Alors que peut être ils n'en sont pas dans la sphère privée.
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Cette succession de polémiques relatives à l'expulsion des Roms originaires de Roumanie et de Bulgarie revet un caractère de plus en plus putride. Pour qui en douterait, il n'y a qu'à lire la presse étrangère pour s'en convaincre.
Le pire, c'est que malgré l'évidence, ils insistent et se mettent encore plus dans une impasse dont ils devront forcément sortir un jour, la queue entre les jambes parce que l'infraction aux règles européennes est caractérisée, en ayant contribué largement à dégrader l'image de leur pays dans le monde entier et en causant des problèmes aux Français expatriés, qui vont se retrouver stigmatisés (risques d'ordre "moral", je ne pense pas qu'on en arrive aux représailles physiques... il ne faut pas non plus exagérer).
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Quel était le problème au départ? Des gens viennent "librement" en France (à cause de traités imbéciles qui suppriment les frontières entre les nations - tout en permettant aux policiers de vous contrôler quatre fois dans la journée que vous fussiez chez vous ou pas, à l'intérieur d'un pays)
La plupart de ces gens sont soumis à des vexations sans nom, des discriminations abominables dans leurs pays d'origine, la Roumanie et la Bulgarie pour ne pas les citer.
Une bonne part d'entre eux est aussi victime de trafiquants d'êtres humains qui alimentent des réseaux de prostitution, de mendicité organisée (et le pactole n'est pas pour celui ou celle qui mendie!) dans une impunité quasiment totale. On se demande d'ailleurs par quelle "naïveté" on a laissé entrer ces pays dans l'UE, si pointilleuse habituellement quant aux questions relevant du respect des droits de l'homme. Non, sans naïveté on ne se le demande pas: le Medef et ses homologues des pays "riches" voulaient une main d'oeuvre à bas prix pour délocaliser à volonté.
On peut aussi stigmatiser l'UE qui a des milliards d'euros disponibles pour aider à l'intégration des minorités, et qui ne les utilise pas. Au lieu de ça, on se met dans une situation moralement indéfendable.
La France - comme d'autres pays qui le font sans le clamer - est parfaitement fondée à reconduire chez eux des gens sans ressources présents depuis plus de trois mois sur son territoire, qui plus est quand ils construisent des campements-bidonvilles totalement illégaux et malsains d'abord pour eux, pour leur voisinage en. C'est la loi et c'est le bon sens même: comme disait "l'autre", nous n'avons pas vocation à héberger toute la misère du monde même si nous devons en prendre largement notre part.
Mais pas sur des bases ethniques, en s'en vantant de surcroît!
Là on franchit la ligne jaune et on tombe dans l'ignominie la plus absolue en flattant les instincts les plus bas, les plus vils, au risque même de déclencher des réactions d'abrutis qui se sentiront légitimés à lancer ici ou là quelques pogroms... que l'on condamnera vertueusement, bien entendu.
Marre de ces digressions putrides, à chaque fois que le pouvoir est en difficulté sur le plan social ou politique! Il y a des choses avec lesquelles on ne joue pas, on ne doit pas jouer.
Et que le président de la République qui s'amuse à ça soit le fils d'un immigré toléré sans discussion sur le sol français alors qu'il est arrivé dans des circonstances... bizarres on va dire, en dit long sur son degré de cynisme absolu.Parce que de nos jours, Pal Sarközy de Nagy Bocsa ramassé alors qu'il dormait sur une grille de métro serait confié vite fait bien fait à la PAF, pour un retour rapide "à domicile". Et son fils ne sévirait pas, cinquante ans plus tard, en France. Que cette situation personnelle ne le pousse pas à REFLECHIR à l'ignominie de ses actes en dit long (entendons nous bien: pour moi Sarkozy est français à part entière, quelle que soit la manière dont il l'est devenu; ça ne se discute même pas. Mais que ses origines n'aient pas développé chez lui une certaine sensibilité, ne lui donnent pas le "signal" qui le préviendrait quand il dépasse certeines bornes, cela me sidère)
Cet individu qui est peut être très sympa en privé, qui a été capable de faire preuve de courage et d'humanité (quand il a réduit considérablement l'application de la double peine contre l'opinion de son propre camp, il y a une dizaine d'années, ce que les jospinistes n'ont jamais osé faire tout en en parlant sans cesse) se comporte dans cette histoire non seulement comme un crétin (parce qu'abaisser l'image de la France dans le monde quand elle a déjà de grosses difficultés économiques, ce n'est pas bien malin), mais également et surtout comme un parfait salaud... tout cela parce que les sondages sont passagèrement mauvais pour lui.
Nous sommes fondés à nous poser la question: jusqu'où est-il prêt à aller dans l'ignominie, tout simplement pour empêcher Marine le Pen de grimper dans les sondages? Et quelles sont ses capacités à faire face à une crise grave quand on le voit réagir ainsi en tacticien médiocre, au coup par coup?
Quand dans l'adversité on a le choix entre le déshonneur et le courage et que l'on choisit le déshonneur, on perd toujours. Et de manière déshonorante.
En faisant digression pour faire oublier les problèmes politiques, économiques et sociaux par la discrimination ethnique, Sarkozy se déshonore et déshonore son pays. Fasse la providence qu'il le paye (politiquement), et très cher!
Benjamin
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