C'est peu dire qu'il fut maltraité lors des primaires d'EELV. Il n'empêche...
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Certes rien ou presque ne lui aura été épargné pendant la campagne des primaires au sein des Verts qui des Communistes qu'ils méprisent, ont adopté les méthodes staliennes qaund ces derniers les mettent au rancard.
Au fond du village [sur le site d'un rassemblement contre le futur et très controversé aéroport de Nantes], un stand de restauration végétalienne était baptisé "Fuckushuaïa", jeu de mot visant l'émission emblématique de Nicolas Hulot, candidat à la primaire EELV, accueilli à son arrivée sur le site par un jeune opposant qui lui a déversé un seau d'épluchures sur la tête en dénonçant "l'écologie spectacle".
Silence assourdissant de sa concurrente Eva Joly qui n'eut pas un mot pour condamner la méthode: chez ces "camarades", on sent l'entente fraternelle. En outre pendant toute la campagne, Hulot fut la cible d'un outsider, Stéphane Lhomme, dont le seul but était de le dézinguer à coup d'attaques personnelles - certaines justifiées, d'autres beaucoup moins. Il eut la surprise de constater que chez les Grands Donneurs de Leçons de Morale Politique tout comme d'Ecologie (très accessoirement car on les entend très peu en parler), tous les coups étaient permis. Néanmoins il encaissait, fort des sondages qui lui garantissaient une victoire confortable. Il ne faut jamais croire aux sondages, surtout chez des gens aussi imprévisibles que les Verts: la raclée ne fut que plus dure à encaisser, et les rancoeurs sont apparues.
Nicolas Hulot avait estimé que la primaire avait "donné un spectacle assez préjudiciable" de l'écologie. Selon lui, tout à été fait par les cadres du mouvement pour lui compliquer la tâche, du calendrier choisi au périmètre de vote. Il se demandait aussi "quel diplôme de psychologie il faut avoir pour comprendre leur fonctionnement".
"De Jean-Vincent Placé à Dany Cohn-Bendit, en passant par Cécile Duflot et Noël Mamère, ils n'ont eu de cesse de me demander de les rejoindre. Mamère m'a dit que j'étais le seul candidat possible. Et pourtant, il fut le premier à m'envoyer des banderilles quand je me suis présenté", avait-il déploré. - Reuters
Rancuneux, Hulot commence à en faire trop, surtout dans le mode "pas crédible: "je ne suis pas un homme politique", ça va cinq minutes mais outre les relents poujadistes déplaisants, c'est étonnant quand on les fréquente au plus haut niveau depuis plus de cinq ans, qu'on leur fait signer un "pacte" et qu'on se soumet aux primaires d'un parti représentatif.
Choisis ton camp, camarade! Et si tu étais passé plus tôt par les fourches caudines d'une tradition désuète qui se nomme "suffrage universel" en te présentant à tes risques et périls dans une élection cantonale ou municipale, il y a sans nul doute des erreurs que tu n'aurais pas faites (erreurs que commet Joly à peu près quotidiennement, d'ailleurs, pour les mêmes motifs).
L'animateur de télévision annonce se mettre à "distance bienveillante" du parti
Cela concerne son absence lors de l'Université d'été d'EELV (sans doute associée à celle de Cohn-Bendit). Il y a plusieurs moyens de gérer une absence, et l'annoncer avec l'ampleur d'une encyclique papale n'est pas anodin. La vengeance est un plat qui se mange froid et Hulot a l'intention de se gaver de sorbets avant vraisemblablement, par l'étape Borloo, de faire tout ce qui est possible pour favoriser Sarkozy. Sans nul doute, ses principaux employeurs (Martin Bouygues, l'Oréal) se frottent les mains. Et en face... Que les loups se bouffent entre eux: il n'en manque pas chez les Verts.
benjamin borghésio
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