à propos du premier mai
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"Vrai travail" : l'amnésie du candidat Sarkozy
Mais jusqu'où ce type ira-t-il dans le mensonge éhonté?
Jusqu'où prendra-t-il les citoyens pour des abrutis?
Autre hypothèse... le délire mythomane. Il croit sincèrement en ce qu'il dit
Lundi 23 avril (verbatim):
"Nous allons organiser la Fête du travail, mais la fête du vrai travail, de ceux qui travaillent dur, de ceux qui sont exposés, qui souffrent, et qui ne veulent plus que quand on ne travaille pas on puisse gagner plus que quand on travaille."
Invité du journal télévisé de TF1, Nicolas Sarkozy a reculé sur le terme de "vrai travail" qu'il entendait célébrer le 1er mai, en opposition aux syndicats.
"Je n'ai pas dit 'le vrai travail'. C'est une fête du travail. Je n'avais pas compris que François Hollande avait privatisé le 1er-Mai".
On signalera au menteur patenté que le premier mai, à l'origine et sauf dans la mythologie du régime pétainiste qui, avant Sarkozy, avait tenté également de le récupérer est la commémoration de l'exécution, sans l'ombre d'une preuve, de quatre arnarcho-syndicalistes accusés d'avoir posé des bombes à Chicago lors d'un mouvement de revendication qui réclamait - comble du laxisme sans doute - la journée de huit heures en horaires décalés (3 X 8) et cela six jours dans la semaine.
Certes, tout le monde a le droit de défiler le premier mai, de célébrer ce qu'il veut ce jour là comme d'autres. Mais nier la primauté des syndicats le premier mai, c'est à peu près aussi équanime que ne pas reconnaître comme légitime la présence des anciens combattants le 11 novembre ou le 8 mai, ou des catholiques lors des fêtes de Pâques.
NB. Même son plus fidèle soutien, Henri Guaino, a souhaité que l'on cessât d'employer cet expression de "vrai travail" que Sarkozy, paraît-il, n'a pas utilisée. Guaino aussi, a rêvé.
benjamin borghésio
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