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Le sarkozysme, là pour transcrire servilement les voeux du MEDEF, peut s'auto-dissoudre!
Selon Valls, la Gauche va devoir "déverrouiller" les 35 heures. (Le Monde.fr)
Notez que dans un certain contexte, je pourrais comprendre une démarche approchante, ayant toujours été sceptique sur l'opportunité des 35 heures que je n'ai jamais jugés créateurs d'emplois, pas davantage que correspondant à une vraie attente des salariés en bas de l'échelle. Ceux dont en principe la gauche devrait se préoccuper en priorité.
Seulement on pourrait se demander... contre quoi, cette remise en cause? Si tant est que la notion de négociation contractuelle a encore un sens pour ce salaud parmi d'autres, à quelle contrepartie réelle songe-t-il?
Extrait.
Manuel Valls, candidat aux primaires PS pour la présidentielle, a voulu se démarquer de ses concurrents en estimant dimanche que la gauche devra, si elle revient au pouvoir en 2012, "déverrouiller les 35 heures" pour permettre aux Français de "travailler davantage".
"Cela doit permettre aux Français, pour ceux qui ont la chance d'avoir un emploi, de travailler davantage -deux heures, trois heures...- sans avoir recours forcément aux heures supplémentaires qui ont beaucoup coûté à l'Etat", a ajouté M. Valls, partisan du "travailler plus et travailler mieux".
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En 2012, "nous ne pouvons pas aller devant les Français avec les mêmes propositions, les mêmes idées -les 35 heures, les emplois-jeunes- qu'en 1997. Le monde a changé donc nous aussi, nous devons changer dans nos propositions", a insisté M. Valls, également partisan de l'ouverture de négociations entre partenaires sociaux pour "augmenter les salaires".
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Valls fait très fort, au moment où Novelli, le "penseur" néo-libéral de l'UMP agite aussi l'idée de revenir sur les 35 heures.
Seulement Novelli, cohérent avec la pensée libérale, pose très logiquement dans sa réflexion la contrepartie: revenir sur les 22 milliards d'abattement de charges qui ont été concédés aux entreprises contre ces 35 heures (somme énorme que le MEDEF se garde bien de rappeler).
Un homme de gauche pourrait aussi (s'il parlait de temps à autre à un ouvrier, mais c'est rare, un "socialiste" qui fréquente encore sérieusement les pue-la-sueur) ajouter une remise en cause partielle de l'annualisation du temps de travail, de l'accélération des cadences, et toute cette sorte de choses.
Mais pour Valls, il faut "s'adapter au monde de 2012" et surtout pas tenter de le faire évoluer. Travailler seulement deux ou trois heures de plus sans contrepartie? Il est fou... Cela ne nous rendra en rien compétitifs par rapport à la Chine, au Vietnam ou au Bangladesh.
Que ne demande-t-il pas - n'exige-t-il pas, même! - le passage immédiat aux 70h avec suppression des congés payés et de toute couverture sociale?
Il est gentil, Valls. Il faut quand même ne pas oublier la vaseline avant de...
Alors il se déclare partisan de l'ouverture de négociations entre partenaires sociaux pour "augmenter les salaires".
Ca mange pas de pain... le MEDEF dira bonjour, puis il dira NON. Comme il dit NON à toute avancée sociale depuis 15 ans; et comme depuis neuf ans personne le le contredit quand il dit NON... Valls la fermera. Mais "rappelez-vous, hein! je voulais qu'on les augmente, les salaires! Pas ma faute!" Faux-cul, en plus d'être un salaud.
Dans la très longue cohorte des salauds lumineux (celui qui dirige le FMI, l'autre qui dirige l'OMC, toutes les ordures qui ont voté le 18 novembre pour l'entrée sans contrôle et sans règlementation des "hedge-funds" dans l'UE, JP Huchon, etc.) nous mettrons désormais Valls en pleine lumière (il avait déjà des dispositions, il faut dire)
Mais qu'attend Sarkozy pour lui faire de la place, aux côtés de Besson? Il avait déjà tenté le coup en 2007, l'autre avait refusé... Là une telle offre de service, ça ne se refuse pas! Je suppose que Valls anticipe la déroute prévisible de la bande de locdus à laquelle il est encore affilié et qui, si elle avait un minimum d'honneur, l'éjecterait dans les 24H. Elle en a bien chassé d'autres, autrement honnêtes, pour bien moins que ça. Dès 2012, Sarkozy a un nouveau "ministre du Travail" à sa disposition. Dérive lavalienne, quand tu nous tiens... (je parle clairement du Laval du début des années 30, entendons nous bien. Pas de la collaboration)
Benjamin.
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