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Ben Ali a quitté la Tunisie, le président par intérim appelle à l'unité
(lien NouvelObs.com, info à 19h33)
Le président Zine El Abidine Ben Ali a quitté la Tunisie, annoncent vendredi 14 janvier des sources gouvernementales. Le président tunisien par intérim, le Premier ministre Mohammed Ghannouchi, a lancé vendredi soir un appel à l'unité des Tunisiens, toutes sensibilités confondues, en annonçant qu'il assume désormais le pouvoir. Il s'est engagé au respect de la Constitution.
Ben Ali était au pouvoir depuis 23 ans. Son pays de destination n'était pas immédiatement connu.
Un peu plus tôt, le Premier ministre Mohammed Ghannouchi, cité par l'agence officielle TAP, avait indiqué que le président Ben Ali avait décidé "dans le cadre de mesures (d'apaisement) annoncées jeudi, de limoger le gouvernement et d'appeler à des élections législatives anticipées dans six mois".
Il a ajouté avoir été chargé de former le nouveau gouvernement.
Sans vouloir jouer au "je vous l'avais bien dit" qui serait indécent dans de pareilles circonstances (la révolte de la population a quand même engendré des dizaines de morts), je me vois conforté dans mon analyse initiale : Et la Tunisie? (lien)
Sous la pression populaire, lâché par sa police et ses alliés, Ben Ali a finalement quitté le pays. Le peuple tunisien n'a pas davantage eu besoin des appels hystériques lancés depuis l'étranger par des droits-de-l'hommistes bien planqués dans leur fauteuil, en toute sécurité, balançant des "armons-nous et partez!"
Et la proposition obscène d'Alliot-Marie, de faire profiter un dictateur du savoir-faire de la France en matière de maintien de l'ordre n'a pas été opérante, ou elle n'a pas eu le temps d'être appréciée à sa juste valeur?
Alliot-Marie, avec cette bourde, sera certainement élevée au rang de Ségolène Royal de l'UMP (ça vaut bien la saillie de la première sur l'efficacité de la justice chinoise...) On croyait qu'après Kouchner, rien ne pourrait être pire en matière de diplomatie française... Le pire n'est jamais certain en politique.
Souhaitons avant tout que le peuple tunisien bénéficie d'une transition rapide vers un régime moins autocratique et surtout, moins corrompu. C'est pas gagné: l'actuel premier ministre qui assure la transition est une créature de l'ex-président... et pour le moment le couvre-feu est maintenu avec une rigueur implacable.
Benjamin.
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