Devant les pressions émanant des zozos verts* occidentaux comme des bobos locaux (cette engeance commence à proliférer pour le plus grand malheur de ce pays)
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* L'AOC zozo vert ne recoupe évidemment pas tous les citoyens animés d'un sincère désir de préserver l'environnement, mais la fraction des Verts, politicards et partisans d'une écologie de coercition, sur le mode confiscatoire.
Belo Monte... De quoi s'agit-il?
D'un projet hydro-électrique qui fera de Belo Monte le troisième au monde, après celui du barrage des Trois Gorges en Chine (plus discutable pour pas mal de raisons dont le très grand nombre de personnes déplacées de façon autoritaire et sans compensation) et celui d'Itaipu, qui alimente le Brésil et le Paraguay.
Le site, loin d'être une forêt "vierge" comme le prétendent les zozos verts
Eléments à charge.
- Le Xingu barré, 500 km2 de forêt seront noyés et dans l'absolu, cela choque. En pratique 0,003% du territoire brésilien... Une "paille", comparé à ce que la déforestation sauvage élimine encore chaque année (bien qu'elle régresse singulièrement depuis dix ans).
A noter qu'il y a 20 ans, EDF a noyé dans l'indifférence 310 km2 de forêt en Guyane pour bâtir un ouvrage pharaonique (barrage de Petit-Saut) qui ne produit même pas assez d'énergie pour 100.000 personnes - quand on a évoqué mensongèrement une autosuffisance énergétique de la région qui exporterait même du courant dans les pays voisins.
- 16.000 personnes seraient déplacées selon les "écologistes", 9.000 selon l'Etat.
- Le débit du Xingu, en aval du barrage, sera modifié (effectivement, et c'est ce qui survient lors de chaque construction de barrage ou de centrale thermique, qu'elle soit à combustible fossile ou avec un réacteur nucléaire: parce que pour ces centrales il faut prendre en compte l'évaporation conséquente liée à leur fonctionnement, et la régularisation nécessaire à leur refroidisement: on met des retenues de précaution en amont)
Eléments à décharge.
- Pour l'essentiel, les Kayapos sont des semi-nomades habitués à se déplacer lorsque les zones de subsistance "rendent moins" y compris pour des raisons naturelles. D'habitude, ils le font sans aide. Là, ils recevront des contreparties notables, une assistance à la réinstallation non pas comme aux temps de l'assimilation forcée dans des favelas, mais dans des zones naturelles similaires: Le Para n'en manque pas. En outre, contrairement à d'autres ethnies, les Kayapos sont loin d'être un peuple premier isolé et un grand nombre choisissent de leur plein gré de rejoindre un mode de vie différent (que ce soit à tort ou à raison n'entre pas en ligne de compte, sauf à se placer dans un polpotisme verdâtre qui déciderait de ce qui est bon pour eux; après tout dans les années 50 à 70, la France a aussi connu un exode rural massif) Même dans leurs réserves dans lesquelles l'accès est très contrôlé, vous les voyez beaucoup plus souvent en tenue de futebol qu'en pagne... tout comme des Bretonnes avec coiffe, c'est rare.
- Le barrage modifiera le débit du Xingu... mais la retenue n'est pas loin de son embouchure. En outre cela évitera à des dizaines de milliers de personnes de subir les conséquences épouvantables de crues terrifiantes à chaque saison des pluies, assorties de disette en eau (en Amazonie!) en octobre-novembre. Cela depuis que le réchauffement climatique a déséquilibré l'écosystème amazonien, sans doute le plus perturbé dans le monde.
- Le Brésil est en pleine croissance et son industrie se développe (quand la notre s'effondre). Il a besoin de plus d'énergie - d'autant plus que la consommation par habitant est encore moitié moindre, tous secteurs confondus, malgré les distances considérables à l'intérieur du pays, que celle des Européens et des Etats-uniens, grands donneurs de leçons de morale devant l'Eternel.
- Préfère-t-on qu'il utilise son pétrole pour fabriquer de l'électricité plutôt que pour l'exporter? Cela ferait grimper les cours mondiaux de façon vertigineuse: il suffit de retirer un infime pourcentage de l'offre pour que la demande, affolée, "explose" les prix. Et cela enverra des centaines de millions de tonnes de CO2 dans l'atmosphère. Ou, comme il n'a que peu de charbon fossile, qu'il accroisse sa production déjà énorme de charbon de bois en déforestant, pas que sur 500 km2?
Ce barrage produira en 2019 de 8 à 12% de l'électricité consommée dans tout le Brésil. De plus, situé au nord, il favorisera le développement local (le PIB/hab de ces états est de plus de la moitié inférieur à celui des états du sud): ils fonctionnent sur le mode "colonial" avec des transferts de ressources primaires vers le sud où elles sont transformées pour créer la plus-value.
De ce fait dans ces états, la misère sévit toujours, de même que l'arriération culturelle. De nos jours, les programmes d'électrification des zones rurales dans le Para sont suspendus et Belém (deux millions d'habitants) subit des coupures quotidiennes tant l'alimentation est "tendue". Souhaite-t-on que cette situation s'aggrave?
Et quand les Occidentaux bien pensants cesseront-ils de dispenser leur morale à deux balles avant de balayer devant leur porte?
La suite, qui confirme ce que j'écrivais sur l'indépendance brésilienne... et peu importe que la décison prise ne corresponde pas à mon opinion sur laquestion: c'est celle des Brésiliens.
(Note réactualisée le 29 septembre)
benjamin
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