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Evidemment, un chef d'état, un ministre, un parlementaire influent, ça a accès au Val de Grâce dès qu'il a un pet de travers, 365 j sur 365 (un de plus les années bissextiles), 24h sur 24. Et ça vaut pour leur famille, les proches, les affidés, etc. Donc ça ne les touche pas et forcément, ça influe sur leurs décisions éventuelles.
Le quotidien le Parisien a pris connaissance d'un document précisant que pour chaque département de la région parisienne, seul UN établissement resterait disponible de nuit pour assurer les urgences chirurgicales, et cela dans la région de France qui offre les plus grandes densités de population ("rassurez vous, ce n'est qu'une hypothèse de travail!" - ça commence toujours comme ça, les opérations scélérates; par des déclarations lénifiantes)
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Je ne suis absolument pas sûr que le maintien des structures actuelles, aux heures "creuses", soit indispensable au niveau où elles sont. C'est affaire de technicien de la logistique hospitalière et n'étant pas de la partie, je me garderai bien de trancher... d'autant plus que je sais que pas mal de chirurgiens adorent des gardes de nuit bien rétribuées, et finalement fort peu actives neuf fois sur dix.
Mais là, on va concentrer les Urgences chirurgicales de Seine et Marne, par exemple, dans un et un seul hôpital qui sera, par la force des choses, parfois situé parfois à 90 km de la zone où réside le malade?
Un accident survenant à 3h du matin, faisant 5 blessés graves, du côté de Dammartin en Goêle ou de la Ferté sous jouarre, on gèrera comment? Je sais bien qu'il est courant de dire "qu'un malade qui ne peut pas attendre une heure est en général fichu", mais de là à imposer de telles distances de transport...
Voilà ce qu'en disent des gens concernés, compétents et pas en pointe dans le "combat" anti-gouvernemental.
Si beaucoup d’hospitaliers sont favorables à une réorganisation, le caractère radical de la note heurte même les plus modernistes : « On met dans le même panier la période 18 heures-minuit, pendant laquelle la vie continue et où les patients arrivent en masse à l’hôpital, et la période après minuit où l’activité est quasi nulle », regrette ainsi François Aubart, le président de la Coordination médicale hospitalière.
Quant au secrétaire général de la Fédération hospitalière de France (FHF), Jean-Pierre Burnier, il s’insurge : « Quelle est la légitimité d’un projet de refonte régional qui oublie Paris, alors même que 21 établissements y font encore des gardes de nuit? » Une réorganisation analogue est en projet en province. « Ce document de travail vise juste à lancer la réflexion », tempère Claude Evin. La FHF peaufine actuellement un contreprojet.
(N'oubliez pas les "Brèves", lien disponible en haut et à droite)
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