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Dans ce troisème commentaire, j'évoquais les origines des "mélanges" plus fréquents actuellement constatés, de même que "l'organisation" économique internationale qui explique en grande partie les flux migratoires.
/... Je dis simplement que quand on voyage davantage, on a plus de chance (ou de risque) de rencontrer une âme sœur chez les “autres” (au sens vrai du terme: je ne pense pas à la passade récréatrice, surtout quand elle est rétribuée). Combien de gens, de nos jours, sortent de nos frontières par rapport à il y a seulement un demi-siècle, quand aller passer ses vacances en Espagne, c'était le must...
Déjà il y a eu brassage génétique et “nette amélioration de la race” vingt ans après la généralisation de l’emploi de la bicyclette (c’est prouvé par des étude statistiques et votre honorable serviteur en a commis une).
Le jeune homme qui allait danser au chef lieu de canton au lieu de rester dans son trou y rencontrait une compagne éloignée et ça s’est traduit par un brassage - qui a entraîné entre autres une augmentation rapide de la taille moyenne des conscrits, mesurée lors des conseils de révision où tous les garçons passaient quelle que soit leur condition sociale. Alors maintenant que pour 900 euros AR on va au Brésil…
La (toute petite) retraite attribuée à chaque “vieux” Brésilien même s’il n’a pas cotisé a fait tomber chuter le nombre moyen de gosses par familles de 8 ou 9 (pour en garder 5) à 2,5 environ (qui survivent presque tous grâce à l'amélioration du système de santé) parce qu’avant, il fallait effectivement cinq enfants pour faire survivre les vieux parents tant on était pauvres. Et c’est toujours comme ça dans des pays arriérés, sans école.
Ensuite il me paraît paradoxal (mais je dois être éminemment stupide) de chanter les louanges de la bienheureuse mondialisation qui nous fait manger des kiwis produits à 20.000 km quand on peut de plus en plus difficilement franchir une frontière. J’y vois là comme une contradiction, c’est tout.
Je ne suis pas du tout angélique et donc pas en faveur d'une entrée des migrants “à tout va” chez nous, loin de là, mais je ne suis pas du tout non plus pour l’entrée “à tout va” des kiwis, des produits made in china, et "toute cette sorte de choses".
Je pense que l’une et l’autre peuvent et doivent être régulées, limitées et le meilleur moyen d’empêcher les flux migratoires c’est d’agir en amont en cessant de casser des équilibres fragiles.
Situation actuelle
1/ Par la concurrence internationale imposée (oukases du FMI ou de l'OMC), destruction de l'agriculture de subsistance locale
2/ Conséquence de cette destruction: urbanisation sauvage dans des mégalopoles (Nairobi, Recife, Le Cap, etc.) dans lesquelles les conditions de vie sont épouvantables et où il n'y a pas de travail.
3/ par l'importation culturelle "forcée" de la vision d'un occident "sublim" et paré de toutes les vertus, amplification du désir d'immigration là-bas.
4/ Rejet massif de cette immigration!
Développement.
Par exemple on ruine les agricultures et autres productions traditionnelles des PVD par oukases du FMI, d’où l'urbanisation croissante, sauvage et désordonnée des villes de ces pays dans lesquelles il n’y a rien à faire (sauf de temps à autre aller dans une salle de quartier, visionner la télé ou des DVD qui montrent un occident magnifié: ça c’est FONDAMENTAL; on est très mal chez soi et le modèle culturel importé, c'est un paradis fantasmé)
Et on s’indigne ensuite que les jeunes de ces villes, sans autre avenir que la désespérance, cherchent à venir chez nous…
On a tué l’agriculture vivrière en Afrique pour y imposer des monocultures (ex: coton, chocolat, palme) dont nous avons besoin et que nous voulons obtenir au moindre coût.
Puis d’un coup, les USA érigent des barrières douanières strictes pour défendre leur coton, nous décrétons qu’il faut manger moins de chocolat et moins de produits à base de palme… Mais le FMI empêche le retour de barrières pour protéger des agricultures vivrières à reconstruire.
Et après avoir ainsi organisé la misère et le désespoir chez eux, on se pince le nez devant ces gens qui viennent chez nous…
(je ne parle même pas de ces dictateurs sanguinaires et de ces népotes corrompus qu’on a installés et soutenus, en ne tolérant pas que les peuples veuillent les fuir)
benjamin
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