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Rappel: Retour sur l'Afghanistan (note précédente)
PARIS/KABOUL (AP) — Un soldat français est décédé au cours d'une opération samedi dans l'est de l'Afghanistan, a annoncé l'Elysée.
Nicolas Sarkozy "a appris avec beaucoup d'émotion la mort, (samedi) en fin d'après-midi, d'un caporal-chef du RICM (régiment d'infanterie-chars de marine) de Poitiers au cours d'une opération dans la région de Tagab", située dans la province de Kapisa, précise la présidence de la République dans un communiqué. Le soldat "a été touché par une explosion alors qu'il se trouvait à proximité de son véhicule blindé".
Le chef de l'Etat a présenté à sa famille et à ses proches "ses plus sincères condoléances" et réaffirmé "son soutien au peuple afghan et aux autorités afghanes", exprimant "la détermination de la France à continuer d'oeuvrer au sein de la Force internationale d'assistance à la sécurité", chargée de "contribuer au retour de la stabilité, au rétablissement de la paix et au développement en Afghanistan".
Le soldat français est le dixième militaire de la coalition internationale à perdre la vie en Afghanistan depuis début janvier. L'année 2010 a été la plus meurtrière pour les forces internationales en près de dix ans de conflit, avec plus de 700 soldats tués.
Quelque 3.850 soldats français sont déployés en Afghanistan dans le cadre de la mission de l'OTAN. AP
Un mort de plus, le 53e (mais Sarkozy est attristé, ça change tout). Pour rien. Sauf pour protéger un des dirigeants les plus corrompus de la planète, élu suite à une fraude électorale massive (alors qu'on est censé rétablir la démocratie là-bas), dans un pays dont 80% du territoire est contrôlé par les Talibans - preuve s'il en était besoin qu'ils sont comme des poissons dans l'eau malgré leur passif, suite à la haine que l'Occident suscite là-bas -, pour permettre le développement à grande échelle de la culture du pavot (80% des besoins mondiaux en héroïne proviennent de l'Afghanistan).
Un combat avec pour meilleur allié le Pakistan, qui organise les bases arrières de nos pires ennemis sur son territoire, et dont les services secrets collaborent ouvertement avec les Talibans.
Et toujours la veulerie de notre classe politique quasi unanime, majorité et "opposition" confondues, qui n'ouvrent aucun débat légitime sur la question (de rares individualités sont quasiment censurées par des medias quasiment unanimes)
Est-ce vraiment un pays démocratique, que celui qui peut poursuivre une guerre des années durant par le seul fait du Prince, avide de jouer dans la cour des Grands, sans que majorité - et pire! - opposition n'exigent d'en débattre? Dont l'actuel Ministre de la défense nationale, second dans l'ordre protocolaire du gouvernement (Juppé), était il y a quelques mois encore un acharné contempteur de cet "engagement" avant de s'y rallier contre son plat de lentilles, avec une belle saucisse dedans? (pour cela il a caviardé méthodiquement son blog de tous les billets - fort nombreux - dans lesquels il exprimait sa réporbabtion)
On fait encore mieux dans l'ignominie: l'identité des victimes n'est plus dévoilée dans la Grande Presse, afin sans doute de les dépersonnaliser davantage. Un communiqué purement mécanique, balancé par Guaino qui doit en avoir une demi douzaine en réserve, suffit amplement. Il faut chercher dans la Charente libre, mieux implantée à Poitiers, pour savoir qu'il s'agit du caporal-chef Guinaud, marié et père d'un enfant (orphelin passé par pertes et profits) avant que cette "grande presse" ne répercute enfin l'information pourtant élémentaire.
On ne le répétera jamais assez. Cette guerre n'est pas la notre; elle est menée contre le droit des gens (Guantanamo, etc.). Elle est perdue, c'est certain. Elle n'aide en rien les populations. Nous n'avons qu'une option: sortir de là, et vite au lieu de nous avilir derrière les USA dans l'espoir de ramasser quelques miettes de l'OTAN - qui ne nous en est même pas reconnaissant.
Autre pont de vue lucide et pertinent: celui de Jean Dominique Merchet
C'est clair! Non seulement nous perdons sur le plan du terrain, mais nous perdons militairement!
Benjamin
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