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La papillonite guyanaise, kesaco? (source: Wikipédia)
Extrait.
Le papillon de cendre (Hylesia urticans), responsable de la papillonite vit sur le littoral des côtes sud américaines dans les mangroves âgées, notamment dans les zones boisées de palétuviers blancs de grandes hauteurs. Le Vénézuella et la Guyane française sont particulièrement touchés par ce phénomène. /... Seules les femelles sont dotées de ces poils (ou "fléchettes") urticants qui ont à l'origine pour fonction de protéger les pontes.
Après le contact avec un objet (vêtement, sol, mobilier...) recouverts de ces poils invisibles, les symptômes débutent en quelques dizaines de minutes et durent de quelques heures à deux semaines. Leur intensité est très variable d'un individu à un autre : légères démangeaisons pour certains, très intenses pour d'autres, empêchant parfois même le sommeil. Le grattage et la sueur étendent voire aggravent les symptômes. Il n'y a pas d'immunité : un personne victime de papillonite en subira de nouveau les conséquences à chaque contact avec les poils urticants d'Hylesia.
Dans les formes sévères, le traitement symptomatique, d'efficacité modeste, repose sur l'administration d'anti histaminique. Les symptômes disparaissent d'eux même sans traitement. Aucune complication n'a jamais été décrite, hormis de possibles surinfections de grattage, bénignes, comme c'est le cas pour toutes lésions cutanées négligées. Leur prévention repose sur une hygiène rigoureuse des zones grattées (eau et savon), voir l'utilisation d'un désinfectant cutané classique. [NB. je conteste vigoureusement cette dernière assertion: pour ma part, j'ai été hospitalisé d'urgence et pour dix jours à la suite d'une allergie majeure]
Ce qu'en dit France Guyane, après qu'une réunion préfectorale se soit enfin tenue, plus de deux mois après l'arrivée de cette véritaable catastrophe naturelle (il est quasiment impossible de sortir de nuit, et de jour il faut faire extrêmement attention avant de toucher quoi que ce soit. Mettre du linge à sécher, par exemple, est quasiment impossible)
Vie quotidienne empoisonnée, souffrances physiques, saison touristique fichue avec des emplois menacés à la clé, deux mois d'attentisme sauf pour... empêcher les communes de lutter comme bon leur semble (et comme lors des précédents épisodes: ce fléau revient de façon cyclique): il faut attendre que la Préfecture indique d'ici quinze jours (peut être) quel est le bon insecticide à employer !
La seconde décision prise est qu'une mission d'expertise doit établir d'ici quinze jours quel produit, BTK ou autre, serait le plus efficace pour éradiquer les papillons cendres, et par quel moyen, épandage ou non. Une dérogation pourrait être donnée par le ministère de la Santé. Quant à savoir comment la papillonite a pu prendre une telle ampleur... Les réponses sont hésitantes. Une explication semble tout de même se dessiner : l'abandon des recherches depuis vingt ans
Qui pense sérieusement qu'on "laisserait traîner" aussi longtemps une telle situation dans l'hexagone? Opportunité de poser la sempiternelle question: la Guyane est-elle une région française à part entière, ou entièrement à part?
benjamin borghésio
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