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1/ Avec les "révélations" du fils ainé des Delay, qui soutient mordicus que ses déclarations de l'époque étaient cent pour cent véritables (à noter que ses parents, tout comme les voisins, ont été condamnés après avoir finalement reconnu les faits). Ce jeune homme dont il est attesté qu'il fut un martyr au moment des faits, mais qui d'une part semble instrumentalisé par des coauteurs de livres à sensation qui vont toucher leur part du gâteau, et qui d'autre part est catégoriquement contredit par d'autres "victimes", lesquelles sont catégoriques réitère ses accusations contre les gens innocentés.
On rappelera que Cherif Delay avait certifié la véracité du meurtre d'une gamine enterrée "près de la Tour" et qu'il persiste de nos jours alors que la fable est établie: c'est un des accusés qui a balancé cette énormité pour tenter (avec succès) de montrer à quel point on était prêt à tout, "en face", pour conforter l'accusation. On ne lui fera pas de reproche: ce qu'il a vécu autorise qu'il déraille (si c'est le cas). Il n'en va pas de même des charognards qui gravitent autour. Qui ont écrit "son" livre. Qui, comme le Sieur Karl Zéro (celui qui soutenait de tout son poids l'accusation contre Baudis) tentent de se refaire une place au soleil médiatique.
2/ Avec cette nouvelle mise en cause de protagonistes de l'époque (les Lavier) innocentés à l'époque en appel. et de nouveau mis en cause pour maltraitance et corruption de mineurs.Non pas que la police et la justice fasse son travail, certes, mais qu'elle récidive en terme d'emballement médiatique.
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Ce qui est nauséabond dans cette histoire.
C'est la tentation fétide de l'institution judiciaire, de se réhabiliter en susurrant des "il n'y a pas de fumée sans feu, vous voyez bien que nous avions de sérieuses raisons de mettre ces gens- là (tous ces gens) en cause". On dirait que certains prient quotidiennement pour s'il y ait effectivement maltraitance grave.
Parce que quand bien même les Lavier auraient récemment gravement failli , avec ce qu'ils ont subi à l'époque, s'ils étaient innocent du pire, il y avait de quoi les dézinguer (paramètre à prendre en compte même si, en cas de culpabilité avérée, ils doivent être sanctionnés). S'ils ont fait "quelque chose" en 2011, cela n'établit en rien qu'ils ont violé leurs gosses des années avant: ce "quelque chose" qui leur est reproché, c'est apparemment d'avoir asséné des châtiments corporels par trop appuyés, chose condamnable en soi, mais - hélas - qui concerne des millions de foyers, et d'avoir visionné des DVD pornographiques en présence de leurs enfants: là encore malheureusement, c'est courant. Ca ne concernerait pas les Lavier d'Outreau que (peut-être) des mesures pénales et éducatives seraient prises - mais on n'en saurait rien.
Parce que si l'enquête et l'instruction avaient été menées de manière rigoureuse par le juge Burgaud ET ses supérieurs qui n'ont cessé de le couvrir (ne mettons pas tout sur la tête de ce juge débutant, apparemment incompétent et psychorigide: sa hiérarchie a couvert tous ses actes et toutes ses absences d'actes) - c'est-à-dire à charge et à décharge de manière aussi impartiale que possible, les accusés innocentés auraient vu leur innocence reconnue de façon éclatante si c'était le cas, ou leur culpabilité reconnue sans ambiguïté. Devant ce désastre judiciaire, les jurés, en appel, ne pouvaient évidemment que faire bénéficier les accusés du doute légitime.
Parce que - et ça c'est incontestable - on savait après l'enquête (et même avant) que cette Tour du Renard, c'était le quart-monde, une Cour des Miracles, avec des gens absolument incapables d'assumer leurs charges de famille sans aide et sans soutien.
Première chose: avant le drame, la société a laissé faire par incompétence ou indifférence (c'était la noria des assistantes sociales...) .
Deuxième chose: après, on a libéré ces gens, on leur a filé quelques dizaines de milliers d'euros pour solde de tout compte (45 millions pour "préjudice moral" au Sieur Tapie, cela dit juste comme ça, en passant, pour comparer) Sans le moindre soutien social ou éducatif. Comme si on attendait avec délectation qu'il se reproduise quelque chose.
Décidément, la justice est pourrie en France.
benjamin
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