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(Rappel: le "programme" du FN est reproduit in extenso, en caractères de couleur. les commentaires suivent, en noir)
Le Front National soutiendra le maintien à 40 annuités maximum de cotisation sans considération d’âge légal de la retraite et la liberté donnée aux Français de travailler au-delà s’ils le désirent (la retraite étant proportionnelle à la période effective de cotisation, avec un taux plein à 40 annuités).
Maladresses dans la formulation, qui cachent incompétence ou ambiguïté... pour faire ce qu'on veut après.
40 annuités maximum... Cela veut dire en clair que si on travaille plus, ça ne compte pas. Sinon, on dit 40 annuités pour obtenir une retraite à taux plein (Actuellement on est sur le taquet "42 ans", avec un "bonus" de 3% par année supplémentaire et un "malus" de 5% par année manquante).
Sans considération d'âge légal de départ à la retraite? Il s'agira pour beaucoup d'une régression. Parce qu'à 65 ans - bientôt 67 ans) on obtient le taux plein nonobstant la durée de cotisation. Pour le FN, un parent ayant étudié jusqu'à... 26 ans et s'étant arrêté trois ans pour élever ses enfants (situation en rien exceptionnelle) devra attendre jusqu'à 69 ans pour avoir sa retraite à taux plein ( ?)
On n'y comprend rien. On aurait une retraite à taux plein qui serait à taux encore plus plein, en travaillant davantage? Comme il n'y a plus aucune référence d'âge de départ... a-t-on le droit de partir avant avec une retraite plus faible ou faut-il avoir envers et contre tout ses 40 annuités?
Flou artistique quant aux annuités, rien sur les assiettes: salaire de fin de carrière? moyenne sur l'ensemble? sur les vingt dernières années? incorporation des primes?
Quid des invalides du travail ou des victimes de maladies professionnelles? (une des très minimes concessions de Woerth)
Voilà les recettes complémentaires qu'il faudra trouver.
Tout cela ne sera possible, dans le contexte actuel, que si nous prenons les mesures d’urgence qui s’imposent. Il est notamment important de faire des économies sur les dépenses les plus nocives et les affecter aux retraites :
- Union européenne (19 milliards d’euros versés chaque année à Bruxelles, et 12 en retour, pour quel résultat ?)
- Immigration, dont le coût est évalué à 60 milliards d’euros par an
- Fraude sociale (10 millions de fausses cartes vitales en circulation, qui aura le courage de s’y attaquer ?)
- Décentralisation et gabegie des collectivités locales.
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1/ L'UE coûterait 7 milliards d'euros par an. Mais (c'est regrettable mais ainsi) ce différentiel (19 - 12) est le fruit d'accords qu'il faut renégocier pour que ça change (sauf à sortir de l'UE sans préavis, et encore, ça risque de coûter plus cher) sinon on s'expose à des sanctions économiques immédiates.
Déjà, en cas de guerre européenne, l'Alsace perdrait son Parlement avec les emplois et dépenses générés par députés et fonctionnaires européens - sans parler de l'activité des sous-traitants; mais ce n'est "rien" encore.
Que se passera-t-il si l'UE - rétorsion après une rupture unilatérale - impose des barrières économiques? (droits de douane, contingentement, etc.) Notre premier partenaire, c'est l'Allemagne... Et quid des centaines de milliers de travailleurs frontaliers bien de chez nous?
2/ L'immigration. Raisonnons en termes comptables. 6.000.000 d'étrangers (moins selon les statistiques, mais comptons large) nous coûteraient chacun 10.000 euros par an? (800 euros par mois, conjoints et enfants inclus dans le total des "parasites"). Il est clair que cette somme est très surévaluée, même si tous les étrangers étaient des parasites. [[[Lors de la représentation du programme du FN, le coût de l'immigration n'est plus chiffré "qu'à" hauteur de 45 milliards d'euros. 15 milliards perdus, d'un coût de baguette magique et encore, ce dernier montant n'est pas davantage explicité que le premier]]]
Certes, il y a des assistés étrangers, peut être même plus que des Français. Mais il suffit de voir qui, en majorité, monte nos murs, étale notre bitume, nettoie les locaux professionnels (etc.) pour s'interroger sur ce montant sorti, sans avancer sources et mode de calcul. Une statistique pas étayée et dont les sources ne sont pas citées est nulle de plein droit (à ce compte; allons jusqu'à 100 milliards: cela donnerait encore plus de "recettes" une fois "réglé" le problème de l'immigration).
3/ Fraude sociale. Là encore, confusion entre cartes vitales "sorties du circuit" et fausses cartes. Depuis la mise en service des cartes vitales, 10.000.000 d'entre elles ont été perdues ou détruites. Le FN en déduit qu'elles sont toutes utilisées de manière frauduleuse. Un quart des cartes en circulation serait donc... fausse. Qu'il y ait fraude sociale, c'est incontestable et scandaleux, mais qui peut accorder le moindre crédit à cettes estimation délirante? De toute manière, la branche santé étant elle aussi déficitaire, les gains réalisés par une lutte contre la fraude à la Sécu devront lui être affectés avant d'être transvasés ailleurs...
4/ Décentralisation et gabegie des collectivités locales. Nous sommes nombreux à être... surpris devant telle réalisation somptuaire de nos édiles, telle subvention dont on perçoit mal l'intérêt. Cela dit, difficile encore d'évaluer les sommes gaspillées - voire détournées par le biais de la corruption et des marchés publics truqués.
Mais à supposer qu'on supprime ces dépenses, les collectivités locales se voient soumises à des dépenses nouvelles colossales, en matière de logement, de transports, d'aides à la personne, etc.(le FN a noté comme tous le vieillissement à venir de la population). Bref rien à gratter sur ce poste budgétaire pour une transmission au secteur social.
benjamin
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