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(économie fondée sur l'exportation contrainte de matières premières brutes et l'importation également contrainte de produits finis)
Après les premières renégociations des contrats concernant les exportations de fer (vitales pour le Chine, - premier client - et d'autres pays émergents) au cours desquelles Lula a imposé qu'il ne soit ne soit plus seulement vendu le minerai brut mais bel et bien des lingots, poutrelles et barres de fonte ou d'acier afin de dégager au Brésil même une confortable plus-value en même temps qu'on développe l'emploi, on envisage désormais la possibilité d'exporter de l'uranium enrichi.
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Il est intéressant de préciser, pour comparer les méthodes, que son prédécesseur, Fernando Henrique Cardoso (FHC) le "social-libéral" (personne n'ose se dire de droite au Brésil), a privatisé la compagnie Vale - première compagnie brésilienne extractrice de minerais - pour un prix ridicule qui a... fait débat on va dire pour demeurer dans l'euphémisme - et qu'ont été signés à l'époque des contrats d'exportation massive de minerai de fer brut, taclant ainsi un secteur secondaire national pourtant très performant.
Pour accélérer le processus d'exportation de minerais, les Chinois ont même pris en charge la réalisation de voies ferrées et de terminaux portuaires à 100% dédiés aux échanges avec eux!
Il fut un temps où la France avait la porte grande ouverte dans ce sous-continent. Une politique étrangère imbécile nous en a éloignés définitivement.
De même que la Chine et la Corée du sud, AREVA est évidemment très intéressée par des projets d'exportation d'uranium - surtout qu'une de ses principales sources d'approvisionnement (le Niger) est frappée par l'instabilité du fait des actions terroristes de l'AQMI inféodée à Al-Qaida.
Seulement voilà... Les Brésiliens (source: le journal Estado de S. Paulo cité par brasilyane.com) n'ont nullement l'intention d'exporter du minerai brut vendu à bas prix, mais bel et bien de l'uranium enrichi au Brésil (gain potentiel: 1.5 milliards de dollars par an, d'ici à quatre ans). Il est permis de se demander si la gesticulation (au sens stratégique du terme) du Brésil en direction de l'Iran n'était pas en partie destinée à "stimuler" les achats éventuels d'autres pays... C'est une hypothèse que je formule à titre tout à fait personnel.
NB. Les réserves d'uranium connues au Brésil représentent 5% des ressources mondiales identifiées. Mais contrairement au Canada et à l'Australie, le Brésil est loin d'avoir procédé à un recensement exhaustif de son potentiel.
benjamin
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