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IMPORTANT. Par honnêteté intellectuelle, cette note rédigée et programmée il y a 48 heures n'est pas modifiée a posteriori. On tiendra néanmoins compte des réserves expresses à formuler après coup quand on a lu l'essentiel des bonnes feuilles de "Sarko m'a tuer" ainsi que le démenti catégorique de Mme Thilliez, secrétaire de Liliane Bettencourt (néanmoins menacée de mort).
Quelle que soit l'antiphathie que Sarkozy inspire, le procédé de l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours (ce dernier démentant avoir été présent) est inacceptable. Les "révélations" sur les enveloppes que Sarkozy aurait perçues sont donc à prendre avec des pincettes. En revanche il n'y a rien à retirer de ce qui concerne le Karachigate.
On soulignera la malhonnêteté intellectuelle de Pécresse, porte parole du gouvernement qui s'étonne que la juge n'ait pas saisi le procureur au lieu de s'épancher devant des journalistes. Ce procureur était Courroye bien connu pour être aux ordres de Sarkozy et qui fut d'ailleurs déssaisi du dossier dépaysé, tellement il mettait des bâtons dans les roues de l'instruction.
Quand en plus elle compare cette histoire à l'affaire Dreyfus, elle se moque du monde: tout ce qui est excessif est insignifiant, parce qu'on n'a pas connaissance du fait que Sarkozy est sous le coup d'une dégradation publique aux Invalides avant d'être déporté pour la vie sur l'Île du Diable, en Guyane.
Pour le reste, on attend le procès en diffamation.
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"Sarko m’a tuer", le livre de deux journalistes du Monde, replace l’affaire Bettencourt au cœur de l’Elysée. Selon Le Monde, ce livre recense les témoignages de 27 personnalités, dont celui de la juge de Nanterre, Isabelle Prévost-Desprez, anciennement chargée de l’affaire.
Selon Mme Prévost-Desprez, l’infirmière de Liliane Bettencourt aurait vu Nicolas Sarkozy se faire remettre de l’argent par l’héritière de L’Oréal.
La juge se dit également frappée par la peur des témoins de cette affaire. Elle affirme qu’ils "avaient peur de parler sur procès-verbal de Nicolas Sarkozy". C’est ainsi que l’infirmière aurait refusé de s’exprimer. Isabelle Prévost-Desprez a été dessaisie de l’affaire fin 2010.
Elle déclare : "Il fallait me dessaisir par tous les moyens. Il était impératif de me débarquer", puisque, selon elle, ce procès représentait un "risque majeur" pour l’Elysée.
Ce n’est pas la première fois que des soupçons de financement illicite de parti politique planent au-dessus de l’UMP dans le financement de la campagne présidentielle de 2007. L’ex-comptable des Bettencourt, Claire Thibout, avait déclaré avoir eu connaissance d’une remise de fonds via Eric Woerth.
Elle avait également évoqué de nombreuses remises d’espèces au profit de diverses personnalités politiques, dont Nicolas Sarkozy, sans en avoir été directement témoin. /... (la Tribune de Genève)
Dans le contenu en accès payant, La Tribune parle de Copé, de Sarkozy, de Brice Hortefeux et de leur ami commun Ziad Takieddine, entremetteur dans le commerce des armes, qui a touché de la France une commission de huit millions d'euros à ce titre et qui recevait les deux derniers cités pour des vacances somptueuses (ailleurs, des photos de Copé dans la piscine de son hôte sont disponibles).
C'est sans doute ce qui explique la réaction très pudique de JF Copé, sur Canal + (cité par le Point, sur ce genre d'affaires:
"On est à quelques mois de l'élection présidentielle" et qu'"il ne faut être dupe de rien". "On est à quelques mois de l'élection, il ne faut être dupe de rien [...]. Il y a eu un démenti très clair de l'Élysée [...]. À six mois de l'élection, il faut rester zen."
Parce que quand il a du biscuit, Copé est tout sauf zen. C'est même un vrai méchant! Puisque le principal mis en cause est Sarkozy, on ne peut que lui conseiller d'agir, tout comme à l'UMP. Si ces accusations sont fausses, elles sont infamantes. Alors s'il est sûr de lui, qu'il porte plainte pour diffamation et propagation de fausses nouvelles : les choses seront claires. Un démenti indigné sur le ton "généralités générales" ne suffit pas.
Soyons toutefois objectifs, en notant la prudence extrême manifestée par les socialistes à propos de tout ce qui, de près ou de loin, touche au Karachigate, prudence devant laquelle on s'étonne. Notons qu'entre 1997 et 2002, le secret-défense abusif ne fut pas plus levé qu'avant, et après.
Martine Aubry a déclaré mercredi qu’elle souhaitait l’ouverture d’une enquête après les affirmations de la juge Isabelle Prévost-Desprez. "Je ne comprends pas que Mme la juge n’ait pas exprimé cela devant le procureur même si je sais les pressions dont elle a été l’objet et dont elle s’est d’ailleurs plainte", a déclaré la candidate socialiste sur BFM TV/RMC.
"Je pense qu’aujourd’hui - je l’espère en tout cas - une nouvelle enquête va être ouverte. C’est ce qui se passe normalement dans un pays où la justice est indépendante et libre. Quand une allégation se retrouve sur la place publique une nouvelle enquête doit avoir lieu", a-t-elle poursuivi.
François Hollande, candidat à la primaire socialiste, a déclaré mercredi à la presse qu’il y avait "trop de pression" de l’Elysée sur la justice, après les affirmations de la juge Isabelle Prévost-Desprez sur de présumés versements d’espèces à Nicolas Sarkozy, rapportées dans un livre.
"Je veux être prudent parce que je ne suis pas pour des polémiques qui surgissent à chaque occasion. Mais ce livre révèle (...) qu’il y aurait à l’Elysée, aux côtés même du président de la République, une cellule qui avec la police, avec la justice, ferait pression pour que des affaires soient lancées et d’autres étouffées", a-t-il lancé dans les couloirs de l’Assemblée. (la Tribune de Genève)
Disons que la promesse formelle qu'en cas de victoire socialiste les barrière dressées de tout temps par le pouvoir devant les juges face aux financements politiques susceptibles d'être glauques seront levées et l'indépendance des magistrats garantie serait plus crédibles que ces propos vagues.
benjamin borghésio
Sinon rien à voir mais intéressant : Quand Sarkozy a quelqu'un dans le nez, il l'élimine.
(de Christophe Barbier dans l'Express pas connu, euphémisme, pour être un contempteur de celui qui fait Président. Barbier dévoile après d'autres la volonté obsessionnelle d'écraser, d'humilier qui eut le tort de déplaire)
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