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A propos du procès intenté en ce moment à cette fouine imprécatrice de Zemmour, qui adore écraser ses victimes mais tolère fort mal qu'on riposte et dont le fonds de commerce, c'est la provocation et la propagation de ce qui suscite encore et toujours plus la haine de l'autre...
Zemmour vient de recevoir un soutien... inattendu on va dire. Celui de Jean Pierre Chevènement.
Jean-Pierre Chevènement a apporté son soutien à Eric Zemmour, jugé pour provocation à la haine raciale, dans un courrier au tribunal où il affirme que plus de la moitié des infractions sont "imputables à des jeunes dont le patronyme est de consonance africaine ou maghrébine", apprend-t-on mercredi 12 janvier.
"Sans doute M. Zemmour a-t-il, dans le feu de la discussion, utilisé une formulation excessivement brutale mais il n'a hélas, pas dit une chose matériellement inexacte", explique l'ancien ministre de l'Intérieur et sénateur MRC du Territoire de Belfort dans un courrier en date du 3 janvier adressé à la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris, où a débuté mardi le procès d'Eric Zemmour.
Le journaliste a été cité en justice pour diffamation et provocation à la haine raciale par SOS Racisme, la Licra, le Mrap, l'UEJF et J'accuse.
Les cinq associations ciblent des propos tenus le 6 mars 2010 sur Canal+ et France Ô par Eric Zemmour, selon lequel "la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c'est comme ça, c'est un fait".
"Il suffit, comme j'ai eu l'occasion de le faire, de consulter les listings de la Direction centrale de la Sécurité publique du ministère de l'Intérieur, pour constater que plus de 50% des infractions constatées sont imputables à des jeunes dont le patronyme est de consonance africaine ou maghrébine", souligne Jean-Pierre Chevènement.
Sur la même ligne qu'Eric Zemmour, qui a déclaré au tribunal ne pas vouloir "se coucher devant le politiquement correct", le sénateur dit "craindre que le politiquement correct ne finisse par tuer le débat républicain".
Il regrette qu'on puisse "incriminer un journaliste d'avoir avancé un argument, certes formulé maladroitement, mais correspondant à une réalité, certes dérangeante, mais propre à susciter une prise de conscience partagée (...)"
Aux yeux de Jean-Pierre Chevènement, "la liberté d'expression n'a pas besoin d'être inutilement corsetée par des interdits judiciaires".
C'est un euphémisme, que de dire qu'on a connu JP Chevènement mieux inspiré... quoique sa "sortie" sur les risques du "politiquement correct" soit parfaitement recevable.
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Mais en l'espèce, il faut appeler un chat un chat. Pour Zemmour comme pour Chevènement la majorité des délinquants sont des "bougnouls" et des "nègres" si on se réfère à la consonnance des patronymes. Il est probable d'ailleurs que si la loi le permettait, une vérification des statistiques les conforterait dans leurs assertions.
Néanmoins, le Che était mieux inspiré quand il parlait de sauvageons, faisant référence à la définition relevant de la botanique.
Peut-on humblement lui signaler qu'il y a une autre donnée statistique qui intervient quand on se réfère aux indicateurs mesurant la délinquance?
A savoir les origines sociales, les quartiers où l'on vit, le niveau d'éducation que l'on a reçue?
Et que bien entendu si les critères ethniques, sociaux et sociologiques ne se recoupent pas exactement, il y a bien davantage de classes dangereuses au XXIe siècle parmi les minorités ethniques que parmi les "Gaulois", les non Gaulois étant statistiquement très en bas de l'échelle sociale?
Une référence parmi d'autres? L'incontournable "la main-courante", de Pierre Miquel (Classes dangereuses: c'est ainsi que la bourgeoisie appelait le monde des exclus, des mal insérés et de la classe ouvrière, que ce soit au XIXe siècle ou lors de la première moitié du XXe siècle; on parlait aussi des salopards en casquette, lorsque le couvre-chef était parfaitement représentatif de la classe sociale; à l'époque, quand on envoyait au bagne pour un rien, c'étaient ceux là qui embarquaient depuis l'Île de Ré. C'étaient eux qui formaient le gros des Apaches qui terrorisaient - pas toujours à tort - le bourgeois)
Apaches, ou salopards en casquette: au début du XXe siècle, on les haïssait autant qu'on les craignait alors qu'un bon nombre d'entre eux, s'ils dansaient la java le dimanche, travaillaient dur - et honnêtement - pendant la semaine. Un Zemmour de l'époque aurait pu dire que la moitié des délinquants était issu des classes faubouriennes voire de la "zone"
Je suis pour ma part prêt à prendre un autre pari que celui de Zemmour, sur des bases différentes: il y a davantage de délinquants:
- chez ceux que le système scolaire n'a pu intégrer,
- chez ceux que les familles n'ont pu encadrer au mieux,
- chez ceux qui subissent (c'est difficilement contestable) des ségrégations diverses - la principale étant à l'embauche -,
- chez ceux qui sont programmés pour être sous le seuil de pauvreté,
- chez ceux qui sont parqués dans des zones de non-droit où le chômage et la tentation de l'argent facilement gagné par des moyens illégaux cohabitent, etc.
Question: quelles sont en France les catégories ethniques les plus touchées par ces handicaps?
Cela n'enlève d'ailleurs rien au mérite énorme de ces "pénalisés au départ" qui s'en sortent plus que bien malgré les idées préconçues.
Cela ne constitue nullement une "culture de l'excuse par la victimisation" pour ceux qui prennent le chemin opposé: c'est seulement une explication factuelle qui vaut bien celle de Zemmour qui "génétise" de facto la délinquance et justifie les contrôles systématiques au faciès, sans même apporter un bémol sur la manière dont ils sont effectués (je pense à la fréquence, quand le même "jeune" est contrôlé trois fois dans la journée par la même patrouille, avec une courtoisie parfois très relative, on va dire, au cours de ces contrôles)
Et quitte à faire des amalgames, allons jusqu'au bout. Ne faudrait-il pas se méfier d'un Zemmour qui porte le nom d'une des pires familles de truands que la France ait jamais supportée?D'aucuns diraient que "oui", alors que ni de près ni d eloin il n'a de rapports avec cette famille.
Chevènement représente (représentait?) l'idéal républicain, l'intransigeance avec certains grands principes, de même qu'une exceptionnelle lucidité.
Récemment il s'est commis avec Borloo, policien polichinelle, affairiste professionnel acoquiné avec Tapie. Là, on ne sait trop où il flirte, tout comme on s'était étonné, il y a quatre ans, de le voir fréquenter la foldingue équipe des royalistes (parce qu'on l'avait connu homme de rigueur et la rigueur dans cette secte, ce n'était pas ce qui était le plus abondant...)
Reprends-toi, Jean-Pierre, et vite. Sinon tu rejoindras le cimetière de tous ceux en qui on a cru, avant qu'ils ne déçoivent à la hauteur de la confiance qu'on leur avait portée.
Benjamin.
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