Au bal des faux-culs, quels sont les meilleurs valseurs?
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Premier épisode (lien)
On peut se poser la question, quand on sait que le RCD de Ben Ali est toujours membre de droit de l'Internationale socialiste aux côtés de tous les partis "socio-démocrates" et du PS français...
Il va quand même un jour falloir se poser la question de savoir quel est le rôle de cette "Internationale" et qui décide des conditions d'adhésion et de maintien dans ce machin...
Sinon, voilà la position de la diplomatie française.
Après les hésitations de deux de ses collègues du gouvernement, la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie n’est guère allée plus loin après les affrontements entre manifestants et policiers ont fait en Tunisie plus de 35 morts, selon les ONG, et jusqu’à une cinquantaine de morts, d'après un responsable syndical. «On ne peut que déplorer les violences» s’est-elle contentée de constater, critiquée par l’opposition sur l’extrême retenue de Paris face à la répression en Tunisie. «Plutôt que de lancer des anathèmes, je crois que notre devoir est de faire une analyse sereine et objective de la situation», a répondu MAM lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale... en proposant que «le savoir faire, reconnu dans le monde entier de nos forces de sécurité, permette de régler des situations sécuritaires de ce type».
«Notre premier message doit être celui de l’amitié» entre les peuples français et tunisien, freine la ministre qui défend de «s’ériger en donneurs de leçons» face à une situation «complexe».
Bref, on va peut être envoyer des experts pour apprendre à taper sur les têtes, à utiliser les tasers, les flash-balls au lieu de tirer bêtement, ce qui fait un peu désordre.
On va sans doute aussi aider à règlementer la vente des briquets pour empêcher que des "terroristes" s'immolent par le feu.
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Celle des "socialistes":
Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a «solennellement» condamné la réponse au mouvement social, estimant que «tirer sur la foule» constituait la «pire qui soit». Président du groupe d’amitié France-Tunisie au Sénat, le socialiste Jean-Pierre Sueur a fait part de son «émotion» face à la multiplication des victimes. Si «les autorités tunisiennes ont dit "comprendre"» les «aspirations» de la jeunesse, il la juge «incompatible avec une répression violente et dont les conséquences sont tragiques».
Bertrand Delanoë, lui, préfère, selon son entourage, «manifester son soutien au peuple tunisien non pas par des déclarations mais par des contacts utiles avec les uns et les autres, et en tenant le même langage à tous». Le maire de Paris, qui est né en Tunisie et se rend souvent dans sa maison de Bizerte, dans le nord du pays, «se tient en contact régulier avec des acteurs très divers de la société tunisienne, acteurs politiques, syndicaux et associatifs» et a ainsi contacté, lundi, le président de la ligue tunisienne des droits de l’Homme, toujours selon ses proches.
Mais on cohabite toujours avec Ben Ali au sein de l'Internationale socialiste!
Celle de l'UMP, pour le moment.
Plus tôt dans la matinée, Bruno Le Maire avait, lui aussi, prétexté son refus de jouer les redresseurs de torts. «Avant de juger un gouvernement étranger, mieux vaut bien connaître la situation sur le terrain et savoir exactement pour quelles raisons telle ou telle décision a été prise», se justifie Bruno Le Maire, ce mardi sur Canal+. Décidément très prudent, le ministre de l’Agriculture estime n’avoir «pas à qualifier le régime tunisien» et va même jusqu’à tenter de réhabiliter Zine El Abidine Ben Ali, complètement dépassé par la crise qui traverse son pays. Un président «souvent mal jugé», qui a «fait beaucoup de choses».
Dimanche sur la même chaîne, c’était Frédéric Mitterrand qui, sur la même chaîne, trouvait «tout à fait exagéré» de décrire le régime de Ben Ali en «dictature univoque». «En Tunisie, la condition des femmes est tout à fait remarquable, vante-t-il. Il y a une opposition politique mais qui ne s’exprime pas comme elle pourrait s’exprimer en Europe.»
Que fidèle à sa doctrine la France parle aux états et pas aux partis, cela peut à la rigueur se comprendre, surtout qu'il y a "continuité" dans l'attitude. Mais est-il judicieux d'en rajouter à ce point? Et pourquoi ces deux poids, deux mesures, entre la Tunisie et la Côte d'Ivoire?
Quand on écrivait sur ce blog, ici (lien), que la situation et les prises de position gagneraient à être nuancées et replacées dans un contexte régional plus large...
Voici la carte actualisée des émeutes au Maghreb. Pourquoi ce silence (presque) total en ce qui concerne l'Algérie qui est d'autant plus inexcusable qu'elle regorge de ressources financières?
Au fait cette "Internationale socialiste" (la IIe, qui se posait en parangon de la démocratie formelle face à la IIIe, défunte de nos jours... Que faut-il en faire en 2011 vu son état de déliquescence et ses abominables compromissions?)
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