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Référence : le billet précédent: Zemmour (suite), qui répondait en détail à des accusations inacceptables portées auparavant, en particulier dans un commentaire insultant, diffamatoire et hors-la-loi que j'ai dû effacer pour ces motifs.
Ce qui est à l'origine de ces accusations absolument putrides, ce sont mes écrits (je comparais les prétendues "analyses statistico-ethniques" du Sieur Zemmour à d'autres, qu'on pourrait faire dans d'autres domaines). Le texte est très légèrement amendé, sans être modifié quant au fond.
Et on peut aussi évoquer la surreprésentation des Juifs dans les médias - ce qui ne me gêne absolument pas: je ne crois nullement au complot sémite, qui viserait à noyauter le contrôle de ces dernières pour défendre la communauté juive voire l'état d'Israël. Simplement, longtemps bridés dans des pans entiers de l'activité économique, cette communauté a recherché l'intégration par la voie des études, lesquelles mènent aux professions de nature intellectuelle - dont la littérature et la presse. C'est mon explication. Ce n'est pas, pour moi, parce qu'ils sont “programmés génétiquement pour” évidemment, ni qu'ils sont à la tête d'un complot judéo-maçonnique! Mais parce que pendant des siècles on les a cantonnés contre leur gré dans certaines activités tout en leur en interdisant d’autres - le travail de la terre et nombre d’activités manuelles en particulier. En revanche il n’y avait guère qu’eux qui pouvaient prêter avec intérêt, ce qui explique leur implication dans la finance, à tous les niveaux. Sous l'Ancien Régime, le prêteur royal était souvent juif ou lombard, tout comme dans les humbles villages, c'était un Juif qui pratiquait une avance sur récolte aux paysans, qu'il n'avait pas le droit de "concurrencer". Eliminé de nombre de secreurs directement productifs il ne lui restait guère que le commerce et, par extension, le milieu des affaires. A partir du moment où vous avez une surreprésentation de quelque catégorie de gens où que ce soit, vous avez plus de risques d'y trouver des délinquants Alors je peux faire des statistiques à partir de l’affaire Madoff qui justifieraient l’antisémitisme, statistiques que je n’expliciterais pas comme je viens de la faire, “au nom de la liberté”? Et on me défendra, comme on défend Zemmour? En prenant les exemples de Léger, Henry, Fourniret, Dutroux, Alègre, Louis, Evrard et de bien d'autres, je pourrais pontifier sur la dangerosité des occidentaux, criminels sexuels bourreaux d'enfants potentiels? ******************************** En vérité, avec la liberté de parole récente, on voit véritablement les effets de ce débat immonde sur la soi-disant “identité nationale”. Ceux qui l’ont initié ont ouvert une boîte de pandore, et on ne sait quand les vents putrides cesseront d'’en sortir. MAIS EST CE QUE VOUS IMAGINEZ UNE SECONDE L’EFFET QUE CES PROPOS ONT SUR CES JEUNES ISSUS DE L’IMMIGRATION QUI NE SONT NI DES VOLEURS NI DES TRAFIQUANTS, QUAND ILS ENTENDENT CES APPROXIMATIONS QUI SUENT LA HAINE PAR TOUS LES PORES DE LA PEAU? Alors que sur les trafiquants effectifs, l’effet, lui il est clair: ça les fait bien rigoler! ******************************** Je suppose que cette extrapolation vient de la "pensée" perpétuelle exprimée par le Sieur Zemmour (c'est l'ami Makhno qui me l'a suggéré). Zemmour classe en effet les gens en bons sionistes et en mauvais antisémites. On ne peut pas, selon ses oukases, être viscéralement opposé à toute forme de discrimination - à commencer par l'antisémitisme qui a certainement fait le plus de victimes à travers l'histoire (et cela avant même le bon roi Saint-Louis, expert en la matière) et en même temps être opposé à la doctrine sioniste. Eh bien si, on peut! Déjà à l'origine, le sionisme initié par Herzl revendiquait la création d'un état spécificiquement juif en Palestine, et on aurait fort bien pu imaginer a contrario un état laïque dans lequel les Sémites (au sens large) auraient cohabité quelles que soient leurs croyances (juifs, musulmans, chrétiens voire agnostiques ou athées). . Je me répète: il y a un grand nombre de délits financiers commis par des Juifs (parce qu’il y a beaucoup de financiers d'origine juive), ce qui ne signifie absolument pas que les Juifs soient proportionnellement plus malhonnêtes que les autres. A noter d'ailleurs que dans la tristement célèbre affaire Madoff, on a déploré de nombreuses victimes juives qui avaient eu le tort de faire totalement confiance à leur correligionnaire, Elie Wiesel à titre personnel comme sur le plan de sa fondation n'étant pas le moins connu.
Par je ne sais quelle extrapolation, on m'a aussi taxé d'antisémitisme à propos de ma position supposée, relative à la défense de l'état d'Israël. alors que je ne me suis pas exprimé sur ce sujet depuis que j'ai ouvert ce blog.
L'immense traumatisme de la Shoah a rendu peu ou prou inéluctable la création de cet "état juif", qui est né d'une guerre gagnée par ses partisans en 1948. Mais au nom du sionisme, on ne cesse de constater des violations systématiques de conventions internationales, de résolutions de l'ONU, des annexions, etc. avec une résurgence de la notion... contestable on va dire, de "peuple élu"
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Effectivement puisqu'on en parle, c'est un fait objectif qu'Israël, en tant qu'état, mène vis à vis des Palestiniens une politique raciste, xénophobe, contraire au droit des gens, au droit international. Et que même s'ils ne sont pas majoritaires, des Juifs dans le monde et même au sein d'Israël, dont certaines grandes consciences plus qu'honorables par leurs actes passés (sûrement davantage que les politiciens minables de tous les horizons à la tête de l'état israélien) sont sur cette position, sans pour autant renier leur judéité.
Et le fait qu'une bonne partie des Palestiniens (entre les fous de Dieu du Hamas, les corrompus du Fatah et les larves collabos "au pouvoir" à Ramallah ne soient pas des anges (euphémisme), ça n'y change rien.
Les errements de certains n'excusent pas les forfaitures des autres, surtout quand on place "ces autres" sur le piédestal des "démocraties pluralistes": par exemple et à titre de comparaison, si mon voisin fait du tapage nocturne, ça ne me donne pas le droit de rendre son gamin infirme.
Le premier qui me traite face à face d'antisémite sous le prétexte que j'exprime ces réserves vis à vis d'Israël, je lui balance un bourre-pif ou un coup de boule (au sens propre) tant je hais toute forme de racisme, de discrimination, de xénophobie - sans pour autant éprouver le moindre angélisme vis à vis des nécessaires régulations migratoires pour peu qu'elles s'opèrent dans le respect de l'humanité.
Et en retour celui qui me dénie le droit d'être anti-sioniste (c'est à dire contre la doctrine d'un "Peuple élu" quel qu'il soit, donc qui s'arroge une supériorité sur les autres qui lui donne des droits "naturels" sur une terre), je lui rentre dedans... sur le plan rhétorique, s'entend. J'ai autant le droit de critiquer l'impérialisme israélien et l'illégalité de sa position, que de critiquer quelqu'état que ce soit (ce dont je me prive rarement, à commencer par la critique de notre "beau pays")
Le droit à vivre dans des frontières sûres et reconnues pour Israël, d'accord.
Pour le moment, ce sont celles de 1967 et cela évoluera peut être (échanges de territoires équitables) par des négociations que l'on pourra considérer comme équilibrées... si on ne met pas un pistolet sur la tempe d'une des deux parties.
Dans l'attente, Israël, avec la complicité des USA, est un état hors la loi quand il occupe, quand il colonise illégalement,
quand il confisque des points d'eau vitaux, quand il arrache des oliviers millénaires qui sont la base de la subsistance de familles entières,
quand il établit des barrages qui pourrissent littéralement la vie de centaines de milliers de gens en les empêchant d'aller travailler, étudier, visiter leurs proches voire se faire soigner, etc.
A la limite, ce qu'on appelle le Mur de la Honte tant décrié... serait ce qu'il y a de moins grave (!), s'il était bâti sur le tracé exact de la frontière reconnue; après tout l'état israélien peut aussi se prémunir contre des risques terroristes et on ne peut obliger des gens qui, par le fait de l'histoire se détestent, à s'aimer d'un coup et à se fréquenter.
Et un pari optimiste sur l'avenir peut amener à penser que dans quelques décennies, les ressentiments s'apaiseront suffisamment pour que ce mur devienne obsolète.
Ce qui ne m'empêche pas, au nom de l'objectivité, de m'élever contre les outrances proférées quant aux prétendues "intentions génocidaires" des Israéliens certes coupables de bien des choses y compris de crimes de guerre (l'emploi de munitions au phosphore sur un territoire dont la densité démographique est de 1000 hab/km2 par exemple), mais certainement pas de crime contre l'humanité.
Parce qu'avec leur puissance de feu, ils voudraient éliminer le peuple palestinien qu'ils n'en auraient guère que pour 48h... C'est ce genre d'outrance,s quand on se situe sur le plan de l'émotionnel, qui discréditent en partie la cause palestinienne. Mais elles n'exonèrent en rien Israël de ses fautes et de ses crimes.
Benjamin.
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