parfaitement abusif.
Rédigé le jeudi 27 déc 2012 dans 01 - Société, 02 - Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
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Rédigé le mercredi 26 déc 2012 dans 02 - Politique | Lien permanent | Commentaires (8)
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C'est en tout cas la situation à Nantes, ville dont JM Ayrault fut le maire jusqu'à son arrivée à Matignon.
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Mission de "renseignement", ou travail normal de policiers municipaux?
Que ce soit un hebdomadaire militant de droite, le Point, qui révèle l'affaire n'enlève rien à son caractère choquant - et le système de défense de la Municipalité est étonnant.
Un fichier informatisé dressé par la police municipale d'Angers, datant de 2006, recensait 129 SDF. Etaient collectés les nom, prénom, date de naissance, surnom, antécédants judiciaires, de toxicomanie, d'alcoolisme, fumant ou non du cannabis, vivant ou non en squat, sujets à des problèmes problèmes psychiatriques, etc. Ce fichier consignait les moindres détails de la vie privée voire intime de ces SDF, y compris les relations homosexuelles.
On se demande au nom de quelle procédure le secret médical peut être ainsi violé de façon aussi grossière, et quelle est la motivation de cette dérive Orwellienne de la police municipale d'Angers qui s'écarte notoirement de ses missions habituelles, et de l'image rassurante qu'elle entend donner d'elle à la population (photos ci-jointes extraites du site municipal).
Exemples de fiches individuelles.
Téléchargement Fiche-sdf1 - Téléchargement Fiche-sdf2
Ce n'est pas tout. Ayrault a sollicité du Ministère de l'Intérieur la mise à disposition de hauts fonctionnaires pour structurer sa police municipale, et le choix de ces derniers laisse perplexe.
Dès l'arrivée à Nantes en 2004 de Gilles Nicolas, nommé directeur de la réglementation et de la tranquillité publique (DRTP), ce dernier met en place le fichage méthodique des SDF. Il était formaté pour cela, puisque c'était un commissaire divisionnaire des Renseignements généraux mis à disposition de la Mairie par le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy. A l'âge de la retraite, Ayrault en fera son adjoint au maire chargé de la sécurité et il sera remplacé par Didier Fillion-Nicolet, alors directeur du renseignement intérieur dans le département lui aussi prêté par le ministère de l'Intérieur, et qui vint occuper les fonctions de DRTP de Nantes.
Ca ne suffit pas à Ayrault. En 2011, un troisième commissaire, Lionel Edmond, ancien numéro deux des RG à Nantes, est à son tour détaché à la mairie.
Trois barbouzes dans une mairie, c'est unique en France et on ne perçoit pas la logique de ce "casting": s'il est fréquent de faire appel à des responsables venus de la sécurité publique pour diriger une police municipale voire un service de sécurité interne, quid de flics venus du renseignement, quand la loi spécifie très clairement que les policiers municipaux n'ont aucun travail d'enquête ou d'investigation à effectuer?
Pourquoi avoir embauché autant d'hommes du renseignement ? "J'ai recruté des compétences avant tout sur des problématiques de sécurité", s'agace Gilles Nicolas qui prend ses interlocuteurs pour des imbéciles: ce critère aurait justement poussé à embaucher des spécialistes de la Sécurité publique, et pas du renseignement.
Quant au fichage des SDF ? Didier Fillion-Nicolet se défausse : "C'était avant que j'arrive. Depuis, tout a été rectifié et on a même un correspondant de la Commission nationale de l'informatique et des libertés en mairie depuis 2010." Ce serait donc la faute de l'actuel adjoint à la sécurité, Gilles Nicolas? Ce dernier prétend que la Cnil n'a jamais rien trouvé à redire lors de ses inspections. Au contraire, elle se serait même fendue d'un satisfecit... qui ne signifie rien: par définition, elle ne peut donner quitus que pour des fichiers qui lui sont présentés: était-ce le cas? Silence assourdissant de cette dernière quand on lui pose la question...
Tout à fait logiquement, on est en droit de s'inquiéter d'un possible flicage des oppositions au projet de Notre Dame des Landes (c'est sans doute extrapoler, mais le moins que l'on puisse dire est qu'Ayrault a donné des verges pour se faire étriller)
Ce tropisme de la municipalité de Nantes pour des policiers issus du renseignement inquiète. "Qu'est-ce qui nous prouve qu'il n'y a pas eu d'autres catégories de la population nantaise fichées ?" s'interroge un fonctionnaire d'une collectivité locale qui souhaite conserver l'anonymat. Du côté des opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, un projet défendu bec et ongles par Jean-Marc Ayrault, on se pose les mêmes questions... La présence à la mairie de deux ex-RG qui ont eu à traiter, lorsqu'ils étaient en poste dans le département, l'épineux dossier de l'aéroport est dénoncée comme un mélange des genres. "Je trouve cela choquant et ça m'interroge, affirme l'agriculteur Michel Tarin, très engagé dans la lutte contre le projet. Depuis le début, tout est très bien ficelé dans cette affaire." (lepoint.fr)
Gilles Nicolas et Didier Fillion-Nicolet jurent que les turbulences autour de Notre-Dame-des-Landes ne rentrent pas dans le cadre de leur mission. Prière de les croire, mais la police municipale de Jean-Marc Ayrault a déjà fâcheusement défrayé la chronique, avec des accusations portées contre certains agents qui auraient usé de violence illégitime. Par ailleurs, en 2009, une note de service avait intimé l'ordre aux policiers municipaux de faire des contrôles préventifs des Roms, ce qui est illégal (pas dans les missions dévolues aux polices municipales).
Les socialistes avaient parfois une réputation d'angélisme en matière d'ordre et de sécurité publique, mais on leur attribuait un attachement aux principes fondamentaux du droit et des libertés plus développé que celui de leurs adversaires. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'avec cette affaire, Ayrault sème le doute. On le croyait bon et un peu con... Il donne là l'image de quelqu'un de méchant et d'intelligent.
D'une manière plus générale, il faudra porter un coup d'arrêt avec cette "shériffisation" des polices municipales (de quelque bord que fussent les municipalités) qui deviennent de plus en plus les bras armés de potentats locaux amenés à les utiliser à des fins de moins en moins avouables.
benjamin borghésio
Rédigé le jeudi 20 déc 2012 dans 01 - Société, 02 - Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
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Twitter, c'est le degré zéro de la pensée, à supposer qu'il y ait pensée. Cela dit, même en moins de 190 signes, on peut commettre de sacrées bourdes, comme en témoigne ce message de Raffarin.
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On s'en doutait, mais maintenant, c'est officiel. Jean-Baptiste Garat (journaliste politique au Figaro en charge de l'UMP et du Centre), Christophe Barbier (directeur de la rédaction de L'Express), Arnaud Leparmentier (journaliste au Monde, chargé de l'Elysée), Marie-Eve Malouines (chef du service politique de France Info) et Alba Ventura (chef-adjoint du service politique de RTL) méritent de chaleureux remerciements pour "leur action visant à sauver l'UMP".
A part ça, la presse est massivement de gauche... Réalisant un peu tard la portée de la bourde, Raffarin a effacé son tweet nominatif pour le remplacer par un message de portée plus générale. Mais le mal est fait et les individus en question sont désignés pour ce qu'ils sont: des militants UMP.
benjamin borghésio
Rédigé le mercredi 19 déc 2012 dans 02 - Politique, 16 - Eloge de la connerie. | Lien permanent | Commentaires (0)
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Une quinzaine de députés et d’élus socialistes implorent François Hollande, dans une lettre publiée ce matin, de ne pas sacrifier "l’urgence sociale". "Le pouvoir d’achat ne doit pas être la variable d’ajustement", rappelle l’un d’entre eux.
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Quand on prend une raclée, c'est souvent le commencement de la sagesse et le résultat calamiteux des partielles de dimanche (l'UMP, en état de coma dépassé, aurait logiquement dû se ramasser, elle a raflé la mise) doit faire réfléchir quelques socialistes.
Une quinzaine de députés et d’élus PS publient ce matin un appel au président pour que celui-ci modifie son cap en tenant compte de "l’aspiration légitime des salariés et des ouvriers modestes à améliorer leurs conditions de vie matérielles". Un appel qui intervient à la veille du dîner de Hollande avec l’Association française des entreprises privées, qui regroupe la quasi-totalité du CAC 40,
Pour ces députés de base, issus pour certains des anciens réseaux de
Dominique Strauss-Kahn, les défaites de ce week-end aux législatives
partielles de l’Hérault, des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne (lire
ci-dessous) résonnent comme un coup de semonce. "Elles témoignent d’une
forte démobilisation, notamment de l’électorat populaire", écrivent
les parlementaires, qui s’alarment du "scepticisme croissant des
couches populaires et moyennes" à l’égard de la politique du
gouvernement, alors qu’elles "ont joué un rôle clef dans l’élection de
François Hollande". Dans ce désamour naissant, l’affaire Florange a
joué un rôle déclencheur. Selon un sondage paru hier dans le « JDD », la
popularité de Hollande chute ainsi après l’accord avec Mittal pour "sauver" les hauts-fourneaux : - 4% chez les ouvriers, - 5% pour les
professions intermédiaires. Sans remettre en cause ni le redressement
budgétaire, ni le pacte de compétitivité en faveur des entreprises, les
auteurs de cet appel s’inquiètent de voir sacrifier "l’urgence sociale".
Hausse continue du chômage, explosion des inégalités, stagnation du
pouvoir d’achat, etc. "L’agenda du redressement ne saurait entraver
celui de l’indispensable redistribution", préviennent les auteurs. En
clair, attention à la dérive sociale libérale. Sauf à connaître le sort
de Nicolas Sarkozy. "Si le président ne veut pas perdre l’esprit du
Bourget (NDLR : le meeting du 22 janvier qui lança la campagne de
Hollande), mieux vaut revenir aux fondamentaux", conseille le
secrétaire national du PS, François Kalfon, pour qui "le pouvoir
d’achat ne doit pas être la variable d’ajustement du quinquennat". [le Parisien] [lien]
L'intégralité de la lettre au Président
A l’initiative de Laurent Baumel, député-maire de Ballan-Miré
(Indre-et-Loire), Philippe Doucet, député-maire d’Argenteuil (Val
d’Oise) et François Kalfon, conseiller régional d’Ile-de-France.
Autres signataires : Sylviane Alaux, députée de Pyrénées-Atlantiques,
Christian Assaf, député de l’Hérault, Isabelle Bruneau, députée de
l’Indre, Anne-Yvonne Le Dain, députée de l’Hérault, Michel Lesage,
député-maire de Langueux (Côtes d’Armor), Jean-Philippe Mallé, député
des Yvelines, Dominique Potier, député de Meurthe-et-Moselle, Patrice
Prat, député-maire de Laudun (Gard), Jacques Valax, député du Tarn.
On passera sur la part de grenouillage interne, marque de fabrique du fonctionnement du PS, parce que des Strauss-Kahniens préoccupés du sort de la classe ouvrière, ça laisse quelque peu sceptique. Pour le reste, ces élus qui se font étriller dans leurs circonscriptions doivent tenter de se démarquer, espérant sans doute tirer leur épingle du jeu.
Enfonçant le clou là où ça fait mal, ils rappellent que les réformes sociétales ne sont en aucune manière la priorité des Français, et qu'elles ne sauraient servir de paravent pour masquer l'indigence d'une vraie politique économique et sociale au service de ceux qui produisent les richesses - à savoir les salariés et les travailleurs indépendants. Il en a cuit aux "socialistes" espagnols, d'avoir cru que le sociétal masquerait les régressions sociales et pourtant ils ont fait preuve de convictions fortes dans ce domaine - quand Hollande semble là comme ailleurs avancer à reculons.
Les députés signataires rappellent à Hollande son quatorzième engagement, celui d'une ambitieuse réforme fiscale permettant "la fusion à terme de l’impôt sur le revenu et de la CSG dans le cadre d’un prélèvement simplifié sur le revenu". Cette mesure qui améliorerait la progressivité de l'impôt permettrait, à ressources égales, de dégager du pouvoir d'achat pour les plus modestes. Selon eux, "Aucune contrainte technique ni budgétaire n’empêche de mettre en œuvre une telle réforme si la volonté politique existe" : il est possible et juste, sans perte de recettes pour l’Etat, d’augmenter de plusieurs centaines d’euros par an le pouvoir d’achat des ménages modestes. "Le prix à payer, concluent-ils, pour éviter le divorce avec les catégories populaires".
Divorce avec les catégories populaires dont on peut croire qu'il est déjà consommé, Hollande enfourchant les patins de Schröder dont c'est la mode de louer les "succès". En oubliant de signaler que le taux de pauvreté en Allemagne a augmenté de 3,6% quand dans le même temps, en France, il ne croissait "que" de 0,5%: à ce compte là, en adoptant les standards sociaux du Bangladesh, la France résoudrait tous ses problèmes économiques. Et en oubliant que le SPD s'est pris une raclée aux élections et qu'il n'est pas près de s'en remettre: tout au plus servira-t-il de supplétif à Merkel, un peu comme si le destin de nos "socialistes" se résumait à une coalition avec l'UMP, dans laquelle ils joueraient un rôle marginal.
Mais il est douteux que Hollande se déjuge en donnant du pouvoir d'achat aux plus modestes, lui qui vient d'augmenter la TVA, cet impôt contre lequel il n'avait pas de mots assez durs pendant la campagne, stigmatisant alors - et à juste titre - son caractère profondément injuste. Le choix a été fait de la capitulation en rase campagne devant le Medef avec le cadeau royal de 20 milliards de crédit d'impôt (dont profitera entre autres... Mittal!) qui vise à une politique de l'offre puisqu'on ne demandera pas de compensations, même sur la forme, aux entreprises. Confirmation a été donnée au jourd'hui même de ce cap avec la hausse obligatoire du SMIC, mais auquel il n'a pas été donné le moindre "coup de pouce" (qui pouvait fort bien être accordé quitte à offir une légère contrepartie aux entreprises à forte masse salariale)
Dans l'hypothèse où ces députés - comme ceux de la gauche du PS - voudraient véritablement peser en dehors des gesticulations électorales, on ne peut que leur conseiller d'établir un vrai rapport de forces en créant un groupe parlementaire non pas dissident - ne rêvons pas - mais "associé", qui aurait loisir de présenter des amendements en toute autonomie. Nul doute qu'ainsi aiguillonné, le gouvernement se souviendrait de qui il tient sa légitimité et quels sont les intérêts qu'il doit défendre.
benjamin borghésio
Rédigé le mardi 18 déc 2012 dans 02 - Politique, 04 - Social, économie | Lien permanent | Commentaires (0)
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en omettant la case civilisation.
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27 morts dont 20 enfants. L'Amérique pleure après la tuerie de Newton.
27 morts dans une école primaire, un déséquilibré ayant pu y entrer avec un fusil d'assaut pour tirer sur tout ce qui bougeait. C'est quasiment chaque année, ou peu s'en faut, qu'un tel drame survient, et la toute puissante NRA qui fédère quelques millions de rednecks, version beauf de la toute puissante Amérique, s'en est toujours sortie en expliquant que les armes ne sont pas encore assez nombreuses: selon elle, si les étudiants et les professeurs (en attendant, sans doute, les écoliers?) étaient équipés eux aussi, ils pourraient se défendre.
Obama a fait savoir à grands renforts de plans comm "qu'il avait pleuré". Cela fera une belle jambe aux morts et à leurs familles, surtout qu'on sait par avance qu'après ces larmes de crocodiles, il ne se passera rien: un politicien qui tenterait de limiter ce droit "constitutionnel" de porter des armes signerait son arrêt de mort, et son parti serait immédiatement marginalisé. On organisera quelques veillées de prières (on prie beaucoup, dans ce pays qui respecte si peu la vie humaine, que ce soit sur son propre territoire ou ailleurs) et bientôt, tout recommencera comme avant.
Il y a chez nous des tas de gens fascinés par le mode de vie américain. Grand bien leur fasse, et on ne peut que les inciter vigoureusement à traverser l'Atlantique et à l'épouser, si ça leur chante. Mais pour la plupart d'entre nous, il est préférable de déplorer quelques centaines de vies humaines perdues suite à des actes de violence que des dizaines de milliers. Et que dans de nombreux états, au nom du sacro saint individualisme qui est un des éléments essentiels de la "civilisation" locale, la non assistance à personne à danger ne soit pas un délit ne peut que choquer un individu normalement constitué. Rendez vous au prochain massacre, qui ne saurait tarder.
benjamin borghésio
Rédigé le dimanche 16 déc 2012 dans 01 - Société, 02 - Politique, 03 - International, 16 - Eloge de la connerie. | Lien permanent | Commentaires (10)
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Malgré un taux de chômage des jeunes vetigineux, il n'y a pas assez de candidats.
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(source: Huffington Post)
Et Peillon peut tenter de tromper son monde en envisageant la possibilité d'ouvrir des discussions préparatoires à l'organisation de possibles négociations sur une possible amélioration des carrières (j'exagère à peine), chacun sait que le pouvoir a choisi le Medef et les Pigeons contre les garants d'un service public vital pour le pays. Le pauvre Peillon (qui sait de quoi il parle en matière d'éducation: c'est déjà ça même si c'est peu de choses) est aux enseignants ce que Montebourg est aux ouvriers: une marionnette qu'on agite en rigolant. Mais qui ne fait même plus diversion.
benjamin borghésio
Rédigé le jeudi 13 déc 2012 dans 01 - Société, 02 - Politique, 04 - Social, économie | Lien permanent | Commentaires (0)
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Au cours des élections législatives partielles
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Pas la peine de tortiller du croupion pour caguer droit. Oui, l'abstention a été considérable, comme lors de chaque élection législative partielle mais quand c'est au profit des socialistes, ils ne mettent pas ce paramètre en exergue.
Malgré une UMP en état de décomposition avancée suite à la pitoyable guerre des chefs qui dure depuis un mois et qui de ce fait s'est juxtaposée peu ou prou avec la campagne électorale, le PS ne parvient pas à limiter les dégats. Devedjian, en chute libre en juin, frôle la réélection au premier tour. Dans le Val de Marne le candidat "majorité présidentielle" est éliminé et ailleurs, ce n'est pas flambant.
Une bonne nouvelle: le lepénisme ne progresse pas alors même que dans des élections à fort taux d'abstension, les extrémistes sont en général mobilisés et, de ce fait, ils engrangent. La semaine dernière, la fille de a glapi au complot contre sa personne, suite à la décision du Conseil constitutionnel de valider l'élection d'Hénin Beaumont. Nul doute qu'au vu des résultats de dimanche, elle a poussé un "ouf" de soulagement: quasiment contrainte de se représenter, elle aurait également constaté une baisse et cela aurait rallumé les dissensions au sein de ce panier de crabes qu'est le FN, parce que la peste brune canal historique regimbe de plus en plus contre le rassemblement bleu marine.
Quelle leçon tirer de ces élections? Les électeurs UMP sont restés mobilisés malgré les bisbilles internes de ce parti, qui est durablement ridiculisé et sans que ses candidats ne chassent de manière excessive sur le terrain de la peste brune, ils obtiennent de beaux scores.
Le front de Gauche progresse légèrement. Mais les socialistes se sont pris une raclée, essentiellement du fait de l'abstention de ceux qui lui ont fait confiance il y a six mois.
Tout simplement parce que le pouvoir a choisi, avec un peu plus de vaseline, de mener peu ou prou la même politique économique et sociale que Sarkozy. Orthodoxie économique, soumission à la finance, capitulation sans condition devant Merkel qui assoit sa main-mise sur une Europe qu'elle administre sans partage, soumission veule devant ce que le capitalisme produit de pire, Mittal, incarnation s'il en est du patron voyou sans foi ni loi, choix de la politique de l'offre avec un cadeau royal de trente milliards d'euros à des entreprises qui n'auront aucune contrepartie à fournir (Parisot, incrédule devant la divine surprise, applaudit comme aucun représentent du Medef ne complimenta un gouvernement, fût-il de droite dure), augmentation de la TVA qui était le mal absolu pour Hollande il y a un an (avec une "logique" incroyable: alors que dans l'accord PS-EELV, une des rares mesures positives était d'aider les Français à diminuer leur facture de chauffage en les aidant à isoler leur logement, les travaux en ce sens verront leur TVA passer de 7 à 10%). Il faut avoir des dents qui rayent le parquet pour demeurer au gouvernement comme le fait Duflot, dans ces conditions.
La réaction des électeurs qui, un temps, votèrent "socialiste" était prévisible et identique à ce qu'elle fut partout en Europe où la social démocratie a suivi cette voie. En France comme en Allemagne, comme aux Pays-bas, comme en Espagne, comme au Portugal, là où les "socialistes" se sont couchés devant la finance, les citoyens ont estimé que pour faire une politique de droite néo-libérale et monétariste, autant laisser faire les libéraux assumés: quelques vagues changements sociétaux - en outre mal assumés - ne suffiront pas à convaincre les Français autrement préoccupés par le chômage, la paupérisation, l'accès aux soins de plus en plus menacé, et toute cette sorte de choses. Ce n'est pas parce que c'est le Pen qui le dit que c'est faux: "à la mauvaise copie, on préfère l'original".
Il ne faut pas prendre les gens pour des crétins et les gesticulations d'un Montebourg, pitoyable marionnette censée incarner "la gauche du parti" avant d'être systématiquement désavoué à chaque épisode par les "gens raisonnables" ne trompent personne. Le drame de Florange, les espoirs donnés aux salariés avant de les abandonner face à leur vautour sont ravageurs. Avec cette affaire, Hollande et Ayrault sont définitivement déconsidérés.
A la vraie gauche d'apporter une alternative, faute de quoi la droite reviendra au pouvoir pour des décennies, avec un blanc-seing qui lui permettra de réaliser sans mal ce qu'elle ne pouvait imaginer dans ses rêves les plus fous.
benjamin borghésio
Rédigé le mercredi 12 déc 2012 dans 02 - Politique | Lien permanent | Commentaires (2)
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Innocent ou coupable de ce dont on l'accuse, il est carbonisé et n'obtiendra de ce fait jamais de promotion politique, la majorité pensant "qu'il n'y a pas de fumée sans feu"
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Autant dire que Mediapart a une lourde responsabilité sur ses épaules. En 2012, une telle affirmation (le Ministre du budget aurait eu un compte en Suisse à l'UBS [lien], transféré depuis à Singapour selon un montage complexe), vraie ou fausse, peut tuer un politique en quelques jours, car relayée des milliers de fois.
Elle se devra d'être prouvée, faute de quoi la condamnation du média semble évidente.
Ce qu'en dit "l'intéressé"
Le mal est fait, car dès maintenant, par le biais des comptes sociaux et des blogs, l'affirmation est démultipliée: en 48h, elle est portée à connaissance de chacun, le plus souvent présentée sans conditionnel. Elle traînera aux doigts de Cahuzac comme un sparadrap sur les doigts.
A supposer que Mediapart ait des billes et détienne des preuves irréfutables, Cahuzac serait carbonisé et Hollande, par ricochet, sévèrement brûlé: son ministre du budget est un des hommes clés de son dispositif. Cadeau empoisonné... Cahuzac est défendu par Woerth qui traîne toujours derrière lui une série de casseroles pour lesquelles il est mis en examen, et qui doit savourer ce retour de balancier.
Dans le cas contraire, il est probable que le média sera condamné, encore que parfois les jugements de la 17e Chambre réservent des surprises quand dans les attendus on relève que l'assertion était inexacte mais qu'il convient de relaxer car il a présenté des preuves de bonne foi. Et dans tous les cas, la condamnation n'est jamais suffisamment forte pour mettre en péril l'existence du média: tout au plus l'amende et/ou les dommages intérêts ponctionnent une partie des recettes liées au buzz créé lors de la diffusion de l'information: les tribunaux défendent avant tout la sacro sainte liberté de la presse et veillent à ne pas couler un titre, quoiqu'il ait fait (se souvenir des papiers incendiaires stigmatisant la justice, publiés dans la presse unanime, après la terrible affaire d'Outreau: quand les journalistes se sont-ils remis en cause, eux qui n'ont jamais employé le conditionnel?)
Cela dit, les adversaires politiques, à l'instar de Wauquiez, ont beau jeu de souligner à quel point, pour les socialistes, les assertions de Mediapart étaient parole d'Evangile il y a peu de temps (pour ma part, je n'ai jamais éprouvé une quelconque sympathie pour Plenel et ses méthodes: un journaliste "dit" l'information, il la commente; il ne la "fait" pas). Cette affaire sera un cas d'école: la réputation de Cahuzac est entachée pour des années et il serait logique, si Mediapart ne parvient pas à prouver ce qu'il avance, qu'une condamnation le mette sur la paille pour des années, voire le contraigne à déposer son bilan.
On parle d'inéligibilité pour un politicien qui a failli... Pourquoi n'envisagerait-on pas, en cas de diffamation caractérisée qui "tue" une personne publique, un retrait temporaire ou définitif des cartes de presse? Il n'est pas de liberté - fût-elle celle de la presse - sans responsabilité. Et disons-le tout de suite au vu des premiers éléments de réponse de Plenel: une défense fondée sur "le refus de communiquer ses sources" serait inadmissible car dans ce cas, tout le monde peut écrire n'importe quoi, sur n'importe qui.
Pour le reste, "attendre et voir". Mais si l'information était confirmée, Cahuzac n'a plus rien à faire en politique tout autant que dans le cas contraire, Plénel devra être sanctionné pénalement et civilement, de manière dissuasive On écrirait bien qu'il n'aurait plus rien à faire dans le monde journalistique, si la corporation ne pousserait pas des cris d'orfraie devant cette perspective.
Actualisation, vendredi 7 au matin.
La production de l'enregistrement accusateur obtenu dans des conditions apparemment rocambolesques a suscité, chez Cahuzac, une curieuse réaction: Celui-ci ne l'impressionne pas plus que ça. Il serait pourtant simple de déclarer que c'est un faux au lieu de se perdre dans des arguments rhétoriques.
benjamin borghésio
Rédigé le vendredi 07 déc 2012 dans 01 - Société, 02 - Politique | Lien permanent | Commentaires (12)
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(dans "l'étrange défaite")
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"J'appelle donc bourgeois
de chez nous un Français qui ne doit pas ses ressources au travail de
ses mains ; dont les revenus, quelle qu'en soit l'origine, comme la très
variable ampleur, lui permettent une aisance de moyens et lui procurent
une sécurité, dans ce niveau, très supérieures aux hasardeuses
possibilités du salaire ouvrier ; dont l'instruction, tantôt reçue dès
l'enfance, si la famille est d'établissement ancien, tantôt acquise au
cours d'une ascension sociale exceptionnelle, dépasse par sa richesse,
sa tonalité ou ses prétentions, la norme de culture tout à fait commune ;
qui enfin se sent ou se croit appartenir à une classe vouée à tenir
dans la nation un rôle directeur et par mille détails, du costume, de la
langue, de la bienséance, marque, plus ou moins instinctivement, son
attachement à cette originalité du groupe et à ce prestige collectif."
Rédigé le jeudi 06 déc 2012 dans 01 - Société, 02 - Politique, 10 - Histoire, controverses | Lien permanent | Commentaires (0)
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Un quart de la population européenne menacée de pauvreté.
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Un centre d'hébergement pour sans abri.
Qui se souvient des proclamations grandiloquentes des libéraux canal-historique et des sociaux démocrates façon Delors sur la construction-européenne-qui-nous-amènera-paix-et-prospérité?
Selon Eurostat (l'organisme qui fournit les données à la Commission et au Parlement européen, donc guère susceptible de bidonner les chiffres dans le sens du pessimisme, 120 millions de personnes étaient menacées en Europe de pauvreté ou d'exclusion sociale en 2011. Sources ici (lien)
Le taux de chômage moyen dans l'UE a dépassé le seul de 10% et les pays "prospères et riches grâce à leur discipline budgétaire" sont à peine au dessous (8% en Allemagne malgré des millions de gens contraints de travailler pour un salaire de misère - au sens propre - et grâce à une démographie chancelante : elle "sort" chaque année 100.000 jeunes de moins qu'elle ne produit de retraités et on ne sait pas à moyen terme qui financera les pensions de ces retraités outre Rhin).
Ce sont les Bulgares (49%), les Roumains et les Lettons* (40%) de même que les Grecs (31,1%** contre 27,7% en 2010) qui sont le plus menacés de grande pauvreté ou d'exclusion sociale). A noter que le Luxembourg, premier pays du monde selon le classement des PIB/hab (source FMI) compte quand même 17% de personnes dans cette situation: être un état voyou qui permet le blanchiment légal de l'évasion et de la fraude fiscales sans parler de revenus encore plus condamnables, et qui en tire des profits énormes, ne suffit même pas pour assurer un minimum décent à sa population.
L'exclusion sociale menace 19,9 % des personnes vivant en Allemagne (mais Sig! le budget teuton sera bientôt en équilibre) et 19,3 % en France, chiffre stable par rapport à l'année précédente.
* Etonnons nous que dans ces conditions, une très forte majorité des citoyens de l'Europe de l'Est - quand ce n'est pas une majorité, cas de la Roumanie -, considèrent qu'on vivait moins mal au temps du comlmunisme tant honni par nos "démocraties". Etonnons nous que la peste brune fasse toujours plus de ravage sur le même terreau.
** ce serait infiniment plus, si comme au Portugal et en Espagne la solidité des liens familiaux habituelle dans les pays latins n'apportait pas un correctif: les jeunes, passé trente ans, vivent toujours chez leurs parents et pas dans le cadre du syndrome génération tanguy: pour ne pas être à la rue.
C'est dans ce contexte que le maintien de l'enveloppe consacrée à l'aide alimentaire européenne dans le budget 2014-2020 de l'UE est contestée par plusieurs pays européens emmenés par l'Allemagne, la Suède et le Royaume-Uni. On pourrait résumer la philosophie par:
"solidarité avec les banquiers voyous et/ou incompétents à l'origine de la crise mondiale, oui. Avec nos pauvres? Qu'ils crèvent!"
Des Anglais eurosceptiques qui n'ont jamais joué le jeu européen, dont le sens de la solidarité n'a en outre jamais été leur caractéristique première, on n'en attendait pas moins. Des Allemands... On espérait qu'ils auraient davantage le sens des responsabilités morales, et il serait temps que les autres gouvernements cessent de se coucher devant ce pays chaque fois plus arrogant: un éclatement de la zone euro surviendrait, que l'ensemble des monnaies bénéficieraient de facto d'une énorme dévaluation compétitive, et son économie tirée par les exportations s'effondrerait en peu de temps.
Lire à cet égard ce qu'a écrit à ce sujet Lucien Bourgeois, membre du conseil scientifique de la Fondation Res Publica, économiste, membre de l'Académie d'Agriculture.
Aide alimentaire: solidarité européenne pour les banques mais pas pour les Restos du cœur (lien)
A noter que si ces 500 millions d'euros consacrés à l'aide alimentaire constituent une somme très appréciable pour les associations, cela ne fait que 0,4 % du budget européen.
Olivier Berthe, président des Restos du Cœur."Une semaine après l'attribution du prix Nobel de la paix à l'Union européenne, proteste-t-il, on ne peut pas imaginer que ce programme qui permet à 18 millions d'Européens de manger à leur faim, de vivre correctement depuis maintenant plus d'un quart de siècle, soit rayé d'un trait de plume".
"Il faut au moins 500 millions d'euros, au moins le budget équivalent à 2012-2013, estime-t-il. Si l'enveloppe n'est pas à la hauteur, les conséquences seront catastrophiques puisque ce sont 18 millions d'Européens qui pourraient, à partir de 2014 et pour les sept années qui suivront, avoir des carences alimentaires".
A l'exception des financiers, qui trouve encore un intérêt à faire vivre l'Union européenne telle qu'elle fonctionne de nos jours quand on en est réduit à résoudre ce genre de problématique?
benjamin borghésio
Rédigé le mercredi 05 déc 2012 dans 01 - Société, 02 - Politique, 03 - International, 04 - Social, économie | Lien permanent | Commentaires (0)
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Qui se fait remarquer par l'élaboration de normes toutes plus tatillonnes les unes que les autres, lesquelles entravent les industriels européens.
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Et qui, en parallèle, met notre sécurité physique en jeu par l'ouverture des frontières de l'UE.
Un briquet pas aux normes peut exploser s'il est soumis à une chaleur anormale. Dans ce cas, la boule de feu fait 4m3
Un nouveau front s'est ouvert, qui concerne les briquets. Malgré les demandes du groupe Bic, la Commission a décidé de ne pas renouveler les mesures antidumping sur les briquets fabriqués en Chine, en vigueur depuis 1991. Il s'agit de la seule barrière à l'entrée en Europe de briquets bas de gamme, le plus souvent non conformes aux normes de sécurité drastiques exigées pour leurs homologues fabriqués en Europe: certains de ces briquets chinois sont même parfois des bombes potentielles, comme ceux qui laisse apparaître une jloie fille en maillot qui se dénude quand... on les chauffe assez fortement!
Les Chinois ont fait un tour de passe passe en faisant transiter leur fabrication par le Vietnam, Pays qui bénéficie à ce jour de plus de facilités, et Bruxelles a dit "banco". Quid des normes de sécurité? Objection non recevable, selon elle!
Montebourg l'a dans l'os tout comme Bricq, sa collègue chargée du commerce extérieur... A lui d'expliquer comment cette UE contre laquelle il a protesté en appelant à voter "NON" en 2005 lui fait un enfant dans le dos (ce n'est pas grave) mais en fait aussi un aux salariés français: Bic soumis à une concurrence déloyale tant sur les coûts (jusque là le groupe encaissait le handicap grâce à son image) que sur les normes (là, aucune échappatoire n'est possible), reconsidère un investissement énorme (quarante millions d’euros) sur son site de Redon, qui concentre 50% de sa production mondiale. Du coup, des centaines d'emplois sont en jeu.
Suggérons à la Commission de s'en prendre aussi aux rasoirs jetables: Bic les produit pour l'essentiel en Grèce, et ce pays dont l'économie est florissante pourra de ce fait se débarrasser d'emplois inutiles.
benjamin borghésio
Rédigé le mardi 04 déc 2012 dans 02 - Politique, 03 - International, 04 - Social, économie | Lien permanent | Commentaires (3)
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On s'en moque: nul n'est obligé d'être ministre. Que les salariés de Florange soient maintenus sous le joug d'un patron voyou qui n'a jamais tenu sa parole où que ce soit dans le monde et qui ne la tiendra pas davantage dans les mois à venir, c'est une autre paire de manches.
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Même la CFDT, syndicat collabo s'il en est qui, à force de chercher le consensus devance les désirs les plus fous du Medef (il n'est que de lire les lauriers que Parisot a tressés à Chérèque avant son départ pour une sinécure fort bien payée à L'IGAS), se déclare écoeurée par le mensonge et les berceuses gouvernementales.
Le ministre du Travail Michel Sapin a assuré que le gouvernement veillerait à ce que chaque engagement pris par Mittal soit "scrupuleusement respecté". © Alain Jocard / AFP / Oui, et si ma tante en avait deux qui pendent, on l'appellerait Tonton.
D'abord,Sapin ment avec aplomb en présentant comme une victoire le fait que les 600 salariés de la filière chaude (les hauts-fourneaux producteurs de fonte) ne seront pas licenciés: il y aura bien perte d'effectifs par départs "volontaires" non compensés, reclassements, etc. Et surtout, on se tait pudiquement sur les 3.000 emplois de sous-traitance directe, sur les intérimaires et sans doute sur un nombre équivalent d'emplois induits.
On remarquera que les nationalisations, considérées en Europe comme une soviétisation de l'économie, ont été employées avec succès aux USA (Obama a ainsi sauvé GM, de même que le secteur bancaire) et il semble quelque peu excessif de taxer l'Amérique de communisme tout comme de Gaulle était tout sauf un stalinien, lorsqu'il mit en oeuvre le programme du CNR à la Libération. Là encore, bourrage de crâne indigne de l'opinion.
Faut-il laisser mourir nos cathédrales industrielles et les deux siècles de savoir-faire qu'elles symbolisent?
Ensuite il y a eu une propagande écoeurante visant à persuader l'opinion publique que "faire de la fonte et de l'acier brut, ce n'est pas l'avenir" (sauf à considérer que la crise économique actuelle est éternelle, que l'industrie automobile européenne est morte, que le bâtiment ne repartira jamais, donc qu'on n'aura plus besoin de fer à béton: dans ce cas, le modèle économique actuel est voué à l'échec, il faut le reconnaître et en changer en passant au vrai socialisme). Passé à la trappe ou peu s'en faut, le projet pilote "Ulcos" (lien) de captage du CO2 qui permettrait de réaliser de substantielles économies par le biais des quotas d'émission de gaz à effet de serre, cela avant d'imposer à l'acier produit par dumping environnemental une vraie taxe carbone!
Preuve est ainsi, une fois de plus, que l'UE sous sa forme actuelle ne sert à rien. En temps de vaches maigres, elle est sommée de faire des économies et quels sont les postes budgétaires qu'elle se propose de réduire massivement?
- L'aide aux banques alimentaires, quand sa politique néo-libérale insensée et les dérives de la finance qu'elle ne contrôle pas ont poussé des millions de gens dans la misère.
- Le programme Erasmus qui permet aux étudiants de s'ouvrir sur le monde en passant une année dans une université étrangère;
- Enfin, et c'est ce qui nous préoccupe en ce qui concerne Florange, de vrais investissements dans la lutte contre les émissions de carbone, le mal absolu en matière de ravages environnementaux.
Et on voudrait nous faire aimer cette Europe?
Retour à la "casse" départ. Mittal a "promis" d'investir 180 millions d'euros. Sans doute comme il a promis de payer le milliard d'euros qu'il doit au Trésor public. Il est clair que s'il réalise un investissement minime, ce sera dans la filière froide et pas sur les haut-fourneaux... On susurre même que ce sera difficile de remettre en route un équipement abandonné depuis deux ans: mais qui a sciemment négligé son entretien?
La sidérurgie européenne est un secteur stratégique. Hors les moments conjoncturels où la demande en acier baisse suite aux errements de l'économie financiarisée, et à ces moments il faut soutenir ce secteur tout comme il serait impensable qu'on laisse mourir notre agriculture, il y a adéquation entre la production locale et la demande.
Que Mittal, qui a fait tant d'acquisitions irraisonnées et tant d'erreurs stratégiques que son groupe est lourdement endetté, qui partout a manqué à la parole donnée**, et fort mal noté par les sacro saintes agences pour tout ce qui précède se concentre sur ses bases: l'Inde, et les pays voisins. La Chine, par exemple, consomme le quart du fer à béton produit dans le monde.
Et que nous, européen, soyons maîtres de notre destin ou si ce n'est pas possible, que la France reprenne ses billes. Basta avec ces vampires qui n'achètent des groupes industriels que pour les dépecer, les fermer et créer ainsi la pénurie d'offre qui leur permettra de fournir le monde avec leurs fournitures obtenues au mépris de toute norme sociale, fiscale et environnementale. Et pour un secteur stratégique, certes il faut le structurer pour qu'à défaut de rapporter gros, il ne coûte pas excessivement. Mais un déficit raisonnable qui permettrait de conserver du lien social dans une région déjà sinistrée, de limiter le déficit de la balance commerciale tout comme celui de l'UNEDIC et des caisses de retraite est parfaitement concevable.
** On ne déteste pas Mittal par racisme anti-indien comme les valets serviles de la doxa libérale le sussurent: on le hait parce que c'est un exploiteur dénué de tout scrupule.
Enfin, il faudra bien un jour que Hollande cesse de nous jouer Guignol et ses marionnettes avec une représentation politicienne caricaturale: un Montebourg et sa Geste simili révolutionnaire qui le garde sur sa gauche, un Moscovici qui le flanque à droite et qui l'emporte systématiquement. On ne joue pas avec l'espoir des salariés, on n'a pas le droit de leur mentir, de les bercer d'illusions.
D'un Sarkozy, on n'attendait pas mieux: on connaît la politique de la droite dure inféodée au patronat. D'un type qui se prétend de gauche et qui, sur place, avait fait des promesses formelles pendant la campagne, qui a laissé son ministre les réitérer avant de le déjuger quelques jours après, on a la droit non pas d'être déçu, mais de ressentir de l'écoeurement face à ce désastre.
benjamin borghésio
Rédigé le lundi 03 déc 2012 dans 02 - Politique, 04 - Social, économie, 05 - Environnement | Lien permanent | Commentaires (3)
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et l'auteur de ce blog qui lui donne souvent raison se juge fondé à exprimer ses désaccords, parfois sur le fond (le soutien à Chavez), là sur la forme.
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Après le "capitaine de pédalo dans la tempête"...
Hollande est assimilé à Louis XVI.
Pourquoi faut-il que l'invective personnelle affaiblisse les critiques de fond, redoutables parce qu'elles tapent là où ça fait mal : du côté de l'évidence, contre la politique menée par ce président et son gouvernement, qui renient quotidiennement des promesses de campagne qui étaient déjà bien tièdes?
Nul n'ignore qu'il y a un lourd contentieux entre les deux hommes, hérité des temps anciens du PS, quand le président actuel, premier secrétaire, baladait le leader de la gauche de son parti et se complaisait à l'humilier. Il n'empêche: il faut savoir prendre sur soi et ne pas céder à la tentation de l'insulte ou de l'attaque personnelle.
Laissons le monopole de cette manière de faire de la politique à la peste brune et à la droite extrême représentée par l'UMP depuis la campagne des présidentielles. Il y a des propos qu'on peut tenir en privé ou dans un cercle de camarades, pour se détendre (je cède parfois à la tentation, je l'avoue bien volontiers), mais personne ne gagnera rien à leur publicité.
benjamin borghésio
Rédigé le dimanche 02 déc 2012 dans 02 - Politique | Lien permanent | Commentaires (8)
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Pendant la seconde guerre mondiale. Avec infiniment moins de talent, beaucoup plus de mauvaise foi, et infiniment d'outrance.
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Le C dans l'Air de jeudi 29 novembre en est un exemple parmi infiniment d'autres, qui traitait de la problématique d'Arcelor-Mittal et de la nationalisation éventuelle du site.
Premère interrogation, en guise de préalable. Cette émission réunit des gonzes qui causent sur un plateau décoré de façon basique, interrompus parfois par de courts sujets achetés à des réalisateurs indépendants ou émanant d'équipes du service public. Concept qui n'est pas d'une originalité débordante: pourquoi France Cinq fait-elle appel à une société de production - qui prélève une grosse marge - pour réaliser l'émission? Le service public de l'audio-visuel qui court après dix-neuf sous pour faire un franc ne peut-il pas réaliser ce genre de machin, avec ses propres journalistes, au lieu de sous-traiter?
Là, pour évoquer l'opportunité et les conséquences éventuelles d'une prise de contrôle par l'Etat du site de Florange, Calvi a réuni trois types porteurs de la doxa néo-libérale et un quatrième vaguement keynesien, qui parlait un peu comme Rocard: le comble de l'insolence économique, pour Calvi. Trois contre 1/2... ça ne suffisait pas et le meneur de jeu a pris pendant toute l'émission les patins néo-libéraux avec une fougue, un enthousiasme digne de Vichinski aux meilleurs moments des purges staliniennes. On passera sur le "reportage" tourné face au ministère de l'économie, là où campent des salariés de Mittal désespérés, conscien- cieusement ridiculisés par des plans de coupe sélectionnés, des morceaux choisis pour les faire passer pour de gros beaufs incultes (rendez vous compte... Ils veulent travailler dans une région qui compte 20% de chômeurs et à quarante ans ou plus, avec une formation de base, ils ne se voient pas intégrer un pôle de très haute technologie pour suivre une formation "pointue")
Pour mieux "démontrer" à quel point les nationalisations c'est caca, on a passé un autre "reportage" longuement commenté, sur celles de 1982 et ce que ça a coûté à la France. 39 milliards de francs payés pour 39 banques et cinq grands groupes industriels, une ardoise qui grimpa à 90, avec les intérêts. J'ai vérifié... les chiffres sont exacts à dix milliards près, intérêts compris, et la somme ainsi commentée peut donner le vertige. Remettons là en perspective.
D'abord, les nationalisations n'auraient dû coûter que 31 milliards. L'addition a substantiellement grimpé parce que le Conseil constitutionnel, composé à l'époque de partisans tous nommés par Pompidou et Giscard, a fait grimper l'ardoise en invoquant des motifs pour le moins spécieux.
Ensuite, on oublie ce qui a suivi... c'est à dire les privatisations de ces groupes, à compter de 1986. Balladur en a lancé une première vague à un prix cassé, qui constitua une scandaleuse spoliation de l'Etat: la preuve en est que pour chaque action mise sur le marché, il y eut entre cinq et onze souscripteurs inscrits, et que dès la première cotation des sociétés privatisées, leur cours a grimpé de 30 à 50% (le krach de 1987 sur lequel on a voulu nous faire pleurer ne fit que remettre très temporairement les pendules à l'heure). Chirac et Balladur ont gagné ainsi 50 milliards qui sont tombés dans le budget "commun" (les présidentielles de 1988 devaient être gagnées à tout prix) au lieu d'être réinvestis ou affectés au désendettement.
Dès 1990, Bérégovoy a subrepticement continué à privatiser, et a récolté 30 milliards en trois ans. Ce grand voyou de Strauss-Kahn a continué sous Jospin, pour un programme de 40 milliards de francs parachevé par Fabius.
En clair, l'Etat a gagné, par le biais des privatisations, 130 milliards sur la revente de ce qui lui a couté de 39 à 80 milliards selon la manière dont on compte, en revendant à peu près ce qu'il avait acheté en 1982 (certes il a cédé plus d'entreprises, mais comme il a gardé des participations minoritaires un peu partout, cela revient au même: en actif, ses avoirs sous forme d'actions représentent 45% du PIB en 2012; A comparer aux 90% de "dette")
C'est un euphémisme, de dire que si tous les gestionnaires dégageaient une telle plus-value tout en traitant leurs employés nettement moins mal que la norme, l'économie française se porterait mieux... Surtout que, la plupart du temps, les actifs furent bradés (bis repetita).
Le gonze du Figaro nous a sorti la bonne vieille scie: l'affaire du Crédit lyonnais prouve que l'état est forcément un mauvais gestionnaire. Plussoiement vigoureux du Sieur Calvi... qui oublia de rappeler que:
- le CDR chargé de solder les comptes a abouti à des pertes cumulées de 40 milliards de francs pour solde de tous comptes quand au début de l'affaire, on parlait de 120 milliards; que les pertes du CL d'Haberer étaient le résultat des instructions données par Bérégovoy pour que la banque soutienne pas mal d'entreprises, et cela en pleine récession... sans cela, on aurait sans doute compté quelques dizaines de milliers de chômeurs supplémentaires.
- la droite aux affaires a augmenté le trou en recourant à la procédure d'arbitrage (réalisé en outre dans des conditions très douteuses) au lieu de la voie judiciaire, dans le seul but de renflouer Tapie pour le remercier de ses bons et loyaux services sarkozystes.
- se gausser des pertes d'une banque publique en zappant les centaines de milliards d'euros perdus par les banques privées en 2008 - et ce sont les contribuables qui continuent de payer les pots cassés -, c'est audacieux. Calvi et ses convives ont osé.
De tout ce qui précède on déduira que les arguments de ces contempteurs par principe des nationalisations, prenant les patins de Parisot qui préfère défendre un patron voyou aux méthodes mafieuses, dont la parole n'a aucune valeur, que soutenir le tissu économique d'une région déjà sinistrée, sont bien faibles pour qu'ils fassent preuve d'une telle mauvaise fois.
benjamin borghésio
Cette note est la millième de ce blog.
Rédigé le samedi 01 déc 2012 dans 02 - Politique, 04 - Social, économie | Lien permanent | Commentaires (5)
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règle numéro 1:
Au Proche Orient, ce sont toujours les Arabes qui attaquent les
premiers et c'est toujours Israël qui se défend. Cela s'appelle des représailles.
règle numéro 2:
Les Arabes n'ont pas de raison de tuer des civils de l'autre camp. Parce que c'est forcément du terrorisme.
règle numéro 3:
Israël a le droit de tuer les civils arabes. Cela s'appelle de la légitime défense.
règle numéro 4:
Quand Israël tue trop de civils, les puissances occidentales l'appellent à la retenue. Cela s'appelle la réaction de la communauté internationale.
règle numéro 5:
Israël n’envahit et n’occupe pas des secteurs palestiniens, mais assure une présence pour le maintien de la paix.
règle numéro 6:
Israël est une oasis de démocratie et de libertés dans une région de barbares islamistes et sanguinaires.
règle numéro 7:
Les Israéliens ont le droit d'enlever autant de Palestiniens qu'ils
le souhaitent, et de les emprisonner sans inculpation ni jugement. Il
n'y a aucune limite et ils n'ont besoin d'apporter aucune
preuve de la culpabilité des personnes enlevées.
Il suffit juste de dire le mot magique "terroriste".
règle numéro 8:
Quand vous dites "Hamas", il faut toujours rajouter l'expression "soutenu par la Syrie et l'Iran".
règle numéro 9:
Quand vous dites "Israël", Il ne faut surtout pas rajouter après :
"soutenu par les États-Unis, la France et l'Europe", car on pourrait
croire qu'il s'agit d'un conflit déséquilibré.
règle numéro 10:
Ne jamais parler de "territoires occupés", ni de résolutions de
l'ONU, ni de violations du droit international, ni des conventions de
Genève. Cela risque de perturber le téléspectateur de
France-Télévisions.
règle numéro 11:
Les Israéliens parlent mieux le français que les Arabes. C'est ce
qui explique qu'on leur donne, ainsi qu'à leurs partisans, aussi souvent
que possible la parole. Ainsi, ils peuvent nous
expliquer les règles précédentes (de 1 à 10).
Cela s'appelle de la neutralité journalistique.
règle numéro 12:
Si vous n'êtes pas d'accord avec ces règles ou si vous trouvez
qu'elles favorisent une partie dans le conflit contre une autre, c'est
que vous êtes un dangereux antisémite.
© d'après un texte anonyme trouvé sur internet en 2006, cité par Bénédicte Desforges (lien)
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Et cela aussi: les champs de Gaza n'ont jamais existé. (lien)
texte de Viktor Dedaj - juillet 2006 - "chaud devant"
Extrait:
Sionistes : ça fait longtemps que vous me gonflez avec votre histoire de
"peuple élu". Que de beaux oripeaux pour camoufler votre racisme.
Sionistes : partout où je vous ai croisés, vous étiez du mauvais
côté de la barrière. Aux côtés de l’Afrique du Sud de l’Apartheid, aux
côtés des armées assassines du Guatemala... Je n’ai aucun
souvenir de vous avoir vus du côté des exclus, des faibles. Pas une
seule fois.
Sionistes : vos gesticulations outrées ne changeront rien au
caractère assassin de cet état d’Israël. Et épargnez moi les discours
sur la "démocratie israélienne". Qu’est-ce que ça peut bien
faire qu’Israël soit une démocratie (ou non), sinon que cela rend
une majorité de ses habitants coupable ? Et de même que je ne juge pas
un homme sur la façon dont il se traite lui-même, mais sur
la façon dont il traite les autres, je ne vais pas applaudir à la
"démocratie" israélienne sans considération pour ses actes.
Alors, Sionistes : je n’en ai rien à faire de vos opérations de
relations publiques, de vos images d’une société "moderne" et d’une
jeunesse "libre" qui se trémousse en bikini sur les plages de
Tel Aviv (par opposition, bien sûr, aux matrones voilées de Gaza qui
hurlent leur désespoir).
Sionistes : vous n’aimez pas que l’on vous rappelle qu’une Assemblée
Générale des Nations Unies a déclaré que votre idéologie était une
forme de racisme.
Sionistes : vous crevez d’envie de me voir prononcer le mot "juif"
et vous donner ainsi l’occasion de grimper aux rideaux. Peine perdue
car, contrairement à vous, je ne suis pas raciste.
Rédigé le vendredi 30 nov 2012 dans 01 - Société, 02 - Politique, 03 - International | Lien permanent | Commentaires (2)
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En dézinguant le libéralisme économique dont il ne cesse de chanter les vertus... pour peu qu'elles ne desservent pas son canard.
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Un éditorial de Nicolas Demorand, Directeur de Libération:
Le combat, car c’en est un, ne fait que commencer. Il se fonde sur une conviction : l’économie, fût-elle numérique, doit être régulée. Quitte à creuser un peu plus les contradictions qui nous travaillent, nous modernes qui ne pouvons plus nous passer d’Internet, le voulons toujours plus rapide, universellement accessible, le moins cher possible, voire totalement gratuit. Mais la fascination pour le numérique, les miracles qu’il permet, la réalité qu’il façonne, masque la brutalité du capitalisme qui lui a permis de se déployer ; l’inéquité des échanges qu’il suscite; la fragilisation de certains piliers de la démocratie qu’il accélère, du marché régressant à l’âge des monopoles aux journaux incapables, quels que soient leurs investissements, de financer durablement la production d’informations de qualité. Qu’on ne s’y trompe pas : ce combat est politique et civique. Il vise à reconquérir de la «souveraineté numérique», selon la forte expression de Pierre Bellanger. Il doit être mené à échelle européenne, en stoppant le dumping fiscal qui permet aux mastodontes américains du numérique de jouer à armes inégales des atouts de la déterritorialisation. Jadis, ce furent des artistes qui luttèrent pour l’exception culturelle. A l’époque, les quolibets libertaires et les hauts cris libéraux critiquaient toute mesure visant à entraver la libre jouissance du marché, quelles que soient les marchandises qui y circulent. Aujourd’hui ce sont des éditeurs de presse qui en Allemagne, en France, en Italie, portent ce combat. Il est de même nature et de même importance.
Rien à retirer à ce constat, rien à retirer à ces propositions. Mais on les remettra en perspectives. Libération est un des journaux qui chantent quotidiennement les vertus de l'européisme bêlant converti au libéralisme pur et dur, et qui n'a pas de mots assez durs pour critiquer les gros beaufs qui ont le tort, ces faibles d'esprit, de s'inquiéter pour leur boulot, pour l'avenir de leurs gosses, pour leur région, quand tout cela est dévasté par la mondialisation bienheureuse et par la concurrence libre et non faussée.
Selon Demorand et les sbires de son espèce, de cette concurrence ne peut jaillir que progrès, ouverture d'esprit et toute cette sorte de choses (souvenons-nous du tombereau d'insultes que son prédecesseur, July, déversa sur les Français coupables d'avoir voté "NON" en 2005, d'avoir voulu mettre un coup de frein à la "construction européenne" qui n'était qu'une ode au néo-libéralisme).
En clair, quand les dogmes du libéralisme ne menacent....
Que des abattoirs de poulets avec leurs prolos désespérés de perdre un boulot de merde payé 1.100 euros par mois - mais ils savent que c'est le seul à leur portée dans la région -,
Que des haut-fourneaux qui sont le fruit d'une tradition séculaire, d'un très haut degré de savoir-faire, là encore avec des prolos qui vivent dans une Lorraine sinistrée où aucun autre emploi ne s'offrira à eux,
que les tanneries françaises (mises en concurrence avec leurs homologues du Banglasdesh où des gosses de 12 ans inhalent des vapeurs d'acide sulfurique et sont contaminés par le mercure à haute dose),
que le peu de firmes textiles qui demeurent en France,
que notre industrie automobile (ça ne fait guère qu'un million d'emplois directs ou indirects)... [liste non exhaustive]
Alors le libéralisme est acceptable. C'est même une chance pour nous.
Mais s'il menace l'équilibre financier d'un journal qui ne cesse de perdre des lecteurs après avoir perdu son âme (souvenons nous de la grande aventure de sa création), si de ce fait Demorand risque de perdre (peu de temps... très vite il retrouverait quelque part un emploi où il pourrait cracher sur les beaufs), alors il est condamnable. Il ferait beau voir que les chantres du libéralisme soient soumis au jeu de la concurrence et de l'adaptation aux conditions nouvelles de la société!
benjamin borghésio. (inspiré d'un article de "causeur")
Rédigé le jeudi 29 nov 2012 dans 01 - Société, 02 - Politique, 04 - Social, économie | Lien permanent | Commentaires (0)
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Bokassa, Habré, Gbagbo, la liste est infinie... et pourtant!
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Ce que les Burkinabés disent des élections de l'UMP, parti héritier du Grand Ancêtre, "Tonton de Gaulle"
/... Cependant, bien qu’elle ne soit que partisane, cette élection n’est pas moins regardée en Afrique comme un contre-exemple de la vertu démocratique que ceux de l’Occident sont enclins à vouloir imposer sur le continent noir.
Quelle leçon Jean-François Copé peut-il encore nous donner demain sur une quelconque bonne conduite électorale? En s’autoproclamant président de l’UMP sans attendre les résultats officiels, le chantre de «la France décomplexée» - qui aura toutefois montré, alors qu’on le donnait significativement battu à tous les coups, qu’«il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué» - a perdu une occasion de faire grandir l’UMP.
Et même si la Commission d’organisation et de contrôle des opérations électorales (la fameuse Cocoe) lui a finalement donné raison, il aura commis le péché de la précipitation. Reste à savoir, dans les conditions actuelles, si sa main tendue sera franchement saisie par un François Fillon, sans doute amèrement déçu de n’avoir pas réglé son compte au jusque-là secrétaire général de l’UMP, au sortir des urnes, proprement et indiscutablement.
Mais la bagarre franco-française de l’UMP constitue également un bon miroir pour l’Afrique qui s’étonne et/ou se réjouit de ce que même en France, on sait bourrer les urnes, s’autoproclamer vainqueur et/ou ne pas reconnaître sa défaite. Il n’y a plus rien à dire, dans ce village qu’est devenu notre monde, chaque voisin copie sur l’autre. Espérons toutefois qu’au plus profond du désespoir, force reste aux institutions, qui proclament et imposent la seule vérité des urnes, pour que, foi de Barack Obama, les hommes prétendument forts débarrassent le plancher… Partout! (fasozine.com)
benjamin borghésio
Rédigé le mercredi 28 nov 2012 dans 02 - Politique, 03 - International | Lien permanent | Commentaires (0)
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Rédigé le mardi 27 nov 2012 dans 02 - Politique | Lien permanent | Commentaires (8)
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Ici, on a souvent argumenté contre ce projet démesuré, qui ne correspond plus aux enjeux du XXIe siècle, qui a été confié à un partenaire douteux (Vinci) selon la procédure du "partenariat public privé" dont on sait que tous les bénéfices sont pour le privé quand toutes les charges incombent au public.
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Rappel de deux notes précédentes qui concernent le projet inutile, coûteux, nuisible et aberrant au regard du transport aérien tel qu'il se recompose.
Aéroport "du Grand-Ouest: Non, non et non. (lien)
Résumé. Bientôt à une heure trente de Roissy en TGV, les passagers pourront se rendre directement à Roissy pour embarquer vers la destination de leur choix. Donc, il est inutile de sacrifier 3.000 ha de terres agricoles riches et de zones humides dont l'écosystème est fragile et précieux. On est là face à la démesure d'un élu (devenu premier ministre), qu'on pourrait surnommer Touthanavion, qui veut, qui exige son ayraulport, obsédé comme d'autres caciques de sa région par la manne financière supposée retomber sur les alentours.
(de Patrick Warin, ancien élève de l’ENA, Promotion Voltaire, ancien Directeur à la Caisse des Dépôts et Consignations, Professeur associé aux Universités, membre de Démocratie 2012).
Résumé. Ce projet délirant va à l'encontre de... La révision du Schéma national des infrastructures de transport, l’emploi parcimonieux de la dépense publique, le souci de la transition écologique, l’application loyale de la Loi sur l’Eau (liste non exhaustive)
Les opérateurs aériens implanteront-ils dans le Grand Ouest des infrastructures surdimensionnées, au moment où nous atteignons le pic de l’énergie fossile, et alors que leur modèle économique est de ramener les passagers vers quelques hubs majeurs où on procède au remplissage maximum de très gros porteurs économes en carburant? Qui peut croire qu’un Grand Ouest aujourd’hui déjà bien relié par TGV aux plates formes parisiennes en cours de modernisation a besoin d’un équipement nouveau, coûteux, détruisant plusieurs milliers d’hectares de terres agricoles, déracinant au propre et au figuré paysages et hommes attachés à leur territoire ?
Nantes a déjà 2 aéroports qui figurent dans les codes internationaux de l’IATA, Nantes Atlantique qui croît sans que cela permette de justifier le transfert coûteux et… la gare SNCF de Nantes qui est utilisée dans la tarification aérienne pour acheminer les passagers vers les plateformes parisiennes. En outre il faudra conserver Nantes Atlantique, plateforme utilisée par des industriels installés à grands frais à sa périphérie!
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Cela étant posé, il est temps d'émettre quelques réserves devant de nouvelles formes prises par la contestation, et de séparer le bon grain de l'ivraie.
En guise de préalable, il est permis de s'étonner que les méthodes changent si peu après l'alternance: c'est toujours la force brutale représentée par des compagnies de gendarmes mobiles qui opèrent en partie dans l'illégalité parce que certaines expropriations ne sont pas finalisées: sur ces terres, que ça plaise ou non à Ayrault, les gens peuvent stationner, manifester, se regrouper si leurs propriétaires ne s'y opposent pas - ou alors nous ne sommes plus dans un état de droit.
Mais l'objectivité commande de dire qu'en face, à côté des opposants légitimes, qu'ils soient de la région ou d'ailleurs (parce que cet investissement coûtera des milliards d'euros qui manqueront cruellement sur d'autres postes; parce que le transport aérien pollue dramatiquement et ne doit pas être développé quand il y a des alternatives... deux raisons parmi d'autres) il y a une mouvance de casseurs irresponsables, de brutes qui se sont fait remarquer par des méthodes de harcèlement guerrier, d'une brutalité inouïe.
On a beau être flic ou pandore, on n'en est pas moins un être humain: or quand on est bombardé par des cocktails molotov, on risque d'être transformé en torche. Ces provocateurs haineux (qui ont aussi tabassé des journalistes, c'est vachement productif ça, coco), les pro-aéroport les inventeraient s'ils n'existaient pas, tant ils démonétisent la cause qu'ils prétendent soutenir.
C'est pourquoi il faut savoir raison garder de chaque côté.
Qu'Ayrault et hollande fassent preuve d'autant de sagesse que Mauroy et Mitterrand (qui annulèrent le projet de camp militaire au Larzac... et la suite a montré que l'armée s'en est fort bien passée).
Qu'à tout le moins, les forces "de l'ordre" ne devancent pas des décisions définitives de justice en intervenant sur des terres non expropriées.
Que les opposants RESPONSABLES au projet (qui sont dans le vrai) se dissocient franchement des casseurs de tout poil.
Quand une juge d'instruction en retraite contribue à la destruction de scellages ordonnés par décision de justice, on marche sur la tête et cette foldingue ne réalise pas qu'elle envoie un message excessivement dangereux à des jeunes cons qui se sentiront légitimés à aller au casse pipe et à se faire mutiler - voire tuer - en cas de heurts incontrôlés, ou a contrario, à se transformer en tueurs de flics. La mémé aux lunettes bizarres ne craint rien pour sa pomme: aucun pandore ne lui tapera jamais dessus. Alors, qu'elle mesure la portée de ses actes.
benjamin borghésio
Rédigé le mardi 27 nov 2012 dans 01 - Société, 02 - Politique, 04 - Social, économie, 05 - Environnement | Lien permanent | Commentaires (3)
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L'Assemblée a approuvé jeudi 22 novembre la reconnaissance du vote blanc, en adoptant à l'unanimité des 90 députés présents une proposition de loi UDI, amendée, pour que les votes blancs aux élections soient comptabilisés séparément des nuls, mais pas pris en compte dans les suffrages exprimés.
Le président PS de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, a salué la reconnaissance du vote blanc comme "un progrès démocratique majeur" après l'adoption à l'unanimité par les députés d'une proposition de loi centriste jeudi. "Ce vote, que de nombreux parlementaires de la majorité présidentielle appelaient de leurs vœux depuis plusieurs années, constitue un progrès démocratique majeur pour la République", a-t-il salué dans un communiqué.
Il s'agit "d'un pas important" réalisé "pour la première fois", a, lui, souligné le ministre des relations avec le Parlement, Alain Vidalies. Immédiatement après le vote, Jean-Louis Borloo, président de l'UDI et député du Nord, a salué dans un communiqué "une avancée majeure" redonnant "la parole à ces millions de Français qui contribuent à la démocratie mais dont l'expression n'était, jusqu'à ce jour, jamais comptabilisée ès qualités".
Le gouvernement, par la voix de M. Vidalies, avait donné un avis favorable à la proposition de loi centriste modifiant l'article L-66 du code électoral, mais à la condition que les votes blancs ne soient pas pris en compte pour la détermination des suffrages exprimés - ce qui aurait entraîné des problèmes "politiques" et "juridiques" en conduisant notamment à modifier les règles de calcul de la majorité absolue.
Cela aurait, entre autres, "conduit Jacques Chirac en 1995 et François Hollande cette année à accéder au pouvoir suprême sans majorité absolue", a observé le député PS Pierre-Yves Le Borgn'.
Sur le serpent de mer d'une reconnaissance du vote blanc, trente textes parlementaires ont été déposés "en vingt ans et un seul adopté, en 2003, qui a été interrompu dans une navette au Sénat", a rappelé M. Urvoas, souhaitant que le Sénat vote désormais la proposition de loi adoptée jeudi à l'Assemblée. (Agences)
Quelle entourloupe! Encore une mesure cosmétique qui ne changera absolument rien à la réalité... La seule vraie réforme aurait été de comptabiliser les blancs comme des suffrages exprimés, manière de dire: "je vote mais en conscience, je ne peux pas choisir entre les deux options qui me sont octroyées". Et peu importe si au second tour on obtiendrait par exemple:
Exprimés 100% dont: Nuls, 5% ; Tartempion 48% ; Duchmolle 47%
La légitimité de Tartempion ne serait pas remise en cause: il aurait obtenu le plus de voix au second tour, tout comme un député ou un maire élu suite à une triangulaire ne bénéficie que d'une majorité relative sans qu'on ne lui conteste sa place. Mais le peuple aurait la possibilité de faire connaître ses réserves.
En outre, comme cela est indiqué, "c'est pas fait" puisque le Sénat doit voter exactement dans les mêmes termes que l'Assemblée, faute de quoi on repartirait pour une navette...
benjamin borghésio
Rédigé le vendredi 23 nov 2012 dans 02 - Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
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Mais le but de ce billet n'est pas de lui tailler un costard, juste de reprendre une de ses "argumentations"
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Le Sieur Longuet, ex facho bon teint (mais pas repenti, à la différence de ses copains de l'époque, Devedjian, Madelin, etc.) condamne le non cumul des mandats proposé par la commission Jospin.
Le premier argument éculé, repris par tous les cumulards de l'UMP comme du PS, voire d'autres partis:
C'est une "erreur totale, pour deux raisons", a affirmé l'ancien ministre de la Défense sur Canal+. "La première, c'est que nous avons besoin de parlementaires qui aient un ancrage sur le terrain, qui connaissent la vie locale, qui exercent les responsabilités, qui peuvent parler de l'école, parler de l'aide aux personnes âgées, ou parler du soutien à l'adolescence"
A supposer que ce soit vrai (la plupart des pays européens ignorent le cumul; peut-on dire que leurs parlementaires légifèrent plus mal sur le plan technique?), les propositions de la commission n'interdisent nullement de détenir un mandat de conseiller municipal, général, régional, pour peu que ce mandat ne soit pas exécutoire, et un conseiller peut siéger en commission, recevoir des administrés. Enfin, il a connaissance de tous les dossiers qu'il peut examiner avant de voter en sessions plénières. Evidemment, il y a un petit inconvénient: la plupart de ces fonctions sont soit bénévoles, soit indemnisées de façon modeste et la commission ne prévoit pas de plafonner le cumul des indemnités comme c'est le cas de nos jours, mais de l'interdire. Mais qui pensera sérieusement que Longuet ne pense qu'à son portefeuille?
La suite est plus surprenante.
"S'il n'a pas un ancrage, devient en quelque sorte un employé d'un parti politique : il est fragile, au moindre retournement de conjoncture, à la moindre rumeur nationale, il disparaît".
C'est même renversant, parce que Longuet est membre d'un parti, l'UMP, qui n'a cessé de porter des coups au contrat de travail sous prétexte de "renforcer la compétitivité en donnant plus de flexibilité". En outre, il se situe dans la branche ultra-libérale de l'UMP, celle pour qui toute protection, toute barrière, représente forcément une atteinte grave au principe de libre entreprise.
Ce qui vaut pour un prolo qui voit sa boîte fermer suite à un coup de bourse ne vaut pas pour un parlementaire, fut-il ultralibéral. Longuet revendique pour lui et pour ses pairs une sorte de parachute... "que je perde mon siège de parlementaire, admettons mais je dois absolument conserver quelque chose pour vivre". Le sénateur Longuet, libéral devant l'Eternel, devrait logiquement considérer son mandat comme un CDD renouvelable (ou non) avec la perspective de Pôle Emploi au bout, si ses employeurs (les électeurs) le licencient pour cause d'insuffisance ou de divergence sur la stratégie d'entreprise.
Souvenons nous que Longuet soutint avec vigueur Villepin, lorsque ce dernier tenta d'instaurer le CPE qui donnait au patron le droit de virer ses employés sans préavis et sans même invoquer de motif. Parlementaire qui a oeuvré pour casser le statut de la fonction publique, il bénéficie comme politique d'un régime d'indemnisation plus que satisfaisant, qui court le temps d'un mandat complet si d'aventure il ne s'est pas reconverti après une défaite éventuelle: ce n'est pas assez.
Bref, Longuet est comme tous ces libéraux en peau de chacal qui chantent les vertus du risque à prendre. Mais risques exclusivement pour les autres, quand ils doivent en être protégés.
Il ferait beau voir que le suffrage universel implique des sacrifices quand il est défavorable!
benjamin borghésio.
Rédigé le mercredi 21 nov 2012 dans 02 - Politique | Lien permanent | Commentaires (2)
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C'est le PS qui traînait une image de parti magouilleur composé de tricheurs, après ce désastreux congrès remporté par Aubry contre Royal sur fond de fraudes croisées. Et le relatif succès de leurs primaires ouvertes n'avait effacé que partiellement la désastreuse impression produite sur l'opinion.
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Cette note a été rédigée lundi 19 novembre à 16h, alors que les résultats officiels n'ont toujours pas été proclamés; de toute manière, ils seront contestés quel que soit le vainqueur. Quels qu'ils soient, ils ne changeront pas l'analyse suivante.
Un florilège des déclarations de l'UMP après le scandaleux congrès PS de Reims (2008) (lien)
Ce scrutin pour élire le président de l'UMP fut celui de toutes les magouilles, Copé n'ayant rien ménagé pour l'emporter alors qu'il ne partait pas, euphémisme, en position de favori. On se rappellera que ce parti était, en violation de ses statuts, sans président depuis 2007 (ukase de Sarkozy qui désignait en outre le secrétaire général: Bertrand, puis Copé)
Tout d'abord ce dernier qui tenait la machine du parti l'a mise à son service exclusif. Le scrutin a été rendu compliqué pour la masse des militants par le refus du vote électronique - procédure pourtant en cours habituellement au sein du mouvement -, la limitation du nombre de bureaux, ce qui rendait les opérations longues et fastidieuses et contraignait les électeurs à effecter un parcours de plusieurs dizaines de kilomètres avant de faire la queue, des heures durant: dans ces conditions, ce sont les plus motivés qui demeurent, les autres, simples adhérents moins impliqués se décourageant. Ou Copé fut machiavélique, ou il fut d'une incompétence totale, puisqu'il avait la responsabilité du parti.
Dans ces conditions, Fillon, ex Premier Ministre, qui devait séduire les modérés, les raisonnables, partait avec un incontestable handicap qu'il avait dénoncé par anticipation. En outre, il a mené une campagne que l'on qualifiera de pépère, s'adressant aux notables, gêné de surcroît par un accident de scooter puis par une crise de coliques néphrétiques: le "malheureux", amateur de grande vitesse et qui bénéficie habituellement d'une santé de fer a perdu ainsi des jours de précieuse campagne donnant de lui une image de fragilité que son rival a honteusement exploitée.
Pendant ce temps, l'Aigre de Meaux se démultipliait, accumulait les promesses susceptibles de plaire aux ultras, surjouait la droite sardine à l'huile opposée aux beaux esprits de Saint-Germain des Prés (sic), lui qui est né avec une cuillère d'or massif dans la bouche et qui, sa vie durant, ne quitta guère ces beaux quartiers qu'il honnit (maire de Meaux, il n'y réside pas, ayant acquis un grand appartement dans un des endroits parmi les plus luxueux de Paris) : plus c'est gros, plus ça passe et en politique politicienne, il ne faut jamais craindre de surjouer.
Une chose est sûre: même si au finish Fillon l'emporte et que Copé accepte sa défaite, le clivage est éclatant entre l'appareil militant UMP et les sympatisants de droite, gens en général convenables et bien élevés, que les méthodes "limite" de Copé choquaient: tous les sondages indiquaient la préférence de ces sympathisants, contredits par les militants: de même que le PS se prend à gauche pour faire ensuite une politique de droite, l'UMP se prend sur sa droite (pour appliquer ensuite une politique encore plus à droite - c'est là qu'on trouve le lézard).
Copé annonçant sa "victoire" 24h avant la commission de contrôle.
Cela dit, que Fillon perde ou qu'il gagne à l'arraché, on constate qu'avoir fait ses preuves électorales est un atout. On ne peut retirer cela à Copé: en 1995, jeune et peu expérimenté, il ne partait pas favori pour sa conquête de Meaux, prise à un notable socialiste certes sur le déclin, mais qu'on n'imaginait guère perdant. Un peu trop présomptueux en 1997, il perdit son siège de député faute d'avoir assez labouré le terrain: il se l'est tenu pour dit, et a "bétonné" son fief comme peu de politiciens le font.
Fillon hérita en 1981 d'un bantoustan de droite: la succession de le Theule, fief où même les vaches votaient RPR. Trente ans durant, il en a profité avant de la déserter en 2012, dès que la sociologie locale rendait le combat risqué, faisant le coucou à Paris dans une des circonscriptions les plus à droite de la capitale mais en n'osant pas se positionner comme challenger de la droite pour le combat des municipales de 2014. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire... Il est clair que sa vie durant, Fillon qui souvent varia, fut constant sur ce point: le refus de la moindre prise de risque.
La suite promet d'être sanglante. Comparons avec le PS. Après sa défaite... controversée, on va dire, face à Aubry, Royal s'est soumise en partie parce que son camp n'était pas blanc bleu (quand on est soutenue par la fédération de l'Hérault, on est mal placée pour faire l'oie blanche) et parce qu'un combat en justice collait mal avec l'image christique que se donnait la Madonne du Poitou.
Là, que ce soit Copé ou Fillon, le perdant et son entourage seront de vrais méchants: il serait prudent de demander l'intervention des casques bleus (sur la twittosphère, déjà, ça ne gazouille pas: ça croasse ou ça ricane et le pauvre Juppé qui tente de rappeler tout le monde à la raison s'égosille dans le vide)
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Accordons néanmoins sans difficulté le Prix du culot et du cynisme à Harlem Désir, qui ose discourir sur le scrutin controversé de l'UMP. Désir, chacun se souvient des moeurs socialistes en 2008 et sincèrement, toi et tes camarades, vous auriez intérêt à faire les autruches.
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Mais au sein de la vraie gauche, nous n'avons pas à choisir entre Copé et Fillon, surtout quand la "révolution copernicienne" (dixit Moscovici) officialisée par les socialistes démontre à ceux qui en doutaient encore que le personnel au pouvoir ne satisfera pas plus les besoins et les aspirations populaires que l'UMP.
On ne pourrait que grogner devant ce tapis rouge offert aux séides de le Pen, mais l'UMP ayant épousé le discours du FN, on dira que bonnet brun et brun bonnet, ça n'offre pas une alternative crédible. Le débat est là: choix entre une politique libérale sur le plan économique et rance sur le plan sociétal, la même qu'elle soit portée par Copé ou Fillon, et une autre encore plus soumise aux diktats de la finance comme aux injonctions allemandes, parée d'un peu de sociétalisme dont le peuple n'a rien à cirer.
benjamin borghésio
Mise à jour le 20 novembre.
Copé l'a emporté avec 98 voix d'avance (50,3% des voix). Grand seigneur, il a proposé la vice-présidence de l'UMP à Fillon, mais les réactions des partisans de ce dernier, pour le moment, ne semblent pas enthousiastes.
Fillon a finalement "pris acte du résultat", sans "s'en satisfaire". "Les méthodes qui se sont déployées [lors de l'élection] ne rencontrent de ma part aucune approbation. Mais au-delà des nombreuses irrégularités de ce scrutin que j'aurais pu contester, ce qui me frappe ce soir, c'est que la fracture qui traverse notre camp politique est manifeste. Elle est à la fois politique et morale ; la réduire et la dépasser, tel est l'objectif que je m'assigne". Il a affirmé qu'il prenait quelques jours pour déterminer "les formes que prendra, à l'avenir [son] engagement politique".
Ciotti, directeur de campagne de Fillon, a immédiatement qualifié la proposition [d'attribuer la vice-présidence à Fillon] de "grotesque", dans des propos rapportés par l'AFP.
Wauquiez, vice-président dans le ticket de M. Fillon, assure qu'il "n'ira pas à la soupe". "On ne va pas entrer dans des tractations de postes, affirme le député de la Haute-Loire. Le parti est épuisé par une élection très difficile, épuisé par la défaite. On a donné une image lamentable ces derniers jours. On ne va pas rajouter l'indignité à la médiocrité. Nous allons essayer de faire bouger les choses de l'intérieur, mais je n'ai jamais construit mon parcours sur la trahison. Je reste fidèle à François et aux valeurs que nous avons défendues."
Chartier, qui était chargé de conduire l'équipe des porte-parole de l'ancien candidat malheureux. "Nous faisons tous l'objet de propositions des uns et des autres mais l'heure n'est pas à cela, indique le député du Val-d'Oise. François est plus déterminé que jamais à participer à un projet de reconstruction. Il y a un vrai clivage dans notre famille politique. Nous allons continuer à nous faire entendre. Nous allons évidemment continuer à nous réunir. Pratiquement la moitié des adhérents de l'UMP a voté pour François Fillon. Nous allons veiller à ce que leur parole puisse continuer à être entendue. Nous ne sommes pas près de disparaître de la scène politique."
Gageons que malgré toutes ces belles promesses, le temps viendra bientôt d'aller à la gamelle et qu'un certain nombre de ces excellences saura "écouter l'intérêt du mouvement", surtout s'ils se confond avec leur propre promotion
Rédigé le lundi 19 nov 2012 dans 02 - Politique | Lien permanent | Commentaires (3)
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Il est temps de réfléchir sur la Constitution des USA, présentée partout comme un modèle de stabilité - elle a fort peu évolué en deux siècles - et d'efficacité.
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Tout d'abord, le principe des "grands électeurs": chaque état en désigne un certain nombre, proportionnel à sa population. Dans chacun d'eux, le candidat arrivé en tête emporte tous les sièges et cela a pour corollaire qu'un président peut fort bien avoir été élu tout en ayant obtenu nettement moins de suffrages que son concurrent. C'est quand même gênant, en démocratie.
Ensuite, de ce qui précède, la campagne se concentre sur les états susceptibles de faire la balance: le Middle West est presque totalement acquis aux Républicains, tout comme la Californie ou certains états de la côte est le sont aux Démocrates. Dans ces conditions, les électeurs de ces états ne se dérangent que fort peu puisque leur vote sera sans conséquence (ce qui explique en partie, mais en partie seulement, le fort taux d'abstention)
Aucune limitation n'est apportée aux dépenses électorales qui se chiffrent en centaines de millions de dollars. Mais il est clair que les "généreux donateurs" attendent quelque chose en échange. Notons aussi le poids de certains lobbies comme la NRA qui prône le droit pour tout citoyen d'acheter à peu près toutes les armes qu'il veut, et de les porter en toute circonstance. Résultat, 50.000 morts par balles chaque année, mais un candidat qui tenterait d'apporter un peu de sagesse (sans aller jusqu'à la prohibition) perdrait toutes ses chances.
Ce sont les exécutifs des Etats qui décident des modalités du scrutin, et certains ne se privent pas de manoeuvres peu reluisantes pour influer sur le scrutin. Bulletins de vote d'une complexité infinie dans des zones où sévit l'illettrisme qui frappe des électeurs démocrates potentiels, droit de voter sans présenter de justificatif d'identité, etc. En trois scrutins... trois lourds contentieux en Floride, où le gouverneur républicain torpille les démocrates!
La composition du Sénat, qui a un rôle autrement important que le notre, est curieuse: les petits états, voire les états minuscules, envoient autant de membres siéger à la haute assemblée que l'énorme Californie. le prix à payer, paraît-il, pour le fédéralisme...
Il y a souvent dualité entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif - comme c'était le cas avant ces élections, et comme ce sera toujours le cas (la Chambre des Représentants est républicaine, le Sénat démocrate d'une très courte tête, avec des sénateurs "démocrates" souvent dissidents). Et dans ces circonstances, le blocage est total quand une des parties s'obstine: le législatif ne peut pas censurer l'exécutif, l'exécutif ne peut pas dissoudre pour provoquer de nouvelles élections. De ce fait l'exécutif porte son veto sur les lois qu'ils désapprouve quand le législatif torpille tous les projets de l'exécutif au point qu'on arrive à des impasses budgétaires: Obama a déjà été réduit à mettre la moitié des fonctionnaires fédéraux au chômage faute d'argent pour les payer, et cela se reproduira.
En outre, la Cour suprême autrefois composée de juristes éminents et équanimes est de plus en plus (surtout depuis les présidences de Bush père et fils) composée de partisans qui font passer leur idéologie avant le reste: nommés par le président, leur mandat est illimité.
De tout ce qui précède, on déduira que le système américain n'est sans doute pas le pire... mais le présenter comme un "modèle" est quelque peu excessif: chaque pays a ses traditions bonnes et mauvaises et on ne peut que sourire devant cette hypocrisie marquée qui pousse le vaincu à féliciter chaudement son vainqueur, à lui souhaiter bonne chance, le jour même où ses troupes fourbissent leurs armes pour lui rendre la gouvernance impossible. A titre personnel, je préfère les moeurs françaises, plus franches: la droite dure à peine chassée du pouvoir considère dès le lendemain ses vainqueurs comme illégitimes, et s'estime en droit de tout faire pour les chasser, par tous les moyens. Les choses sont claires, dénuées de toute hypocrisie.
benjamin borghésio
Rédigé le jeudi 15 nov 2012 dans 02 - Politique, 03 - International | Lien permanent | Commentaires (4)
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La commission des lois de l'Assemblée nationale a approuvé le 7 novembre, la proposition de loi d'origine sénatoriale visant à abroger les dispositions de la loi du 16 décembre 2010 ayant créé le conseiller territorial. Le texte doit être examiné en séance jeudi 15 novembre et fera l'objet d'un scrutin public le 20 novembre. Nul doute que, ce jour-là, des voix de droite se joindront à celles de la gauche pour jeter la dernière pelletée sur cet élu hybride appelé à siéger à la fois au conseil général et au conseil régional, jamais sorti des limbes puisque les premières élections étaient prévues en 2014. (source)
Ce qui est curieux, c'est que plus personne ne défend cette loi d'inspiration sarkozyste, que ce soit dans la majorité actuelle (là, on comprend: elle s'y est opposée vent debout) mais aussi à l'UMP. Rappelons que dans la première mouture, le conseiller territorial qui gérait à la fois la région et son département devait être élu au scrution majoritaire par circonscription, à un tour!
Il n'empêche: un retour au statut quo ante est dommageable, parce qu'on a là l'opportunité de développer des synergies entre régions et départements qui souvent ont des compétences qui se chevauchent, de faire des économies d'écelle en réduisant le nombre d'élus et d'avancer progressivement vers la suppression d'un échelon: le département, devenu anachronique (cela dit les Français y sont si attachés que cette suppression ne peut que s'étaler dans le temps et n'intervenir qu'après un long travail de pédagogie.
Pourquoi le département, et pas un autre échelon de la strate?
Parce que les communes sont héritières des paroisses plus que millénaires, et de ce fait elles sont tellement ancrées dans les gènes de la Nation qu'y toucher est devenu impossible. Toute tentative de regroupement, même justifiée, se heurte immédiatement à un mur.
En Seine & Marne, le maire de Lagny qui va quitter ses fonctions et qui de ce fait n'a plus rien à craindre politiquement a osé suggérer un regroupement de Lagny, Pomponne et Thorigny, villes adjacentes formant une agglomération continue bâtie autour d'un pôle commun: la gare, et traversée par la Marne.
Difficile de trouver un site plus adéquat, et pourtant les vociférations ont éclaté dès que la proposition formulée sur le ton des généralités générales, que ses successeurs auraient (ou non) mises en place: tout l'éventail politique a communié contre l'Hérétique accusé de tous les maux pour avoir émis cette idée au moment de son départ - alors même que c'était le plus judicieux: on ne pouvait ainsi l'accuser d'en tirer avantage personnel.
Parce que les syndicats de commune, les communautés urbaines, fonctionnent plutôt bien techniquement... on leur reprochera toutefois l'opacité dans la désignation de responsables qui ont des pouvoirs souvent plus étendus que les maires, qui gèrent un budget énorme et sur lesquels n'électeur n'a pas prise.
Lire la suite "Démocratie locale... fin du conseiller territorial." »
Rédigé le mercredi 14 nov 2012 dans 01 - Société, 02 - Politique, 11 - Meaux, le pays meldois, la Brie, la Seine & Marne | Lien permanent | Commentaires (0)
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Hospitalisé au Val de Grâce à la suite de crises de coliques néphrétiques. Tout d'abord et sans aucune ironie, l'auteur de ce blog lui souhaite une prompte guérison. Parce que cette pathologie entraîne des douleurs atroces qu'il serait malséant de souhaiter, même à son pire ennemi.
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Non, nous évoquons les calculs budgétaires auxquels Fillon sera confronté s'il hérite de la présidence de l'UMP après cinq années ou ce parti fut géré par Copé. Certes, l'ex Premier Ministre s'est singularisé en se déclarant en charge d'un pays en faillite (qu'il a géré en creusant la dette de 600 milliards, tout comme les déficits et tout en laissant monter le chômage et l'indice de pauvreté à des niveaux effarants)
C'est le Canard enchaîné qui soulève le lèvre: les aléas de l'alternance tout comme la gestion de Copé ont mis l'UMP en quasi faillite (ce qu'ici, on ne déplore guère).
Tout d'abord, cette saloperie de suffrage universel qui a éjecté l'UMP du pouvoir et qui a mécaniquement réduit, de ce fait, le financement public. La défaite sénatoriale (2011) a privé le parti de d'environ 500.000 euros par an. Un an après, la pâtée aux législatives ajoute 10 millions d'euros en moins. Comme si cela ne suffisait pas, le machisme inhérent à ce parti, qui se refuse à présenter suffisamment de femmes (pourtant, il en compte qui ne manquent pas de valeur) lui coûte 4 millions d'euros d'amende:
Au total, presque vingt millions de pertes sèches dues aux élections.
Rédigé le samedi 10 nov 2012 dans 02 - Politique | Lien permanent | Commentaires (1)
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Il est presque sûr que les groupes de pression de l'agro-alimentaire ramèneront le Parlement "à la raison"
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L'industrie alimentaire est prévenue. La commission des Affaires sociales du Sénat a adopté, hier, un «amendement Nutella» au projet de budget de la Sécu, visant à augmenter de 300 % la taxe sur l'huile de palme qui entre notamment dans la composition de ce produit alimentaire culte.
Cette taxe doit constituer un signal, «non pas à destination des consommateurs, mais à destination des industries agroalimentaires pour qu'elles substituent à ces huiles de nouvelles compositions plus respectueuses de la santé humaines» a indiqué Yves Daudigny (PS), auteur de l'amendement et rapporteur de la commission.
La taxe actuelle sur ces produits est de 98,74 € la tonne d'huile de palme et de 107,80 € la tonne d'huile de coprah et de palmiste. En raison de leur richesse en acides gras saturés, ces huiles sont aussi utilisées pour la fabrication de la margarine ou comme corps gras de friture et contribuent au développement de l'obésité, selon l'Agence nationale de sécurité alimentaire.
Un Français consomme 2 kg d'huile de palme par an.
La Dépêche du Midi
Pourquoi l'huile de palme se substitue-t-elle aux oléagineux traditionnels? Tout d'abord, pour une question de prix, ensuite de commodité: elle donne facilement un goût "onctueux" aux aliments et elle s'imprègne dans presque tous les produits qu'elle accompagne: pâtes à tartiner, beignets, nuggets, sauces, etc. Ainsi, l'industrie agro-alimentaire réalise des économies substantielles.
Seulement, elle a - c'est prouvé désormais - un impact catastrophique sur la santé humaine et animale (car elle est également employée pour nourrir les bêtes). Augmentation du cholestérol, développement de l'obésité qui constitue désormais un problème de santé publique majeur, touchant en priorité les catégories sociales les plus défavorisées: il est désormais, faute de planification écologique, économique et sanitaire, plus économique de se nourrir avec du "tout fait" (mais recelant les pires saloperies) qu'avec des produits bruts cuisinés à la maison.
Autre catastrophe, écologique celle-là. La quasi totalité des surfaces consacrées à la production de l'huile de palme sont conquises sur les forêts tropicales humides, au mépris des équilibres naturels et au détriment de la bio-diversité: l'huile de palme concourt activement à la disparition des orang-outans, par exemple (devenue quasi inéluctable tant nous sommes proches du point de non retour). On défriche allègrement pour installer sur des sols fragiles et soumis à une érosion massive, pour planter de quoi rapporter quelques années. Ensuite ne subsistera qu'un désert stérile, une fois les sols grillés par les engrais, et lessivés par les pluies abondantes.
Sont aussi victimes de cette chasse au profit à court terme les peuples premiers, chassés de leur habitat naturel par ces cultures industrielles: l'huile de palme joue en Asie peu ou prou le rôle du soja transgénique au Brésil
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L'huile de palme est loin d'être une "fatalité". Tout d'abord, avant de la connaître on savait fort bien faire sans elle. Ensuite, des chaînes de magasins (dont le groupe Casino) ont su prendre les devants (à des fins de marketing évidemment, mais on ne fera pas la fine bouche) en axant une campagne promotionnelle sur son absence totale dans les produits de leurs rayons.
Il faut désormais se battre pour que cette résolution aboutisse, et pour que le produit de cette taxe ne soit pas détourné comme d'habitude: il y a beaucoup à faire en matière d'éducation sanitaire et sociale pour retrouver un mode de vie alimentaire compatible avec la santé et le plaisir des bonnes choses, le tout à un prix abordable.
benjamin borghésio
Rédigé le vendredi 09 nov 2012 dans 01 - Société, 02 - Politique, 04 - Social, économie, 05 - Environnement | Lien permanent | Commentaires (8)
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Quand on est de gauche, il faut toujours lire les gens de droite quand ils sont intellectuellement honnêtes. Cela permet de ne pas désespérer de la nature humaine - quand bien même nous sommes très éloignés d'eux (ce qui est mon cas vis à vis de Philippe Bilger que je respecte, même si nous ne sommes d'accord sur à peu près rien).
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Le 28 octobre, dans le Journal du Dimanche, l'Association française des entreprises privées (AFEP), puissant mouvement de lobbying patronal, a lancé un appel alarmiste au président de la République comme s'il y avait un péril imminent en la demeure France (Le Monde, Libération).
Derrière l'argumentation technique et le discours faussement neutre, ces grands patrons - 98 - se croient autorisés à donner des leçons au pouvoir de gauche, aux socialistes, parce qu'ils seraient naturellement sinon incompétents du moins à conseiller. A guider. Des élèves en formation. Qu'il y ait quelques personnalités de gauche parmi ces conseilleurs, je n'en doute pas et c'est une évidence. Mais, de droite ou de gauche, un certain patronat ne se laisse pas distraire de la ligne de ses intérêts.
Toujours ce soupçon d'illégitimité, ce reproche implicite d'une intrusion démocratique. Il faudrait que le savoir, la compétence et le réalisme fussent reconnus ! Le suffrage universel est bien étrange qui porte à la tête du pays des gens auxquels nous ne sommes pas habitués!
Pourtant, lors du précédent quinquennat, l'AFEP n'est intervenue sur rien. Aucune injonction, aucune suggestion. A croire que sur le plan économique et financier tout se déroulait le mieux du monde. Mais silence dans les rangs patronaux. Quand on espère profiter d'un pouvoir, on n'a pas le temps de le sermonner : on attend patiemment qu'il ne vous oublie pas. On le cultive, on pactise, on ne fait plus qu'un. On s'enrichit.
L'AFEP s'est réveillée. C'est normal puisque la gauche est là, maintenant. Elle a battu - par quelle méprise ? - la droite qui n'avait pas besoin, elle, d'être stimulée : elle parlait la même langue que les grands patrons.
Il faut apprendre aux nouveaux occupants de la France - Jean-François Copé appelait récemment à la résistance - à calculer, à compter et à savoir bien doser les sacrifices. Pas toujours pour les puissants.
J'en ai assez de cette droite - heureusement, elle n'est pas la seule dans l'espace politique - qui rime exclusivement avec argent, profit, diminution des charges, soutien au patronat, capital. J'aimerais aussi une droite du mérite, de l'effort, de l'équité, de la solidarité, du partage et de la justice. De la considération pour tous.
Sans doute que ces exigences ne sont pas prioritairement celles de l'AFEP ?
Je ne sais pas pourquoi, j'ai dans la tête une phrase du bateleur, du saltimbanque, du chanteur, de l'artiste Francis Cabrel qui dans le cours d'un face-à-face avec des lecteurs du Parisien, déclarait en substance que "quel que soit le montant de ses impôts il ne quitterait jamais la France".
Cela n'a pas de rapport, c'est modeste face au lobbying massif, c'est singulier, Francis Cabrel ne donne pas de leçons, mais sa petite musique fait du bien quand la grosse caisse de l'AFEP sonne faux et creux.
Entre le saltimbanque et les grands patrons, je n'hésite pas.
Philippe Bilger (lien vers son blog)
Rédigé le mardi 06 nov 2012 dans 01 - Société, 02 - Politique, 03 - International | Lien permanent | Commentaires (3)
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De la part de Patrick Warin, ancien élève de l’ENA, Promotion Voltaire, ancien Directeur à la Caisse des Dépôts et Consignations, Professeur associé aux Universités, membre de Démocratie 2012.
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Monsieur le Président, mon cher camarade, cher François,
J’ai décidé de vous adresser cette lettre, écrite ce matin du 30 octobre, alors qu’une nouvelle opération de police de grande envergure se déroule à quelques dizaines de kilomètres d’Angers, mon lieu de résidence, ville et région qui vous sont également familières.
Sur le territoire prévu pour accueillir le futur aéroport de Nantes/Grand Ouest des hommes et des femmes qui, pour l’écrasante majorité d’entre eux ont voté pour vous, doivent se confronter une nouvelle fois à un déploiement de forces de police dépêchées par un gouvernement de gauche, dirigé par l’ancien maire de Nantes. Alors que depuis des années ces femmes et ces hommes, tous non violents, tous soutenus par une solidarité locale, régionale et nationale demandent simplement à être entendus au-delà des procédures légales et formelles dont ils estiment à juste titre qu’elles ont été menées de manière tronquées, et trompeuses, la seule réponse que votre gouvernement leur apporte est celle de l’emploi de la force. Cette attitude, Monsieur le Président, cher camarade est inacceptable.
Le PS est en train de s’isoler
Parmi bien d’autres, je me suis engagé pour assurer votre élection, puis vous garantir une majorité solide. Dans notre circonscription du Maine et Loire tenue par la droite depuis plusieurs dizaines d’années nous avons failli à 86 voix près envoyer l’ancien ministre Marc Laffineur à une retraite bienvenue. Nous sommes fiers d’avoir mené ce combat et de nous retrouver dans cet Ouest déjà largement conquis par la gauche en terre de futures conquêtes en compagnie de nos alliés écologistes.
Cher François, la manière dont le pouvoir que vous incarnez gère le projet Notre Dame des Landes va totalement bouleverser ces positions politiques chèrement acquises car vous n’imaginez pas l’immense potentiel de sympathie, de soutien militant, de soutiens politiques à la base dont bénéficient ces personnes en lutte, alors que la technostructure du Parti socialiste et des grands élus régionaux est en train de s’isoler.
Vous êtes face à un nouveau Larzac !
Lire la suite "Notre Dame des Landes - Un message clair, une argumentation sans faille." »
Rédigé le dimanche 04 nov 2012 dans 01 - Société, 02 - Politique, 05 - Environnement | Lien permanent | Commentaires (0)
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Entendre le premier ministre d'Israël, ce pays...
- qui occupe illégalement un territoire malgré d'innombrables résolutions de l'ONU,
- qui commet chaque jour des agressions caractérisés contre les Palestiniens dans le but de s'approprier leurs terres,
- dont la population, à 60%, se déclare en faveur d'un apartheid qui discriminerait les Arabes quand bien même ils auraient la nationalité israélienne, y compris sur leurs terres annexées illégalement,
- qui a commis des crimes de guerre d'une exceptionnelle gravité lors de l'opération Plomb durci à Gaza,
Plomb durci: des tonnes de phosphore brûlant et d'uranium appauvri
sur un territoire dont la densité de population est de 1.000 hab/km2...
... faire la morale à la France, en France, devant notre président, à propos de "l'antisémitisme massif" qui y sévirait et inciter les Juifs de France à émigrer en Israël (Hollande a protesté timidement au lieu de hausser le ton avant de créer un incident majeur en quittant le lieu de la cérémonie, ou d'inviter son hôte à dégager dans l'heure qui suivait),
... Ce fut tout aussi lamentable, honteux que lorsque Kadhafi planta sa tente en plein Paris, pour solde de tous comptes après la libération d'infirmières bulgares innocentes.
L'antisémitisme français est notre affaire a tous, en France. Nous sommes tous concernés, mais nous n'avons certainement pas de leçons à recevoir de la part d'un pays conquérant, vindicatif, faisant preuve d'un cynisme total devant les résolutions internationales (et jamais sanctionné, lui).
Les Juifs de France ont bien entendu le droit d'émigrer en Israël et certains le font sans aucune entrave (la plupart, toutefois, en conservant prudemment leur nationalité d'origine: on communique beaucoup sur ceux qui partent; très peu sur ceux qui reviennent la queue entre les jambes, preuve que malgré ses innombrables imperfections, la France n'est pas aussi malfaisante que ce qu'on en dit).
Mais quel aveu d'échec, que de laisser entendre que l'exil serait la seule solution à cette plaie que constitue le racisme et la haine de l'autre, sous toutes ses formes! Et comment continuer à perpétuer des distinguos subtils entre telle ou telle forme de ségrégation, de haine de l'autre, de discrimination? Qui se rappelle que Merah a également tué ou gravement blessé quatre soldats apparemment musulmans (l'un d'eux était catholique), soladtas qui, pour ce psychopathe, avaient eu le seul tort de servir leur pays? Qui se souvient que dans un réflexe quasiment pavlovien, après que deux soldats fussent tombés, la police a foncé tête baissée sur la piste d'un éventuel règlement de compte lié, peut être, à un trafic de stupéfiants... Le fait d'avoir servi en Afghanistan ne fut pas considéré comme un paramètre à prendre en compte et des heures précieuses, des jours peut être, furent perdus.
Il n'y a pas de bonne et de mauvaise victime du racisme et de la haine. Pendant que le chef de l'Etat et le premier ministre d'Israël rendaient un hommage aux victimes innocentes tuées dans une école confessionnelle, les familles de ces soldats morts (ou gravement blessé pour l'un d'eux) attendaient toujours d'être reçus par le ministre de la Défense. Motif... "un problème d'agenda"!
Et opportunité est donnée, une fois de plus, de redire que le CRIF est sans nul doute le premier ennemi des Juifs de France quand il s'obstine à ne se comporter que comme la courroie de transmission d'Israël. Il fallait avoir la fermeté d'un de Gaulle, pour dire aux représentants de la communauté juive que sa porte serait toujours ouverte quand il s'agissait d'évoquer les problèmes des Juifs de France, mais que pour parler d'Israël, il recevait à sa demande, ou il convoquait l'Ambassadeur de ce pays. Ce même de Gaulle s'emporta un jour, dans une de ses plus fameuses tirades, à clamer au Canada:
- Vive le Québec libre!...
Ce qui lui valut une invitation ferme à partir séance tenante, et lui-même reconnut bien volontiers que c'était légitime. Netanyahu a fait pire, en toute impunité.
benjamin borghésio
Le sujet étant particulièrement sensible, je précise qu'aucun dérapage antisémite, même ténu, même sous le couvert de "l'antisionisme", ne sera toléré: il entraînera l'effacement du commentaire et le bannissement de son auteur. La protestation exprimée ici vise un chef d'état insupportable donneur de leçons alors que son pays devrait en recevoir, et les écouter. Pas plus, pas moins.
Rédigé le samedi 03 nov 2012 dans 01 - Société, 02 - Politique, 03 - International | Lien permanent | Commentaires (1)
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Cette ancienne ministre de Sarkozy, qui s'est plantée en beauté aux législatives dans une circonscription qu'elle a eu tout le temps de labourer...
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... Qu'un humoriste a piégée, en la faisant dialoguer avec un membre du FN qu'elle plussoyait vigoureusement, qui fut "nominée" pour sa sortie sur sa meilleure amie tchadienne, donc plus noire qu'une Arabe (la preuve qu'elle n'était pas raciste, une autre preuve étant qu'elle adorait le couscous et les bricks à l'oeuf)
Et qui, malgré tous ces boulets, se lance dans la communication, créant pour cela sa société, Cmajeure, qui apportera ses conseils à des entreprises, mais aussi à "des personnalités politiques" ou des collectivités locales. Selon l’annonce légale, publiée dans le dernier numéro du Paysan lorrain, elle aura pour activités :
Toutes actions de communication et réalisation de tous leurs supports nécessaires à destination des entreprises, des personnalités politiques ou autres, des collectivités de toutes sortes, d’associations, ou d’organisations étatiques ou non gouvernementales, des personnes privées.
Conseil, relations publiques, relations médias, événementiel, conférences, media training."
C'est Rue89 qui nous informe. Le média n'est pas rancunier, après la sortie venimeuse de Morano à son égard:
- Pour moi, vous êtes des gens nuisibles, qui cherchent à casser les responsables politiques et qui ne parlent pas du fond. Je ne parle pas aux organes qui nuisent à la démocratie.
Le site de la société CMajeure est "en construction" à ce jour (autre gaffe pour une communiquante, que d'annoncer l'existence d'un site un encore dans les limbes)
(Pour notre plaisir... réécoutons l'experte en communication.)
Il sera intéressant, à l'avenir, de s'informer sur les "collectivités locales" qui feront appel aux services rémunérés de Morano ainsi que sur leur appertenance politique.
benjamin borghésio
Rédigé le vendredi 02 nov 2012 dans 02 - Politique, 16 - Eloge de la connerie. | Lien permanent | Commentaires (7)
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Que l'UMP fasse en permanence un procès en illégitimité à ses concurrents quand ils accèdent au pouvoir, c'est un usage établi. Mais là, un de ses dirigeants passe les bornes. En mentant, de surcroit.
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"Il pourra se trouver - si je suis élu à la tête de l'UMP le 18 novembre prochain - que je propose, comme nous l'avions fait en 1984 pour sauver l'école libre, que les Françaises et les Français qui s'indignent et qui s'inquiètent pour l'avenir de notre pays et des enfants de France se mobilisent dans la rue"
Seraient concernés:
"Tout sujet qui pourrait porter atteinte par exemple, à la cohésion, à la mobilisation de nos acteurs économiques", en plus "du mariage homosexuel et du droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales"
En quoi Copé ment-il? Tout simplement parce que les grandes manifestations de 1984 contre le projet d'un grand service public unifié de l'Education ont été organisées par les associations de parents d'élèves concernés (dont l'UNAPEL), par le responsable national de l'enseignement catholique - le chanoine Guiberteau - et que ces organisateurs ont expressément interdit à tout parti politique quelqu'il soit de défiler en tant que tel.
De la même manière, les manifestations récentes contre le hold up fait par le pouvoir sarkozyste sur les retraites des salariés (pure forfaiture puisque pendant la campagne il avait promis de ne pas y toucher: "je n'ai pas de mandat pour cela") ont été conduite exclusivement par des syndicats.
Dans
les deux cas, les politiques de tous bords qui ont défilé l'ont fait en
leur nom propre - ce qui était leur droit le plus strict. Copé, ulcéré
par le suffrage universel qui a commis la forfaiture de rendre ses amis
minoritaires dans les deux Chambres entend passer par la rue pour
pallier ce contre-temps. Ce faisant, il méconnaît l'histoire, car c'est
une action factieuse de ce genre qui a permis de réconcilier les gauches
sur un programme enfin populaire. Quoique nous en ayons contre la mollesse de Hollande, nous saurons, à gauche, nous unir contre cette sale droite. Et il n'est pas sûr, loin de là, que "le peuple de droite" apprécie ce discours de guerre civile larvée.
Bien entendu, il n'est pas question de méconnaître le droit de manifester (reconnu par la Constitution, tout comme le droit de pétition). Mais il est piquant de voir un de ceux qui glapissent "qu'en démocratie, ce n'est pas la rue qui gouverne" quand des syndicats agissent pour préserver les intérêts des salariés, prévoir des manifestations menées par de partis politiques minoritaires par la volonté du suffrage universel.
Que sur tous les sujets cités par l'Aigre de Meaux comme d'autres, telle ou telle association, tel ou tel groupement socio-professionnel manifeste dans le respect des lois, personne ne le contestera. Qu'à titre individuel et parce que c'est leur conviction, des membres de l'UMP se joignent aux cortèges (faisant bon ménage avec le FN et le bloc identitaire), c'est évidemment leur droit.
Mais on ne peut voir qu'une contradiction dans cette attitude nouvelle de la droite dite républicaine, qui a facilement tendance à considérer tout mouvement de rue comme factieux, dès lors qu'il s'oppose à un de ses projets.
Copé, nous allons vous donner un conseil. Refaites quelques brasses dans la piscine de Takieddine. L'eau tiède, ça calme et de ce fait, à défaut d'y gagner vos brevets d'homme d'état intègre dont les fréquentations sont au dessus de tous soupçons, vous récupérerez le contrôle de vos nerfs.
benjamin borghésio
Rédigé le jeudi 01 nov 2012 dans 02 - Politique | Lien permanent | Commentaires (4)
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avant de mettre sur la table ce qui est dans l'ADN des socialistes, à savoir les 35h?
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On a envie de dire que ce n’est pas loyal, de tirer sur une ambulance. La Convention de Genève l’interdit, mais cette succession de gaffes est du plus mauvais effet. Ayrault, en répondant à un lecteur du Parisien que "passer de 35h à 39 heures payées 39, ce n'est pas un sujet tabou" avant de rétropédaler une fois taclé par un de ses ministres, a dépassé le niveau des pires gaffes commises par Cresson.
L’explication: "je voulais rester poli avec mon interlocuteur" n’a strictement aucun sens, parce qu’il pouvait préciser sur le moment (et non pas des heures après): "tout est sur la table, tout fait débat, mais ce n’est pas la position du gouvernement".
Le PS a inscrit les 35h dans son ADN (à tort ou à raison, telle n’est pas la question) et même s’il voulait revenir dessus, il ne pourrait le faire que de manière masquée, sans jamais le dire, en les vidant de toute leur substance tout en gardant les incantations.
Cela dit: quand, en France, un politique pourra-t-il dire comme un citoyen normal que "oui, il s’est mal exprimé et il s’en excuse" au lieu de s'enferrer, sans qu’on ne lui tombe dessus? Les justifications ne font que le décrédibiliser davantage (rappelons par souci d'objectivité qu’Alliot-Marie ne voit toujours aucun mal à sa suggestion de soutenir Ben Ali, "compte tenu du savoir-faire reconnu de la France en matière de maintien de l’ordre" et que l’UMP la défendit vent debout)
Mais là on atteint le pompon, avec un premier ministre recadré par... son ministre du travail. Même aux pires temps du gouvernement Cresson, ceux qui la dézinguaient le faisaient en OFF…
Ayrault, soit parce qu’il est incarne le principe de Peter et qu’il a
dépassé son niveau de compétence en accédant à Matignon, soit (ça se
dit) parce qu’il est épuisé, accumule les bourdes et Hollande devrait en
tirer – vite – les conséquences.
Depuis six mois, on crée des commissions, on missionne des gens pour qu’ils fassent des ‘rapports’ (lesquels fuiteraient avant d’être rendus. Or Gallois a trop d’expérience comme serviteur de l’Etat puis comme grand patron pour faire preuve d’amateurisme en laissant fuiter involontairement).
Ces fausses indiscrétions sont autant de ballons d’essai qui permettent de tâter l’opinion:
- un zeste de CSG?
- un zeste de TVA?
- un panaché TVA/CSG?
- la TVA restauration remontée?
- la taxation des œuvres d’art? etc.
Avec, à chaque fois, une reculade. Mais la suggestion a mécontenté ceux qui y sont opposés sans satisfaire ceux qui sont pour, puisqu’au final elle n’est pas appliquée. On dirait que le pouvoir est face à une armée en position de défense élastique, et qu’au lieu de définir un ‘Schwerpunkt’, point sur lequel il fera porter tout son effort avec le meilleur de ses atouts, il lance une succession de petites attaques de corps francs, affaiblissant à chaque fois un peu plus son dispositif puisqu'il perd des hommes de valeur à chaque escarmouche.
On parle à tort de ‘stratégie’ en matière de politique. Il s’agit presque toujours de ‘tactique’ (lire ou relire Clausewitz) et celle de Hollande ne consiste qu’à se défendre contre des coups de boutoir portés en réponse à ses coups d’épingle.
C’est une constante: quand l’action se résume à réagir face aux attaques de l’adversaire, on perd à tous les coups. Aucune ligne fortifiée, si puissante soit-elle, n’a jamais bloqué une offensive résolue. Hollande est un joueur d’échecs qui refuse un gambit, même si en compensation il gagnerait un demi-coup et une excellente position laquelle, cinq coups après, mènerait à une prise décisive, voire au mat.
Lire la suite "Dépénalisation du shit... Ayrault a-t-il expérimenté..." »
Rédigé le mercredi 31 oct 2012 dans 02 - Politique, 04 - Social, économie | Lien permanent | Commentaires (0)
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