Et si on donnait un coup d'arrêt à la délinquance obligée de Roumains et de Bulgares?
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(J'ai bien écrit "délinquance obligée": les Roms étrangers - parce que c'est d'eux qu'il est question - sont davantage victimes que coupables)
Lire ou relire la note récente qui traitait du sujet.
Le déluge d'accusations qui tombe sur Valls continue, avec son cortège de dépassement du point Godwin. C'est à qui piaillera sur ces expulsions (décidées par la justice) qui "rappellent les heures les plus sombres de notre histoire". Il est entendu que les Roms reconduits dans leur pays d'origine le sont entassés dans des wagons de marchandise, et qu'à leur arrivée, après une sélection drastique, la quasi totalité montera au ciel par la cheminée. C'est pur mensonge que de dire que les reconduites se font en avion, avec une aide au retour de 300 euros par personne.
Il est aussi curieux de constater que la quasi totalité des maires qui sont confrontés au problème: bidonvilles de Roms étrangers ou rassemblement de Gens du Voyage de nationalité française supplient les Préfets de faire quelque chose... quand bien même ils adhèrent au Front de Gauche qui condamne le fait d'appliquer des décisions de justice.
On se gardera de confondre, même s’ils sont de même origine ethnique lointaine, les quinze à vingt mille immigrés roumains et bulgares (d'ethnie Rom à 98%) avec les 400.000 "gens du voyage", citoyens français dont le maintien "chez nous" ne fait en conséquence pas débat - d'autant plus que si leur sédentarisation ne va pas assez vite au gré de certains, elle est incontestable.
Il y a 2,5 millions de Roms en Roumanie, et de 700 000 à 800 000 en Bulgarie. Plus quelques centaines de milliers en Hongrie, Serbie, Slovaquie, et en République tchèque (dans ces derniers pays il n'y a pas de comptabilisation ethnique... d'où l'estimation; et sauf en Hongrie depuis l'arrivée du sinistre Orban, leur situation est moins précaire, si elle n'est pas brillante, dans les derniers pays cités)
Profitant de la libre circulation propre à l'UE, une partie d'entre eux (environ 1 à 2%), émigrent vers l’Europe de l’Ouest, principalement l’Espagne, l’Italie, la Suède et la Suisse. (La France n’est pas leur destination première). Ils fuient leurs pays en raison de la crise économique qui les touche doublement: victimes d’un rejet raciste traditionnel, l'accès de l'emploi leur est de facto interdit... sept roumains sur dix ne veulant pas qu’un Rom entre dans leur famille (NB: ne soyons pas angéliques: un Gadjo ne rentre pas non plus dans une famille de Roms...).
En Europe de l’Ouest, ils n’ont en général que deux ressources: les charités privée et publique, et la délinquance... non parce que c'est inné chez eux mais parce que la plupart sont sous la coupe de mafias d'une brutalité inouïe (voir la première note). Seulement quelle que soit la pitié ressentie, cela pourrit la vie de dizaines de milliers de personnes: argent ou biens perdus, traumatismes dus aux agressions, mendicité plus ou moins visible ou agressive qui "tue" un quartier, etc. Le nier, c'est habiter dans une zone où on ne subit pas ces nuisances, basta avec l'hypocrisie!
Pourquoi les mafias envoient ces Roms dans certains pays? Pour profiter de nos lois qui protègent les mineurs (en France: ordonnance de 1945) et interdit l'arbitraire policier, comme une justice uniquement répressive vis à vis des enfants. Il est permis de se demander quel sera l’avenir d’adolescent(e)s de 13-16 ans dont le quotidien est le vol et/ou la prostitution, voire de subir d'autre "formations" à la délinquance pour s'adapter aux répressions successives.
Autre considération: laisser se développer cette délinquance des mineurs persuade la majorité de la population qu’il faut abolir l'ordonnance de 1945 sur la justice des mineurs (encore que cette ordonnance peut et doit être réformée au fil du temps). N’en déplaise aux associations et au Front de Gauche** qui les dénoncent, il faut donc poursuivre les expulsions décidées par la Justice (Lille, Lyon, La Courneuve, etc.)
** Le Front de Gauche comme "appareil". Parce que nombre de maires qui y adhèrent et qui sont confrontés au problème sont sur cette longueur d'onde.
Ensuite, faute de la bloquer, il faut freiner au maximum cette immigration et cela sur des bases légales. Entre 2007 et 2012, la Bulgarie a reçu de l'UE environ 1,5 milliard d’euros (sur un total de 3,7 milliards) pour la cohésion sociale, soit 300 millions d’euros par an. La Roumanie a elle reçu près de 3 milliards, soit près de 600 millions par an. En France, le coût (investissement et trésorerie de départ) d’un emploi créé est évalué à 30.000 euros. Compte tenu du fait que dans ces pays les salaires "sormaux" sont très inférieurs, on peut aisément diviser cette somme par trois. La Bulgarie et la Roumanie auraient pu créer, pour leurs Roms chômeurs, respectivement 30.000 et 48.000 emplois par an! (source: J. Matouk, économiste)
Une dotation plus élevée de l’UE est sans doute nécessaire, au regard du coût total de cette délinquance roumano-bulgare, incluant les retours au pays et les aides humanitaires apportées (300 euros par adulte et 100 euros par enfant). Mais elle devrait être assortie d’un contrôle beaucoup plus rigoureux de la destination réelle de ces sommes.
Bien que leurs pays ne soient pas dans l'espace Schengen, Roumains et Bulgares sont dispensés de visas pour entrer dans les 26 Etats de ce dernier.
Mais chacun sait que ces malheureux ne viennent pas chez nous pour faire du tourisme... Il y a peut-être là une opportunité pour freiner l’entrée dans les autres pays des minorités roms de Roumanie et Bulgarie, dont ces deux pays devraient faire leur affaire. On pourrait accepter l’intégration des deux derniers pays dans Schenghen, à la condition qu’ils acceptent le principe que tous leurs citoyens, pour se déplacer dans cet espace puissent à tout moment, sur demande des autorités locales, fournir une caution bancaire ferme de 1.000 ou 2.000 euros (d’une banque reconnue par ses paires de l’ouest) et/ou une carte de crédit valide.
L’Union européenne s’est précipitée pour accueillir ces pays en son sein et ils y sont entrés quasiment sans condition, et bien trop tôt (il suffit de se remémorer les innombrables négociations préalables à l'entrée de l'Espagne, du Portugal et de la Grèce, entrées qui en outre se sont faites très progressivement).
Le Ministre roumain des Affaires étrangères s'est permis de reprocher à la France à la France d’indemniser les expulsés "au lieu de leur offrir des projets concrets d’insertion". Mais que fait-il des milliards que lui concède l'UE pour cela, au profit de ses propres citoyens? Nous, Français, payons chaque année des centaines de millions d'euros, parfois des milliards, d'amendes sanctionnant des quantités d'algues vertes sur les plages, de poules par m2 d'élevage, de non respect de telle ou telle règle de chasse qui fait qu'un Suédois ou un Grec a son mot à dire sur le devenir d'une faune qu'il ne verra jamais sur son territoire, etc.
Questions éminentes, soit, mais est-ce que la gestion de l'Humain n'est pas plus importante? Quand la Roumanie et la Bulgarie seront-elles effectivement sanctionnées - et pas que par des mots - pour le non respect flagrant du droit de leurs minorités?
La libre circulation en UE n'a pas pour finalité de laisser les minorités persécutées fuir là où on les recevrait moins mal. On ne doit pas DEVOIR trouver ailleurs des conditions de vie moins mauvaises, on devrait partir par LIBRE CHOIX.
Il n’y a ni honte, ni encore moins racisme, à affirmer que chaque pays doit assumer ses populations les plus pauvres, et ne pas les discriminer en fonction de critères pseudo-ethiques. Je n'ose imaginer quelles seraient les réactions roumaines si tous nos titulaires du RSA ou d'une rente COTOREP, suite à des mesures coercitives, émigraient massivement à Bucarest!
L’Union européenne serait donc parfaitement légitime à mettre en œuvre des dispositions qui limitent le plus possible cette immigration de délinquance, de traite des mineurs. Et si elle ne le fait pas, que la France, état souverain, le fasse. Nous n'avons pas vocation à être complice de réseaux mafieux qui s'enrichissent par le vol forcé et le proxénétisme de mineurs.
Mais en attendant - et c'est en cela que des Républicains ne seront jamais d'accord avec l'ignoble discours de Grenoble prononcé par Sarkozy, il n'est aucunement question de stigmatiser a priori sur des bases soi-disant ethniques. Il est question de se fonder sur des faits, en relation avec l'application (ou non) de lois.
benjamin borghésio
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