"Si y'en a qu'ça les démange d'augmenter les impôts... Y faut pas qu'y comptent sur moi"

J'ai pas été élu pour ça!

_________________________

 

C'est ainsi qu'avec la classe habituelle qui le caractérise, notre vénéré Président a exprimé un voeu catégorique, au nom duquel il en a  baissé un certain nombre, très vite et de manière spectaculaire.

Le bouclier fiscal porté de 60 à 50% a pratiquement aboli (sans le dire) l'ISF - sauf pour quelques malheureux coupables de posséder un gros patrimoine et peu de revenus. La pratique des trusts familiaux (utilisée par Mme Bettencourt) permet tout à fait légalement de percevoir des dizaines de millions  d'euros de restitution au titre du bouclier fiscal, alors même que le taux d'imposition, fort loin du couperet des 50%, atteint tout au plus  à 22%, soit celui d'un cadre à peine supérieur (qui appréciera, surtout s'il a commis la crétinerie de croire dans les promesses de Sarkozy)

.

La loi TEPA a coûté des dizaines de milliards d'euros, dont ne bénéficient guère que les plus favorisés et quelques heureux qui, outre la chance d'avoir un CDI, peuvent faire des heures supplémentaires (le brillant système économique qu'on nous a concocté plus la qualité de la politique économique  actuelle ayant abouti, en trois ans, à une destruction nette de centaines de milliers d'emplois, on peut dire qu'avoir un CDI équivaudra bientôt à un statut de privilégié)

La baisse de la TVA dans la restauration... bon, chacun sait ce qu'il faut en penser.

Or, et malgré les coupes claires dans la fonction publique dont certaines sont hallucinantes, qui touchent l'éducation, la santé, la sécurité, etc., le taux de prélèvement obligatoire sur le PIB n'a varié qu'aux marges... (on ne sait même pas exactement dans quel sens) et l'endettement a explosé dans des proportions hallucinantes!

Nous sommes donc bien obligés de constater que des impôts augmentent, même si c'est en catimini. Et que comme les plus favorisés ont été largement servis, ce sont les plus démunis (par le biais de certains déremboursements ou réductions de prestations) et les classes "à peine moyennes" qui trinquent, selon le bon vieux principe des vases communiquants. Vous avez dit "arnaque"?

Benjamin.