Vous avez aimé le putride débat sur l'identité nationale tel qu'il s'est déroulé?
Vous adorerez le fétide débat sur l'Islam tel qu'il se prépare.
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Cette note promise plus tôt arrive enfin. Mes excuses pour le retard. A noter que malgré sa non existence elle a recueilli nombre de commentaires intéressants. Finalement je me demande à quoi ça sert que je rédige... ^^
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Nous allons faire bref.
Après le débat infâme concernant "l'identité nationale" (pas infâme en soi, mais parfaitement dégueulasse par la manière dont il a été mené et par les "arguments" balancés à droite avec une constance qui évoquait la rotation des bennes à ordures vers une grande décharge à ciel ouvert),...
après le débat sur les Roms, boucs émissaires commodes à un moment où il fallait se sortir d'une question de politique intérieure délicate (débat en soi, là encore, pas forcément inutile mais au cours duquel il n'a jamais été abordé le fond: l'effrayante discrimination dont ces minorités sont victimes dans leurs pays d'origine qui rien qu'à cause de cela n'auraient jamais dû être admis dans l'UE, le poids des mafias d'Europe de l'est qui les asservissent),...
le "président" (pour ma part je préfère l'appellation "chef de bande") qui se vante ouvertement d'être "clivant" nous lance un "débat sur la place de l'islam en France" ou - nuance aussi subtile qu'une des approximations de Goebbels, de "l'islam de France".
On imagine les réactions si comme en 1934 on relançait un débat sur la place du judaïsme de France (ou en France) voire si d'autres lançaient un "débat" national sur les innombrables interférences de la Calotte dans la politique de notre pays.
La France est une république laïque qui ne connaît pas les religions. Point barre. La loi de 1905 ** qui régit la séparation des églises et de l'état suffit largement à régler les problèmes causés tant par des islamistes provocateurs que par l'insuffisance des lieux de culte (ne nous leurrons pas: les barbus de la rue Myrrah font bel et bien de la provok, et sont en pleine connivence avec la peste brune du FN pour engager la guerre de civilisations; les deux factions y trouveraient leur compte)
** Amusant de constater à quel point la droite se replie avec hauteur et dignité derrière ce paravent, elle qui n'a cessé pendant des décennies de le combattre avec acharnement et qui ne s'est livrée à aucun moment à la moindre autocritique sur le sujet.
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Alors basta avec la stratégie du détour, avec la recherche perpétuelle du bouc émissaire, de ce qui "clive", de ce qui attise les rancoeurs et les haines. On laisse les Musulmans en paix dès lors qu'ils se comportent en citoyens. On utilise l'arsenal des lois, circulaires et règlements (largement suffisant) pour condamner les incitations à la haine, les appels au Jihad voire les soutiens au terrorisme (moins fréquents que les fantasmes le font croire, mais qui ne sont pas inexistants) .
On cesse de mettre perpétuellement des bâtons dans les roues lors des constructions de mosquées - étant entendu qu'au nom des traditions séculaires de notre pays elles ne heurteront pas l'entourage avec des muezzins (des minarets, pourquoi pas dès lors qu'ils ne sont là que pour l'esthétique et qu'ils ne l'offensent pas - et qu'ils ne sont pas utilisés pour lancer les appels à la prière?)
Et pour le reste, on est cohérent. On laisse la religion, toutes les religions, dans la sphère privée (dès lors qu'elles ne tombent pas dans les dérives sectaires codifiées et réprimées par la loi).
Le général de Gaulle était sans aucun doute le plus fervent catholique de tous les présidents de la Ve République (et sa vie privée était en accord avec ses convictions: il n'a pas divorcé deux fois, il n'a pas vécu dans l'adultère, il n'a pas manifesté de concupiscence envers l'argent, etc.). Or il ne communiait jamais et il ne faisait pas état de ses croyances pendant l'exercice de ses fonctions. Parfaitement réac en son for intérieur, parfaitement républicain dans sa vie publique.
Il ne se serait jamais livré, lui, à une considération aussi stupide qu'odieuse entre l'instituteur d'une part, le curé et le pasteur d'autre part (toujours ce besoin maladif chez le type du moment, d'exacerber les haines, les conflits, ce qui divise, ce qui sépare)
Les barbus de la rue Myrrah, avec leur arrogance, leur sens de la provocation, leur violence (j'en ai été témoin... menaces physiques si vous tentez de marcher dans la rue le vendredi après-midi... mais la police laisse faire; on ose dire après que ce n'est pas de l'instrumentalisation politique?), je leur botterais bien le cul (en plus c'est facile, ils sont dans la position adéquate) alors que dans une mosquée, je me sentirais en situation de protéger leurs droits.
Mais cette excitée qui a poussé une crise d'hystérie à l'Assemblée nationale en brandissant sa bible lors du débat sur le pacte d'union civile et sociale, (PACS) je lui tremperais bien le sien dans une bassine d'eau froide (bénite) - d'autant plus qu'elle a récidivé avec ses piaillements grotesques lors du débat affublé du titre imbécile et odieux de "bébé médicament". Je ne me souviens pas qu'à l'époque l'UMP se soit scandalisée de ces atteintes à la laïcité...
Je me souviens fort bien en revanche que l'autre grenouille de bénitier de droite, Bayrou, qui saute comme un cabri en criant "1905!, 1905!", a mis dans les années 90 un million de personnes dans la rue en rallumant la guerre scolaire, sans même que l'épiscopat le lui ait demandé.
Benjamin
En complément...
Mais c'est quoi, ce foutage de gueule! Sauf à faire preuve de la pire faux-culterie, chacun sait que ce "débat" ne vise qu'à chasser sur les terres de la Peste brune en balançant des anathèmes (les deux précédents en sont une brillante démonstation) ce qui, en plus de constituer une belle saloperie, est d'une connerie insigne: la fille le Pen a bien raison de dire en rigolant que c'est ainsi, en officialisant la xénophobie, qu'on hissera le FN au niveau du quart de l'électorat. Alors que Fillon sorte de l'ambiguïté et qu'il montre qu'il en a***, en endossant la politique de son suzerain sans état d'âme ou en s'en démarquant sans nuance.
*** Ca nous changerait...
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