le jour de Pâques.
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le site de la bataille de Verdun
Le "village" de Fleury-Douaumont
Jusqu'à dimanche, il était juste un soldat de la Première Guerre Mondiale, disparu depuis 95 ans. Déclaré mort par les fichiers du ministère de la Défense. Saint-Just Borigal avait 29 ans lorsqu'il est venu combattre pour la France, sur les champs de Bataille de Verdun, au sein du 119e Régiment d'Infanterie. Il y est mort, le 13 juin 1916, près du ravin de Basile, dans les bois de Fleury-devant-Douaumont après un violent assaut des Allemands.
Il aura fallu un exceptionnel concours de circonstances pour qu'il sorte de l'oubli. Et surtout, un objet inespéré : sa plaque d'immatriculation, accrochée à son poignet gauche, pour l'identifier. Les bois de Douaumont, considérés comme un temple sacré par tous les Meusiens, regorgent d'objets de la Première Guerre, d'obus allemands ou français et d'ossements de soldats jamais identifiés. Une à deux fois par an, par chance, ils ressurgissent du passé.C'est un couple de Hollandais qui a fait la découverte. On ne sait pas s'ils étaient venus fouiller le champ de bataille, un acte que combattent au quotidien les gendarmes de la compagnie de Verdun. Toujours est-il que ce couple est tombé sur des ossements. Et en a averti l'Ossuaire de Douaumont, qui regroupe tous les squelettes non identifiés des combattants de la Première Guerre Mondiale, allemands comme français.Au même moment, les gendarmes procédaient à une opération « anti-fouilleurs » , sur réquisitions du procureur de la République. Qui consiste à faire de la prévention sur les champs de bataille et à veiller à ce qu'aucun objet n'y soit ramassé.Lorsque les militaires ont eu connaissance qu'un Poilu avait été découvert par des touristes, ils ont tout mis en oeuvre pour le retrouver. Les Hollandais avaient laissé un croquis, mais la forêt est immense : il aura fallu plus de deux heures pour retrouver l'endroit décrit par le couple. Sept gendarmes se sont mis à déterrer, à mains nues au départ, les ossements de ce soldat, alors inconnu. Avec une seule idée en tête : retrouver sa plaque, pour pouvoir lui donner un nom. Moment de joie lorsque le morceau d'aluminium est sorti de terre : « Il va enfin pouvoir avoir une sépulture décente » , se réjouit le capitaine Pierre-Yves Le Trong, commandant de la compagnie de Verdun.a permis d'identifier les ossements (EF)Presqu'un siècle plus tard, le jour de Pâques, on a retrouvé le soldat Borigal.
Source: France-Guyane
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La fiche du soldat Saint-Just Louis Borigal,
disponible sur le site "Mémoire des hommes"
Ces découvertes sont toujours émouvantes. J'ai cherché sur l'Internet, si cet homme a encore des descendant portant son nom en Guyane... Apparemment, ce n'est pas le cas (là-bas les patronymes créoles sont relativement peu nombreux, et connus de presque tous)
Ce modeste hommage est rendu pour contribuer à sortir de l'oubli un homme qui le mérite: les conscrits de Guyane sont partis volontairement, se faire massacrer pour défendre une patrie qu'ils aimaient sans la connaître. Et ils en furent très peu récompensés.
benjamin
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