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Lire ou relire ce qui a été écrit ici sur le sujet.
Malgré la loi, malgré les campagnes, les bizutages persistent.
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Un étudiant de première année à l'université Paris-Dauphine a porté plainte après un bizutage au cours duquel des "lettres de sang" lui ont été inscrites dans le dos. Un geste jugé "abject" par le président de l'université qui va se constituer partie civile, révèle l'Agence France presse samedi 5 novembre. Lors d'une réunion de recrutement de nouveaux adhérents de l'importante association d'étudiants Japad, qui organise le gala annuel de l'université, "un des membres, sous l'emprise de l'alcool, à l'aide d'un instrument qui semble être une capsule de bouteille, a gravé sur le dos du candidat les lettres 'Japad'", a raconté M. Batsch, interrogé par l'AFP. "Ce ne sont pas des plaies ouvertes ni des incisions profondes, mais des lettres de sang", a-t-il ajouté.
L'étudiant a porté plainte au commissariat de sa commune de résidence mais les motifs de la plainte n'ont pas été précisés.
Ces agissements "portent atteinte à l'intégrité physique et morale" de l'étudiant, il s'agit d'"un geste odieux et abject qui a appelé une réaction déterminée dès qu'on en a eu connaissance, en fin de semaine", a déclaré M. Batsch.
L'association a été "immédiatement radiée de l'université", "ses locaux fermés" et un conseil de discipline va être convoqué, "au cours duquel nous traduirons à la fois les responsables de l'association, les membres présents lors de cette funeste séance et le ou les responsables du forfait".
La victime venait d'entrer à l'université et "pouvait souhaiter un autre accueil", a commenté M. Batsch, qui a affirmé rester "en contact permanent avec lui et sa famille", saluant "le courage qui est le sien d'avoir porté plainte".
Bien que le bizutage soit légalement punissable depuis une loi de 1998, imaginée par Ségolène Royal, alors ministre déléguée à l'enseignement scolaire, il se poursuit parfois dans certaines universités et grandes écoles, lors de réunions fortement alcoolisées. Il entraîne des "traumatismes psychologiques graves" pour 92 % des parents d'élèves et 78% y voient "une épreuve humiliante", selon une enquête publiée en septembre dernier par le Comité national contre le bizutage (CNCB). AFP
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De cette espèce d'hallucination collective qu'a représenté la montée au firmament de Ségolène Royal, nullité abyssale, il ne restera qu'une chose positive mais qu'il faut signaler encore et toujours: cette loi contre ces pratiques aussi barbares que grotesques, méprisables à tout point de vue malgré les opinions de la meute (lisez les commentaires sur les sites qui relatent ce fait divers: trois sur quatre minimisent voire soutiennent cette "saine tradition")
Revenons aux agissements sordides de cette sale bande de dégénérés.
Sur son site internet (www.japad.fr... fermé depuis lundi, de très bonne heure), l’association JAPAD précise que "depuis de nombreuses années", elle "met en place plusieurs soirées par an (...), le prestigieux Gala Dauphine dans les locaux de l'Université et le Week-end de Désintégration pour les master 1 et master 2 quittant Dauphine". (le monde.fr)
Pourquoi est-ce que les rugissements a posteriori de la direction de l'Université au demeurant très cotée (n'y rentre pas qui veut!) sonnent faux? Pourquoi est ce qu'on a du mal à croire que le Président ne savait rien de ce qui se passe dans ce qui commence toujours, a minima, par une beuverie contrainte? Pourquoi laisse-t-on toujours autant de pouvoir aux "amicales" (qui sont tout sauf amicales), d'imposer leur loi contre les règlements et, plus grave, contre la loi? Dans bien des sites, ne pas adhérer à l'amicale ferme les portes: difficile de trouver les stages gratifiants, offerts par des dirigeants eux mêmes issus du même corps et qui sont passés par ces pratiques, non inscription dans l'annuaire des anciens élèves ce qui est une sévère pénalisation auprès des DRH que l'on sollicitera dans le futur, etc?
Manifestement, il faut passer à la vitesse supérieure et franchir un palier puisque la loi adoptée il y a 23 ans malgré les ricanements de la droite demeure encore parfois inopérante. Faire signer un engagement écrit à chaque étudiant, l'informant que toute participation à un bizutage officiel ou à ce qui en tient lieu: une "intégration", comme acteur ou victime, l'expose à la radiation définitive PLUS des poursuites systématique.
Les Néandertaliens doivent retourner dans leurs cavernes, les moutons cesser de se laisser tondre puis égorger sans rien dire. Reprendre les pouvoirs délégués abusivement aux "amicales'" (tels que l'édition des annuaires d'anciens élèves).
Plus grave. Les écoles où l'on bizute forment le plus souvent "l'élite", les futurs cadres, les futurs dirigeants. Comment attendre d'eux qu'ils éprouvent de l'empathie, de l'humanité plus tard s'ils ont été formatés dans un système fondé sur l’humiliation subie puis dispensée, et qu'on répète à satiété que c'est une condition à l'intégration? De la même manière que les parents maltraitants étaient souvent des enfants maltraités, le harcelé deviendra plus tard un harceleur. En toute bonne conscience.
Une de mes contributions sur le sujet a été éditée sur "le plus":
On a essayé de me bizuter, je ne l'ai jamais oublié.
benjamin borghésio
Le site du Comité National Contre le Bizutage.
Association loi de 1901, n° de parution au JO : 20030021
Le bizutage est un DÉLIT puni par la LOI loi du 18 juin 1998
Futurs étudiants vous allez entrer dans l’enseignement supérieur, vous pouvez être confrontés au bizutage qui reste bien vivace dans un certain nombre d’établissements d’enseignement supérieur publics ou privés : classes prépas, écoles, universités….
Le bizutage touche aussi certains établissements d’enseignement secondaire : lycées, lycées professionnels….des clubs sportifs…..
Le CNCB lutte contre le bizutage et apporte son appui à ses victimes
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