Flammarion, environ 19 euros
_____________________________
Billet d'humeur (très mauvaise).
Je signale un commentaire de lecture plus apaisé, rédigé par Arion sur A(Tu)
Il est difficile de faire plus répugnant que ce "livre" de Franz-Olivier Giesbert, qui est à l'honnêteté journalistique ce qu'un MacDo avarié est à la grande gastronomie.
Giesbert, c’est la putain qui trahit son julot-casse-croute du moment, qui le "donne" à la Brigade des Moeurs pour changer plus facilement de souteneur. Et qui récidive pour la troisième fois.
_________________________
Coutumier du fait, il a commis un livre dithyrambique sur Mitterrand à la fin des années 70.
Puis un livre assassin sur le même Mitterrand, quand il fut avéré qu’il ne se représenterait pas (la rumeur dit que Tatie Danielle voulait lui mettre une baffe).
"L'auteur" (pas dénué de style s'il l'est de la moralité la plus élémentaire), a aussi à son actif un livre-podium dressé à Chirac, suivi d'un livre ordurier destiné à l'achever (voir ci-contre), au soir de sa vie présidentielle quand il était sans défense, affaibli par la maladie, abandonné de ceux qui ne pouvaient plus rien tirer de lui et attaqué par un Sarkozy collé à ses basques. Giesbert a l'instinct du vautour, mais sans la dose d'humanité propre à cet oiseau, bien connue de tous.
Encore une récidive. D'abord, une connivence de tous les instants avec Sarkozy, qu'il traîne ensuite dans la boue en dernière année de mandat avec ce "livre" (c’est bon signe: contrairement à Duhamel, Giesbert se trompe rarement)
.
Qui est cet "auteur" multi-cartes? A l'origine un journaliste “très engagé à gauche” - mais qui est passé directement du Nouvel Observateur au Figaro avant d’émigrer vers le Point. Qu’un mécène se déclare et lui offre une très grosse paye (ça, c’est obligé) et il prendrait sans scrupule la direction de Minute ou de Combat ouvrier (à l'opposé). Giesbert? Olivennes à la puissance quatre.
En juillet 1944, des types de ce genre faisent du marché noir avec l’occupant, avant de tondre des pauvres filles déclarées coupables de collaboration horizontale en septembre de la même année. Pour se dispenser d'aller au front.
Ajoutez à cela une attitude inacceptable chez lui comme chez d’autres journalistes qui ont beaucoup à se faire pardonner et mettent les bouchées doubles: leur connivence passée (et future s’il gagne de nouveau) avec Sarkozy. Je pense à Domenach et Szafran, qui écrivent dans Marianne.
J’évoque la rupture du “OFF”, c’est à dire le non respect de la parole donnée.
Le "OFF", rappelons-le, c'est une pratique journalistique très en vogue en France: l'interlocuteur s'exprime librement, ses propos étant censés "éclairer" ses interlocuteurs? mais la condition est claire: ils ne sont pas destinés à être rapportés. Contrat moral discutable, certes (parce que le "OFF" sert aussi à pratiquer l'intox ou à dézinguer les concurrents), mais qu'on doit respecter. On demeure sur son quant-à-soi, on n’accepte que des entretiens formels, ou on respecte le code. Quant à l'utilisation de communications privées sur des sujets privés, en outre... qu'en penser?
Quand, comme Domenach et Szafran, on est reçu par un Sarkozy dépressif et de ce fait pas au mieux de sa forme (euphémisme), on a l'élégance de ne pas en faire état, descriptions graveleuses à la clé. Certes, Sarkozy les aurait traités d'enculés et ça ne leur plait pas. On ne va pas chez ceux qui vous insultent ou au moins, on n'y revient pas. Mais on n'utilise pas son pouvoir de nuisance pour se venger. Baffe dans la tronche, oui. "Ouvrage" de presse, non.
A ma connaissance, Sarkozy est la première victime du non respect du OFF par ces "journalistes" - du moins à ce niveau parce que pour le pékin lambda qui fait confiance à des gens de presse, les conséquences sont souvent fatales. Je sais de quoi je parle, pour avoir été victime de ces procédés: en pratiquant des coupes habiles dans la relation d'un entretien, on vous fait dire exactement le contraire du fond de votre propos.
Ces procédé sont odieux. Chacun sait ici à quel point je déteste Sarkozy et ce qu’il représente, mais je méprise encore plus les lâches et les faux-culs. La méthode est si vulgaire que les révélations faites contre lui sont inexploitables - et on n'en fera pas état ici. On ne remue pas ce qui sort d’une fosse à purin.
Pourquoi, s’ils sont intègres, ne nous ont-ils pas révélé ce qu’ils savaient avant 2007 au lieu de s’en prendre cinq ans plus tard à un type à terre? C'est à ce moment que ça aurait eu de la valeur, pour informer l'électeur à qui on ne cacha rien des bourdes de Royal (qui les aidait bien, il faut le reconnaître). Quelle justification à cette différence de traitement?
Le mensonge par omission de la part du "quatrième pouvoir", c'est le détournement de la démocratie.
Giesbert est parvenu (je n'y crois pas!) à me donner un aspect humain à Sarkozy, pendant la lecture de son torchon: j’ai eu alors de la pitié pour celui qui “fait président”. Il fallait le faire.
Mais que “FOG” ne me tende jamais la main: j’aurais trop envie de vomir.
Selon Bérurier, pour être savoureuse, une andouillette doit sentir un peu la merde, mais pas trop. Giesbert a largement dépassé la date de péremption.
benjamin
Les commentaires récents