« novembre 2012 | Accueil | janvier 2013 »
Rédigé le vendredi 28 déc 2012 | Lien permanent | Commentaires (7)
Reblog
(0)
| |
|
________________________
L'Aigre de Meaux devient incadrable tant il tutoie les sommets...
La personnalité qui agace par-dessus tout les Français, selon une enquête Harris Interactive réalisée pour "VSD", est le président de l'UMP, Jean-François Copé, qui selon cette étude "agace" pas moins de 81% des personnes interrogées, en progression de 24 points d'une année sur l'autre.
Dans la catégorie "politique" (et presque toutes les catégories confondues), il est suivi par l'UMP Nadine Morano (68%) et la socialiste Ségolène Royal (63%). Ségolène Royal que d'aucuns - dont elle - jugent pourtant encore indispensable dans le "dispositif" (comme elle dit).
Chez les footeux, Franck Ribéry est sur la première marche du podium pour la troisième fois consécutive avec 69%, devant Nicolas Anelka (60%) et Karim Benzema (49%).Catégorie artistes, la chanteuse Diam's est plébiscitée avec un score d'agacement de 58% suivi par la compagne de François Hollande, Valérie Trieweiler (57%) et Bernard Henri Levy (54%).
J'avoue ma perplexitude devant le classement de Trierweiler dans cette catégorie, sauf à considérer que le touit' devient un mode d'expression majeur.
Mais parvenir, en moins d'une année de notoriété, à dépasser Béhachel qui sévit depuis trente ans et qu'on adore sur cet espace de communication [lien]... chapeau bas!
Une source parmi d'autres [lien]
Rédigé le vendredi 28 déc 2012 dans 01 - Société, 02 - Politique | Lien permanent | Commentaires (4)
Reblog
(0)
| |
|
L'intervention du contrôleur des libertés a permis d'obtenir en urgence quelques travaux d'assainissement.
____________________________
Tout rapprochement avec le retour à Marseille d'un ex pensionnaire de la célèbre prison, qui investit dans le secteur de la presse phocéenne en attendant de se poser à l'OM et/ou à la Mairie, serait parfaitement abusif.
Rédigé le jeudi 27 déc 2012 dans 01 - Société, 02 - Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
Reblog
(0)
| |
|
Rédigé le mercredi 26 déc 2012 dans 02 - Politique | Lien permanent | Commentaires (8)
Reblog
(0)
| |
|
Jour de deuil pour les "amis des bêtes" ; dommage que ces derniers soient souvent de sacrés faux-culs qui se contrefichent autant de la vie des humains que de la vraie défense de la biodiversité.
___________________________
Les faits.
Suite à un référé intenté par le directeur du cirque Pinder, M. Edelstein, le tribunal administratif de Lyon a donné raison au préfet du Rhône, qui avait ordonné l'abattage de ses deux éléphantes tuberculeuses, Baby et Népal, vivant depuis 1999 au Parc de la Tête d'Or de Lyon. L'arrêté préfectoral imposait pour raisons sanitaires l'euthanasie des deux éléphantes, âgées de 42 et 43 ans, soupçonnées dès 2010 d'être porteuses du bacille tuberculeux.
Depuis février 2011, elles étaient soustraites à la présentation du public, et tenues à l'isolement avec Java, une autre éléphante. A la mort de cette dernière, une autopsie post-mortem avait été effectuée et l'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) révélait les résultats de son expertise : Java était porteuse d'une souche de Mycobactérium tuberculosis, hautement contagieuse et transmissible à l'homme.
Népal et Baby sont-elles contaminées, donc dangereuses ? Réponses des vétérinaires: Le docteur Guillaume Douay, directeur adjoint du parc zoologique de la Tête d'Or, a précisé que Java était "excréteur" du bacille (autrement dit contagieuse), et que "des examens complémentaires ne permettraient pas de déterminer avec certitude l'absence de contamination des éléphantes", "verdict" confirmé par... Florence Ollivet-Courtois, vétérinaire conseil du cirque Pinder.
Ce qu'on peut en déduire.
C'est sympa un éléphant, et l'auteur de cette note est le premier à adorer les pachydermes. Mais quand on examine de près les faits, faut-il laisser ces vieilles bêtes agoniser lentement de cachexie (car c'est de ça qu'il s'agit: la mort par suite de tuberculose est tout, sauf douce) vu qu'il n'existe aucun moyen de traiter des animaux de cette taille et de ce poids? Faut-il mettre en danger sinon les visiteurs du parc - tenus à distance - du moins les employés qui sont au contact quotidien des animaux? (sans compter qu'un éléphant malade devient vite très agressif, et de ce fait l'approcher se révèle une opération à haut risque)
Second point: un directeur de cirque, surtout celui de Pinder souvent épinglé pour le traitement qu'il réservait à ses animaux, qui se préoccupe du confort et du bien être des animaux, c'est un peu comme Dutroux qui se soucierait du bien être de l'enfance belge. La vie des animaux de cirque soumis à un dressage intensif, en itinérance perpétuelle qui plus est, avec ce que ça implique de transbahutage de cages minuscules, est tout sauf agréable. Pardon de penser qu'avec cette affaire, le cirque se paie une opération de communication à bon compte.
Non! Ce n'est pas comme ça qu'on "aime" des éléphants! Quand on les a "aimés" de cette façon, on est disqualifié pour nous émouvoir à leur sujet.
Pas de cirque avec des animaux, point barre! Ce spectacle (au demeurant fascinant) est suffisamment varié pour que l'on puisse enchanter les visiteurs avec des prestations réalisées par des humains, adultes consentants. C'est par là que passe le confort et le bien être des animaux, avant la survie de deux vieilles éléphantes en bout de course pour lesquelles la science ne peut plus rien.
Troisième point: la tuberculose est en recrudescence dans notre pays, cinquième puissance mondiale, qui ne dégage pourtant pas suffisamment, crise aidant, de moyens pour combattre ce fléau d'un autre âge. Dans ce contexte, dépensera-t-on des fortunes pour prolonger la vie de deux vieilles éléphantes promises à une fin difficile, en mettant les soigneurs en danger, plutôt que mener des campagnes de dépistage, de prévention et de soins intensifs?
Quatrième point. Les affaires de justice, le droit de grâce en particulier, sont trop graves pour qu'on les banalise en demandant à un chef de l'Etat de statuer sur une question d'ordre vétérinaire. Certes (bis repetita) les éléphants c'est sympa, mais pourquoi épargner Baby et Népal "parce qu'elles sont sympas" quand, en application (justifiée) du principe de précaution, on a presque éradiqué la maladie de Creuzfeld Jacob en tuant des centaines de milliers de vaches soupçonnées "folles"? C'est aussi très sympa, une vache!
Et enfin, parce qu'on peut rire de tout (mais pas avec n'importe qui), on ne peut que s'indigner devant l'inhumanité d'une telle question posée à François Hollande, premier secrétaire du parti socialiste dix années durant, qui le mène à statuer sur le sort de deux éléphants, ces animaux qu'il a dû côtoyer tout au long de sa vie politique. Faut-il ainsi lui rappeler tous ceux et celles qu'ils a éliminés pour arriver à l'Elysée?
benjamin borghésio
Rédigé le dimanche 23 déc 2012 dans 01 - Société, 04 - Social, économie | Lien permanent | Commentaires (2)
Reblog
(0)
| |
|
selon le calendrier maya, puisque n'en réchapperont que ceux qui ont trouvé refuge au Bugarach et que les autorités félonnes bloquent le passage vers ce petit village de 200 âmes, tentez de sauver votre peau en vous y téléportant par la pensée, grâce à ces photos prises en mars 2004, par une journée glaciale malgré un soleil éblouissant.
________________________________
Volume de recherches "Bugarach fin du monde" sur Google depuis 2008.
(Photo de presse. Les autres photos du Bugarach sont personnelles)
(vue depuis le départ du sentier menant au pic)
Et bientôt, les heureux Elus qui seront parvenus sur le Bugarach en échappant aux gendarmes verront cela...
Rédigé le vendredi 21 déc 2012 dans 01 - Société, 09 - Voyages, tourisme, 13 - Photos., 16 - Eloge de la connerie. | Lien permanent | Commentaires (7)
Reblog
(0)
| |
|
C'est en tout cas la situation à Nantes, ville dont JM Ayrault fut le maire jusqu'à son arrivée à Matignon.
________________________________
Mission de "renseignement", ou travail normal de policiers municipaux?
Que ce soit un hebdomadaire militant de droite, le Point, qui révèle l'affaire n'enlève rien à son caractère choquant - et le système de défense de la Municipalité est étonnant.
Un fichier informatisé dressé par la police municipale d'Angers, datant de 2006, recensait 129 SDF. Etaient collectés les nom, prénom, date de naissance, surnom, antécédants judiciaires, de toxicomanie, d'alcoolisme, fumant ou non du cannabis, vivant ou non en squat, sujets à des problèmes problèmes psychiatriques, etc. Ce fichier consignait les moindres détails de la vie privée voire intime de ces SDF, y compris les relations homosexuelles.
On se demande au nom de quelle procédure le secret médical peut être ainsi violé de façon aussi grossière, et quelle est la motivation de cette dérive Orwellienne de la police municipale d'Angers qui s'écarte notoirement de ses missions habituelles, et de l'image rassurante qu'elle entend donner d'elle à la population (photos ci-jointes extraites du site municipal).
Exemples de fiches individuelles.
Téléchargement Fiche-sdf1 - Téléchargement Fiche-sdf2
Ce n'est pas tout. Ayrault a sollicité du Ministère de l'Intérieur la mise à disposition de hauts fonctionnaires pour structurer sa police municipale, et le choix de ces derniers laisse perplexe.
Dès l'arrivée à Nantes en 2004 de Gilles Nicolas, nommé directeur de la réglementation et de la tranquillité publique (DRTP), ce dernier met en place le fichage méthodique des SDF. Il était formaté pour cela, puisque c'était un commissaire divisionnaire des Renseignements généraux mis à disposition de la Mairie par le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy. A l'âge de la retraite, Ayrault en fera son adjoint au maire chargé de la sécurité et il sera remplacé par Didier Fillion-Nicolet, alors directeur du renseignement intérieur dans le département lui aussi prêté par le ministère de l'Intérieur, et qui vint occuper les fonctions de DRTP de Nantes.
Ca ne suffit pas à Ayrault. En 2011, un troisième commissaire, Lionel Edmond, ancien numéro deux des RG à Nantes, est à son tour détaché à la mairie.
Trois barbouzes dans une mairie, c'est unique en France et on ne perçoit pas la logique de ce "casting": s'il est fréquent de faire appel à des responsables venus de la sécurité publique pour diriger une police municipale voire un service de sécurité interne, quid de flics venus du renseignement, quand la loi spécifie très clairement que les policiers municipaux n'ont aucun travail d'enquête ou d'investigation à effectuer?
Pourquoi avoir embauché autant d'hommes du renseignement ? "J'ai recruté des compétences avant tout sur des problématiques de sécurité", s'agace Gilles Nicolas qui prend ses interlocuteurs pour des imbéciles: ce critère aurait justement poussé à embaucher des spécialistes de la Sécurité publique, et pas du renseignement.
Quant au fichage des SDF ? Didier Fillion-Nicolet se défausse : "C'était avant que j'arrive. Depuis, tout a été rectifié et on a même un correspondant de la Commission nationale de l'informatique et des libertés en mairie depuis 2010." Ce serait donc la faute de l'actuel adjoint à la sécurité, Gilles Nicolas? Ce dernier prétend que la Cnil n'a jamais rien trouvé à redire lors de ses inspections. Au contraire, elle se serait même fendue d'un satisfecit... qui ne signifie rien: par définition, elle ne peut donner quitus que pour des fichiers qui lui sont présentés: était-ce le cas? Silence assourdissant de cette dernière quand on lui pose la question...
Tout à fait logiquement, on est en droit de s'inquiéter d'un possible flicage des oppositions au projet de Notre Dame des Landes (c'est sans doute extrapoler, mais le moins que l'on puisse dire est qu'Ayrault a donné des verges pour se faire étriller)
Ce tropisme de la municipalité de Nantes pour des policiers issus du renseignement inquiète. "Qu'est-ce qui nous prouve qu'il n'y a pas eu d'autres catégories de la population nantaise fichées ?" s'interroge un fonctionnaire d'une collectivité locale qui souhaite conserver l'anonymat. Du côté des opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, un projet défendu bec et ongles par Jean-Marc Ayrault, on se pose les mêmes questions... La présence à la mairie de deux ex-RG qui ont eu à traiter, lorsqu'ils étaient en poste dans le département, l'épineux dossier de l'aéroport est dénoncée comme un mélange des genres. "Je trouve cela choquant et ça m'interroge, affirme l'agriculteur Michel Tarin, très engagé dans la lutte contre le projet. Depuis le début, tout est très bien ficelé dans cette affaire." (lepoint.fr)
Gilles Nicolas et Didier Fillion-Nicolet jurent que les turbulences autour de Notre-Dame-des-Landes ne rentrent pas dans le cadre de leur mission. Prière de les croire, mais la police municipale de Jean-Marc Ayrault a déjà fâcheusement défrayé la chronique, avec des accusations portées contre certains agents qui auraient usé de violence illégitime. Par ailleurs, en 2009, une note de service avait intimé l'ordre aux policiers municipaux de faire des contrôles préventifs des Roms, ce qui est illégal (pas dans les missions dévolues aux polices municipales).
Les socialistes avaient parfois une réputation d'angélisme en matière d'ordre et de sécurité publique, mais on leur attribuait un attachement aux principes fondamentaux du droit et des libertés plus développé que celui de leurs adversaires. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'avec cette affaire, Ayrault sème le doute. On le croyait bon et un peu con... Il donne là l'image de quelqu'un de méchant et d'intelligent.
D'une manière plus générale, il faudra porter un coup d'arrêt avec cette "shériffisation" des polices municipales (de quelque bord que fussent les municipalités) qui deviennent de plus en plus les bras armés de potentats locaux amenés à les utiliser à des fins de moins en moins avouables.
benjamin borghésio
Rédigé le jeudi 20 déc 2012 dans 01 - Société, 02 - Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
Reblog
(0)
| |
|
Twitter, c'est le degré zéro de la pensée, à supposer qu'il y ait pensée. Cela dit, même en moins de 190 signes, on peut commettre de sacrées bourdes, comme en témoigne ce message de Raffarin.
_______________
On s'en doutait, mais maintenant, c'est officiel. Jean-Baptiste Garat (journaliste politique au Figaro en charge de l'UMP et du Centre), Christophe Barbier (directeur de la rédaction de L'Express), Arnaud Leparmentier (journaliste au Monde, chargé de l'Elysée), Marie-Eve Malouines (chef du service politique de France Info) et Alba Ventura (chef-adjoint du service politique de RTL) méritent de chaleureux remerciements pour "leur action visant à sauver l'UMP".
A part ça, la presse est massivement de gauche... Réalisant un peu tard la portée de la bourde, Raffarin a effacé son tweet nominatif pour le remplacer par un message de portée plus générale. Mais le mal est fait et les individus en question sont désignés pour ce qu'ils sont: des militants UMP.
benjamin borghésio
Rédigé le mercredi 19 déc 2012 dans 02 - Politique, 16 - Eloge de la connerie. | Lien permanent | Commentaires (0)
Reblog
(0)
| |
|
Une quinzaine de députés et d’élus socialistes implorent François Hollande, dans une lettre publiée ce matin, de ne pas sacrifier "l’urgence sociale". "Le pouvoir d’achat ne doit pas être la variable d’ajustement", rappelle l’un d’entre eux.
_________________________
Quand on prend une raclée, c'est souvent le commencement de la sagesse et le résultat calamiteux des partielles de dimanche (l'UMP, en état de coma dépassé, aurait logiquement dû se ramasser, elle a raflé la mise) doit faire réfléchir quelques socialistes.
Une quinzaine de députés et d’élus PS publient ce matin un appel au président pour que celui-ci modifie son cap en tenant compte de "l’aspiration légitime des salariés et des ouvriers modestes à améliorer leurs conditions de vie matérielles". Un appel qui intervient à la veille du dîner de Hollande avec l’Association française des entreprises privées, qui regroupe la quasi-totalité du CAC 40,
Pour ces députés de base, issus pour certains des anciens réseaux de
Dominique Strauss-Kahn, les défaites de ce week-end aux législatives
partielles de l’Hérault, des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne (lire
ci-dessous) résonnent comme un coup de semonce. "Elles témoignent d’une
forte démobilisation, notamment de l’électorat populaire", écrivent
les parlementaires, qui s’alarment du "scepticisme croissant des
couches populaires et moyennes" à l’égard de la politique du
gouvernement, alors qu’elles "ont joué un rôle clef dans l’élection de
François Hollande". Dans ce désamour naissant, l’affaire Florange a
joué un rôle déclencheur. Selon un sondage paru hier dans le « JDD », la
popularité de Hollande chute ainsi après l’accord avec Mittal pour "sauver" les hauts-fourneaux : - 4% chez les ouvriers, - 5% pour les
professions intermédiaires. Sans remettre en cause ni le redressement
budgétaire, ni le pacte de compétitivité en faveur des entreprises, les
auteurs de cet appel s’inquiètent de voir sacrifier "l’urgence sociale".
Hausse continue du chômage, explosion des inégalités, stagnation du
pouvoir d’achat, etc. "L’agenda du redressement ne saurait entraver
celui de l’indispensable redistribution", préviennent les auteurs. En
clair, attention à la dérive sociale libérale. Sauf à connaître le sort
de Nicolas Sarkozy. "Si le président ne veut pas perdre l’esprit du
Bourget (NDLR : le meeting du 22 janvier qui lança la campagne de
Hollande), mieux vaut revenir aux fondamentaux", conseille le
secrétaire national du PS, François Kalfon, pour qui "le pouvoir
d’achat ne doit pas être la variable d’ajustement du quinquennat". [le Parisien] [lien]
L'intégralité de la lettre au Président
A l’initiative de Laurent Baumel, député-maire de Ballan-Miré
(Indre-et-Loire), Philippe Doucet, député-maire d’Argenteuil (Val
d’Oise) et François Kalfon, conseiller régional d’Ile-de-France.
Autres signataires : Sylviane Alaux, députée de Pyrénées-Atlantiques,
Christian Assaf, député de l’Hérault, Isabelle Bruneau, députée de
l’Indre, Anne-Yvonne Le Dain, députée de l’Hérault, Michel Lesage,
député-maire de Langueux (Côtes d’Armor), Jean-Philippe Mallé, député
des Yvelines, Dominique Potier, député de Meurthe-et-Moselle, Patrice
Prat, député-maire de Laudun (Gard), Jacques Valax, député du Tarn.
On passera sur la part de grenouillage interne, marque de fabrique du fonctionnement du PS, parce que des Strauss-Kahniens préoccupés du sort de la classe ouvrière, ça laisse quelque peu sceptique. Pour le reste, ces élus qui se font étriller dans leurs circonscriptions doivent tenter de se démarquer, espérant sans doute tirer leur épingle du jeu.
Enfonçant le clou là où ça fait mal, ils rappellent que les réformes sociétales ne sont en aucune manière la priorité des Français, et qu'elles ne sauraient servir de paravent pour masquer l'indigence d'une vraie politique économique et sociale au service de ceux qui produisent les richesses - à savoir les salariés et les travailleurs indépendants. Il en a cuit aux "socialistes" espagnols, d'avoir cru que le sociétal masquerait les régressions sociales et pourtant ils ont fait preuve de convictions fortes dans ce domaine - quand Hollande semble là comme ailleurs avancer à reculons.
Les députés signataires rappellent à Hollande son quatorzième engagement, celui d'une ambitieuse réforme fiscale permettant "la fusion à terme de l’impôt sur le revenu et de la CSG dans le cadre d’un prélèvement simplifié sur le revenu". Cette mesure qui améliorerait la progressivité de l'impôt permettrait, à ressources égales, de dégager du pouvoir d'achat pour les plus modestes. Selon eux, "Aucune contrainte technique ni budgétaire n’empêche de mettre en œuvre une telle réforme si la volonté politique existe" : il est possible et juste, sans perte de recettes pour l’Etat, d’augmenter de plusieurs centaines d’euros par an le pouvoir d’achat des ménages modestes. "Le prix à payer, concluent-ils, pour éviter le divorce avec les catégories populaires".
Divorce avec les catégories populaires dont on peut croire qu'il est déjà consommé, Hollande enfourchant les patins de Schröder dont c'est la mode de louer les "succès". En oubliant de signaler que le taux de pauvreté en Allemagne a augmenté de 3,6% quand dans le même temps, en France, il ne croissait "que" de 0,5%: à ce compte là, en adoptant les standards sociaux du Bangladesh, la France résoudrait tous ses problèmes économiques. Et en oubliant que le SPD s'est pris une raclée aux élections et qu'il n'est pas près de s'en remettre: tout au plus servira-t-il de supplétif à Merkel, un peu comme si le destin de nos "socialistes" se résumait à une coalition avec l'UMP, dans laquelle ils joueraient un rôle marginal.
Mais il est douteux que Hollande se déjuge en donnant du pouvoir d'achat aux plus modestes, lui qui vient d'augmenter la TVA, cet impôt contre lequel il n'avait pas de mots assez durs pendant la campagne, stigmatisant alors - et à juste titre - son caractère profondément injuste. Le choix a été fait de la capitulation en rase campagne devant le Medef avec le cadeau royal de 20 milliards de crédit d'impôt (dont profitera entre autres... Mittal!) qui vise à une politique de l'offre puisqu'on ne demandera pas de compensations, même sur la forme, aux entreprises. Confirmation a été donnée au jourd'hui même de ce cap avec la hausse obligatoire du SMIC, mais auquel il n'a pas été donné le moindre "coup de pouce" (qui pouvait fort bien être accordé quitte à offir une légère contrepartie aux entreprises à forte masse salariale)
Dans l'hypothèse où ces députés - comme ceux de la gauche du PS - voudraient véritablement peser en dehors des gesticulations électorales, on ne peut que leur conseiller d'établir un vrai rapport de forces en créant un groupe parlementaire non pas dissident - ne rêvons pas - mais "associé", qui aurait loisir de présenter des amendements en toute autonomie. Nul doute qu'ainsi aiguillonné, le gouvernement se souviendrait de qui il tient sa légitimité et quels sont les intérêts qu'il doit défendre.
benjamin borghésio
Rédigé le mardi 18 déc 2012 dans 02 - Politique, 04 - Social, économie | Lien permanent | Commentaires (0)
Reblog
(0)
| |
|
en omettant la case civilisation.
______________
27 morts dont 20 enfants. L'Amérique pleure après la tuerie de Newton.
27 morts dans une école primaire, un déséquilibré ayant pu y entrer avec un fusil d'assaut pour tirer sur tout ce qui bougeait. C'est quasiment chaque année, ou peu s'en faut, qu'un tel drame survient, et la toute puissante NRA qui fédère quelques millions de rednecks, version beauf de la toute puissante Amérique, s'en est toujours sortie en expliquant que les armes ne sont pas encore assez nombreuses: selon elle, si les étudiants et les professeurs (en attendant, sans doute, les écoliers?) étaient équipés eux aussi, ils pourraient se défendre.
Obama a fait savoir à grands renforts de plans comm "qu'il avait pleuré". Cela fera une belle jambe aux morts et à leurs familles, surtout qu'on sait par avance qu'après ces larmes de crocodiles, il ne se passera rien: un politicien qui tenterait de limiter ce droit "constitutionnel" de porter des armes signerait son arrêt de mort, et son parti serait immédiatement marginalisé. On organisera quelques veillées de prières (on prie beaucoup, dans ce pays qui respecte si peu la vie humaine, que ce soit sur son propre territoire ou ailleurs) et bientôt, tout recommencera comme avant.
Il y a chez nous des tas de gens fascinés par le mode de vie américain. Grand bien leur fasse, et on ne peut que les inciter vigoureusement à traverser l'Atlantique et à l'épouser, si ça leur chante. Mais pour la plupart d'entre nous, il est préférable de déplorer quelques centaines de vies humaines perdues suite à des actes de violence que des dizaines de milliers. Et que dans de nombreux états, au nom du sacro saint individualisme qui est un des éléments essentiels de la "civilisation" locale, la non assistance à personne à danger ne soit pas un délit ne peut que choquer un individu normalement constitué. Rendez vous au prochain massacre, qui ne saurait tarder.
benjamin borghésio
Rédigé le dimanche 16 déc 2012 dans 01 - Société, 02 - Politique, 03 - International, 16 - Eloge de la connerie. | Lien permanent | Commentaires (10)
Reblog
(0)
| |
|
Malgré un taux de chômage des jeunes vetigineux, il n'y a pas assez de candidats.
_______________________________
(source: Huffington Post)
Et Peillon peut tenter de tromper son monde en envisageant la possibilité d'ouvrir des discussions préparatoires à l'organisation de possibles négociations sur une possible amélioration des carrières (j'exagère à peine), chacun sait que le pouvoir a choisi le Medef et les Pigeons contre les garants d'un service public vital pour le pays. Le pauvre Peillon (qui sait de quoi il parle en matière d'éducation: c'est déjà ça même si c'est peu de choses) est aux enseignants ce que Montebourg est aux ouvriers: une marionnette qu'on agite en rigolant. Mais qui ne fait même plus diversion.
benjamin borghésio
Rédigé le jeudi 13 déc 2012 dans 01 - Société, 02 - Politique, 04 - Social, économie | Lien permanent | Commentaires (0)
Reblog
(0)
| |
|
Au cours des élections législatives partielles
____________________
Pas la peine de tortiller du croupion pour caguer droit. Oui, l'abstention a été considérable, comme lors de chaque élection législative partielle mais quand c'est au profit des socialistes, ils ne mettent pas ce paramètre en exergue.
Malgré une UMP en état de décomposition avancée suite à la pitoyable guerre des chefs qui dure depuis un mois et qui de ce fait s'est juxtaposée peu ou prou avec la campagne électorale, le PS ne parvient pas à limiter les dégats. Devedjian, en chute libre en juin, frôle la réélection au premier tour. Dans le Val de Marne le candidat "majorité présidentielle" est éliminé et ailleurs, ce n'est pas flambant.
Une bonne nouvelle: le lepénisme ne progresse pas alors même que dans des élections à fort taux d'abstension, les extrémistes sont en général mobilisés et, de ce fait, ils engrangent. La semaine dernière, la fille de a glapi au complot contre sa personne, suite à la décision du Conseil constitutionnel de valider l'élection d'Hénin Beaumont. Nul doute qu'au vu des résultats de dimanche, elle a poussé un "ouf" de soulagement: quasiment contrainte de se représenter, elle aurait également constaté une baisse et cela aurait rallumé les dissensions au sein de ce panier de crabes qu'est le FN, parce que la peste brune canal historique regimbe de plus en plus contre le rassemblement bleu marine.
Quelle leçon tirer de ces élections? Les électeurs UMP sont restés mobilisés malgré les bisbilles internes de ce parti, qui est durablement ridiculisé et sans que ses candidats ne chassent de manière excessive sur le terrain de la peste brune, ils obtiennent de beaux scores.
Le front de Gauche progresse légèrement. Mais les socialistes se sont pris une raclée, essentiellement du fait de l'abstention de ceux qui lui ont fait confiance il y a six mois.
Tout simplement parce que le pouvoir a choisi, avec un peu plus de vaseline, de mener peu ou prou la même politique économique et sociale que Sarkozy. Orthodoxie économique, soumission à la finance, capitulation sans condition devant Merkel qui assoit sa main-mise sur une Europe qu'elle administre sans partage, soumission veule devant ce que le capitalisme produit de pire, Mittal, incarnation s'il en est du patron voyou sans foi ni loi, choix de la politique de l'offre avec un cadeau royal de trente milliards d'euros à des entreprises qui n'auront aucune contrepartie à fournir (Parisot, incrédule devant la divine surprise, applaudit comme aucun représentent du Medef ne complimenta un gouvernement, fût-il de droite dure), augmentation de la TVA qui était le mal absolu pour Hollande il y a un an (avec une "logique" incroyable: alors que dans l'accord PS-EELV, une des rares mesures positives était d'aider les Français à diminuer leur facture de chauffage en les aidant à isoler leur logement, les travaux en ce sens verront leur TVA passer de 7 à 10%). Il faut avoir des dents qui rayent le parquet pour demeurer au gouvernement comme le fait Duflot, dans ces conditions.
La réaction des électeurs qui, un temps, votèrent "socialiste" était prévisible et identique à ce qu'elle fut partout en Europe où la social démocratie a suivi cette voie. En France comme en Allemagne, comme aux Pays-bas, comme en Espagne, comme au Portugal, là où les "socialistes" se sont couchés devant la finance, les citoyens ont estimé que pour faire une politique de droite néo-libérale et monétariste, autant laisser faire les libéraux assumés: quelques vagues changements sociétaux - en outre mal assumés - ne suffiront pas à convaincre les Français autrement préoccupés par le chômage, la paupérisation, l'accès aux soins de plus en plus menacé, et toute cette sorte de choses. Ce n'est pas parce que c'est le Pen qui le dit que c'est faux: "à la mauvaise copie, on préfère l'original".
Il ne faut pas prendre les gens pour des crétins et les gesticulations d'un Montebourg, pitoyable marionnette censée incarner "la gauche du parti" avant d'être systématiquement désavoué à chaque épisode par les "gens raisonnables" ne trompent personne. Le drame de Florange, les espoirs donnés aux salariés avant de les abandonner face à leur vautour sont ravageurs. Avec cette affaire, Hollande et Ayrault sont définitivement déconsidérés.
A la vraie gauche d'apporter une alternative, faute de quoi la droite reviendra au pouvoir pour des décennies, avec un blanc-seing qui lui permettra de réaliser sans mal ce qu'elle ne pouvait imaginer dans ses rêves les plus fous.
benjamin borghésio
Rédigé le mercredi 12 déc 2012 dans 02 - Politique | Lien permanent | Commentaires (2)
Reblog
(0)
| |
|
Le collectif "Sauvons la Dhuis" a donc pris connaissance des nouvelles menaces sévères qui pèsent sur la Dhuis.
____________________
Dhuis : Reprise des hostilités avec Placoplâtre
PLACOPLATRE PERSISTE A DETRUIRE NOTRE CADRE DE VIE
Communiqué officiel du collectif SAUVONS LA DHUIS (lien)
Le collectif "Sauvons la Dhuis" a donc pris connaissance des nouvelles menaces sévères qui pèsent sur la Dhuis.
Villevaudé : Projet de Destruction du Bois de Gratuel.
Ce bois traversé par l’Aqueduc et la promenade de la Dhuis fait parti intégrante du corridor écologique ou trame verte qui relie la Seine Saint-Denis (93) et la Seine et Marne (77).
N’ayant pu devenir propriétaire de la Dhuis grâce aux actions du Collectif et à la force de la mobilisation citoyenne, Placoplâtre a décidé de présenter un projet d’exploitation à ciel ouvert qui viendrait à anéantir la majeure partie du bois en venant buter contre la promenade de la Dhuis.
Élément charnière de la trame verte de l’Est Francilien, le bois de Gratuel parcouru par la Dhuis, sur la commune de Villevaudé, possède un réseau important de mares naturelles abritant un nombre non négligeable d’espèces protégées au niveau national.
Ce projet s’oppose aux normes sanitaires liées au périmètre de protection de la Dhuis. En effet, ce bien d’utilité publique doit posséder des bandes de protection sanitaires de 40 mètres de large de part et d'autre de son emprise.
Exemple de carrière à ciel ouvert.
Manifestation pour la sauvegarde la Dhuis en date du 19 Novembre 2011 avec plus de 900 personnes.
Le collectif "Sauvons la Dhuis" s’oppose donc avec la plus grande fermeté à la destruction du bois de Gratuel. Nous demandons donc que l’exploitation du gypse soit réalisée en cavages afin que l’aqueduc de la Dhuis et les milieux naturels qui l'environnent soient préservées de toute forme de destruction. C'est grâce à ce type d'exploitation, plus respectueuse de l'environnement, que le Bois de Bernouille sur Coubron a pu être sauvegardé.Courtry : Projet de Destruction du Fort de Vaujours.
Cette contamination radiologique a été confirmée en 2001 par la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité) (lien) et par le CEA lui-même qui a reconnu que certains ouvrages contaminés avaient été noyés dans le béton compte tenu de l’impossibilité de les décontaminer.
Mesure de radioactivité à 33 fois la norme prise dans l'enceinte du
fort de Vaujours en Mai 2011 avec un RADEX 1503 certifié par la CRIIRAD.
Dans les entrailles du fort de Vaujours
A la lumière de ces très fortes interrogations, le collectif « Sauvons la Dhuis » émet donc les plus grandes réserves à cet autre projet d’exploitation de carrière à ciel ouvert et souligne son caractère parfaitement périlleux et hasardeux.
Cordialement,
Le collectif SAUVONS LA DHUIS - http://sauvons.dhuis.fr
*******************************
Je ne me démarque personnellement de ce communiqué qu'à propos du ton alarmiste concernant "la radioactivité du fort de Vaujours"... qui n'est guère supérieure à celle d'une maison de granit bretonne. Cela dit, les pollutions chimiques et par explosifs sont tout à fait recevables et de toute manière, la loi doit être respectée: pas de transfert possible de ce genre de déblais!
Il s'agit pour ce projet de concilier les enjeux industriels incontestables et la préservation du milieu dans un département, la Seine et Marne, où il est attaqué au quotidien. Placoplâtre pourrait fort bien exploiter ce gisement de gypse en mode "souterrain", acceptant pour cela une diminution relative de ses bénéfices qui promettent d'être vertigineux.
Ce sujet a déjà été traité ici et là. (liens)
benjamin borghésio
Rédigé le mardi 11 déc 2012 dans 01 - Société, 04 - Social, économie, 05 - Environnement, 11 - Meaux, le pays meldois, la Brie, la Seine & Marne | Lien permanent | Commentaires (0)
Reblog
(0)
| |
|
______________________
Arte rediffuse le portrait Oscar Niemeyer, Un architecte engagé dans le siècle, réalisé par Rogier van Eck et Marc-Henri Wajnberg.
Un documentaire remarquable dans lequel Oscar Niemeyer raconte "son incroyable parcours depuis les années 40 au Brésil, en passant par son exil en France".
Le portrait a été diffusé samedi 8 décembre à 12h55. Je ne sais pas combien de temps la vidéo restera en ligne, alors visualisez-là au plus vite!
benjamin borghésio
Rédigé le lundi 10 déc 2012 dans 01 - Société, 03 - International, 08 - Sciences et techniques, 12 - Amérique latine, Brésil, Guyane | Lien permanent | Commentaires (0)
Reblog
(0)
| |
|
qui entre dans l'inventaire du Patrimoine mondial immatériel de l'Humanité (dressé par l'UNESCO)
____________________________
Une démonstration...
Le frevo est une expression artistique brésilienne constituée de musique et de danse, surtout pratiquée lors du carnaval de Recife, sans doute un des plus authentiques et des plus fascinants : il n'est pas "confisqué" comme celui de Rio, désormais réservé à la "classa alta" tant les places sont chères pour assister aux défilés.
Cette tradition brésilienne se caractérise autant par son rythme frénétique que par la fusion de genres musicaux tels que la marche, le tango brésilien, le quadrille, la polka et des morceaux du répertoire classique (Cirio Gomes, bien sûr!) joués par des fanfares. La musique et la danse qui l'accompagne sont essentiellement urbaines, et le Brésil a souligné à juste titre le caractère "entraînant et subversif" du frevo et de ses "passos", lors de la présentation de sa candidature: la danse puise ses racines dans les figures des lutteurs de capoeira qui improvisent des sauts au son des orchestres et des fanfares. Or la capoeira était au temps de l'esclavage une stratégie de contournement de la stricte interdiction de s'entraîner aux arts martiaux.
Ce qui frappe quand on assiste à une démonstration de frevo, c'est le contraste entre la difficulté de réalisation qui exige des heures de répétition et une condition physique hors du commun, et l'apparente décontraction, le sourire permanent des acteurs. C'est au cours de l'année, sur le patio São Pedro, dans la vieille ville de Recife, que deux soirs par semaine, on peut assister aux plus authentiques répétitions des associations carnavalesques. Un vrai régal dont je ne me lasserai jamais: cette année je suis revenu à Recife pour cela... et j'ai en plus été émerveillé par d'autres pépites telles que l'incroyable "Museu do homen do Nordeste" où j'ai passé deux pleines journées.
Patio São Pedro, vue panoramique, avec la scène.
Le frevo figure désormais parmi des dizaines d'autres pratiques culturelles reconnues dans le monde tels le fado portugais, le jultagi coréen (marche sur une corde raide), les mariachis du Mexique ou le théâtre d'ombres chinoises.
Il a été distingué cette année en même temps que le fest noz breton, les rites du costume nuptial de Tlemcen (Algérie), le récit héroïque arménien "Les Enragés de Sassoun", le carnaval d'Imst (Autriche) et la fabrication et la pratique du tar, instrument à cordes (Azerbaïdjan).
**************************
Ne boudons pas notre plaisir: rendons également hommage au fest noz breton distingué cette année.
benjamin borghésio
Rédigé le dimanche 09 déc 2012 | Lien permanent | Commentaires (9)
Reblog
(0)
| |
|
... fait de lui un parfait salaud.
______________
Cohen, c'est un des économistes qui nous expliquent en permanence que "la masse salariale est trop élevée" (traduction: vous gagnez trop), qu'il faut baisser les impôts (tout en finançant, on ne sait avec quoi, une restructuration de la société française, en particulier de son système éducatif), etc. C'est un des "penseurs" chers à Calvi qui l'invite régulièrement.
Dans un excellent article, Aline Gérard et Julien Laurens détaillent les innombrables raisons de n'accorder aucun crédit aux promesses de Mittal, patron voyou s'il en est, l'homme qui agit comme un vautour partout dans le monde, qui a dépensé plus en une journée pour marier sa fille à Vaux-le-Vicomte (55 millions d'euros) qu'il n'a investi à Florange. On rappelle dans l'article que nulle part Mittal ne tint sa parole, qu'il fit une affaire exceptionnelle au Kazakhstan en mettent des milliers de mineurs en danger de mort permanent, envoyés au trou dans des missions suicide, qui tous regrettent infiniment l'ère soviétique.
A la fin de cette analyse, on donne la parole à Cohen.
"Il [Mittal] incarne tout ce que les Français détestent, c'est un autodidacte, excellent capitaliste, à la tête d'une multinationale. Toutes ces attaques traduisent avant tout la difficulté des Français à se confronter aux lois de la mondialisation.
Penchons nous sur la biographie d'Elie Cohen [lien], pur produit de la soi-disant méritocratie fançaise. Voilà un type qui a bénéficié d'une solide éducation bourgeoise payée par l'Etat français tant honni: Sciences Po, Dauphine, Ecole des Mines, on en passe et des meilleures. Que le bonhomme soit brillant dans son domaine, nous ne le contesterons pas: ça ne devrait lui donner que plus de responsabilités morales. Formé dans les plus grandes écoles avec l'argent du contribuable, il ne cesse de nous vanter les mérites de la mondialisation (parlant très abusivement de "lois": quand avons-nous voté pour que sous cette forme, la mondialisation soit irréversible?).
Question: quelle est la part de risque prise par un type qui a ce bagage et qui pantoufle tant au CNRS (emploi à vie, toutes les garanties d'indépendance) que dans des universités publiques, qui a su se tailler une réputation et un réseau tels que ses ouvrages sont des ventes "obligées" - ne serait-ce que ses étudiants ou ceux de ses disciples, ça fait des milliers de gens concernés chaque année - qui lui rapportent de considérables droits d'auteur?
En quoi est-il susceptible de voir sa position sociale compromise par la Mondialisation qu'il chérit, et qui ne risque absolument pas de le frapper?
Au nom de quoi décrète-t-il que Mittal est un "excellent capitaliste"? Ce soi-disant autodidacte a bénéficié d'excellentes études payées par son père, le vrai entrepreneur; partout où il passe il sème la pauvreté et les ravages industriels, et malgré cela son groupe a perdu 80% de sa valeur en di ans... qui dit mieux?
Qu'est ce qui donne le droit à Cohen, ce fonctionnaire doublé d'un rentier, de cracher sur des millions de salariés directement confrontés à la mondialisation sous ses aspects les plus sinistres, à savoir les dumpings fiscal, social et environnemental, lesquels les poussent au chômage et à la misère?
Cohen, c'est un peu comme le planqué qui, depuis son bureau très loin derrière la ligne de front, crachait sur les Poilus mutinés parce qu'ils manquaient de courage.
A vomir.
benjamin borghésio.
Rédigé le samedi 08 déc 2012 dans 01 - Société, 04 - Social, économie | Lien permanent | Commentaires (2)
Reblog
(0)
| |
|
Innocent ou coupable de ce dont on l'accuse, il est carbonisé et n'obtiendra de ce fait jamais de promotion politique, la majorité pensant "qu'il n'y a pas de fumée sans feu"
_____________________
Autant dire que Mediapart a une lourde responsabilité sur ses épaules. En 2012, une telle affirmation (le Ministre du budget aurait eu un compte en Suisse à l'UBS [lien], transféré depuis à Singapour selon un montage complexe), vraie ou fausse, peut tuer un politique en quelques jours, car relayée des milliers de fois.
Elle se devra d'être prouvée, faute de quoi la condamnation du média semble évidente.
Ce qu'en dit "l'intéressé"
Le mal est fait, car dès maintenant, par le biais des comptes sociaux et des blogs, l'affirmation est démultipliée: en 48h, elle est portée à connaissance de chacun, le plus souvent présentée sans conditionnel. Elle traînera aux doigts de Cahuzac comme un sparadrap sur les doigts.
A supposer que Mediapart ait des billes et détienne des preuves irréfutables, Cahuzac serait carbonisé et Hollande, par ricochet, sévèrement brûlé: son ministre du budget est un des hommes clés de son dispositif. Cadeau empoisonné... Cahuzac est défendu par Woerth qui traîne toujours derrière lui une série de casseroles pour lesquelles il est mis en examen, et qui doit savourer ce retour de balancier.
Dans le cas contraire, il est probable que le média sera condamné, encore que parfois les jugements de la 17e Chambre réservent des surprises quand dans les attendus on relève que l'assertion était inexacte mais qu'il convient de relaxer car il a présenté des preuves de bonne foi. Et dans tous les cas, la condamnation n'est jamais suffisamment forte pour mettre en péril l'existence du média: tout au plus l'amende et/ou les dommages intérêts ponctionnent une partie des recettes liées au buzz créé lors de la diffusion de l'information: les tribunaux défendent avant tout la sacro sainte liberté de la presse et veillent à ne pas couler un titre, quoiqu'il ait fait (se souvenir des papiers incendiaires stigmatisant la justice, publiés dans la presse unanime, après la terrible affaire d'Outreau: quand les journalistes se sont-ils remis en cause, eux qui n'ont jamais employé le conditionnel?)
Cela dit, les adversaires politiques, à l'instar de Wauquiez, ont beau jeu de souligner à quel point, pour les socialistes, les assertions de Mediapart étaient parole d'Evangile il y a peu de temps (pour ma part, je n'ai jamais éprouvé une quelconque sympathie pour Plenel et ses méthodes: un journaliste "dit" l'information, il la commente; il ne la "fait" pas). Cette affaire sera un cas d'école: la réputation de Cahuzac est entachée pour des années et il serait logique, si Mediapart ne parvient pas à prouver ce qu'il avance, qu'une condamnation le mette sur la paille pour des années, voire le contraigne à déposer son bilan.
On parle d'inéligibilité pour un politicien qui a failli... Pourquoi n'envisagerait-on pas, en cas de diffamation caractérisée qui "tue" une personne publique, un retrait temporaire ou définitif des cartes de presse? Il n'est pas de liberté - fût-elle celle de la presse - sans responsabilité. Et disons-le tout de suite au vu des premiers éléments de réponse de Plenel: une défense fondée sur "le refus de communiquer ses sources" serait inadmissible car dans ce cas, tout le monde peut écrire n'importe quoi, sur n'importe qui.
Pour le reste, "attendre et voir". Mais si l'information était confirmée, Cahuzac n'a plus rien à faire en politique tout autant que dans le cas contraire, Plénel devra être sanctionné pénalement et civilement, de manière dissuasive On écrirait bien qu'il n'aurait plus rien à faire dans le monde journalistique, si la corporation ne pousserait pas des cris d'orfraie devant cette perspective.
Actualisation, vendredi 7 au matin.
La production de l'enregistrement accusateur obtenu dans des conditions apparemment rocambolesques a suscité, chez Cahuzac, une curieuse réaction: Celui-ci ne l'impressionne pas plus que ça. Il serait pourtant simple de déclarer que c'est un faux au lieu de se perdre dans des arguments rhétoriques.
benjamin borghésio
Rédigé le vendredi 07 déc 2012 dans 01 - Société, 02 - Politique | Lien permanent | Commentaires (12)
Reblog
(0)
| |
|
me bouleverse : il était entré dans mon "Panthéon des glorieux vivants" et j'avais fini par croire, comme chaque Brésilien, que ce jeune homme de 104 ans qui, jusqu'au bout, fourmilla de projets, était immortel. Il était certes hospitalisé depuis le mois de novembre, mais chacun pensait que comme toujours, il se remettrait de cette mauvaise passe.
__________________________________
Le Brésil pleure aujourd'hui un Géant.
[ci contre... avec son arrière-arrière-petit-fils] Prochainement, je tenterai de réaliser une page à lui consacrée, réalisée pour l'essentiel à partir de mes photos personnelles. Brasília évi- demment, mais aussi Belo-Horizonte, et João Pessoa furent quelques uns des terrains de jeux de l'architecte qui réhabilita les courbes, que j'ai admirés au cours de mes innombrables voyages dans "le pays où on n'est jamais seul"..
On lui doit également, en France, l'immeuble du Parti Communiste de la place du colonel Fabien et la maison de la culture du Havre (entre autres).
Oscar Niemeyer n'a jamais renié son engagement communiste, dans un pays où cela risquait à tout moment de vous faire massacrer dans des conditions particulièrement barbares, même s'il s'est retiré du PC do Brasil en 1990 à la suite de divergences sur la tactique de ce parti. Durant les pires années de la dictature militaire, il se résolut à l'exil: interdit de travail au Brésil, sa vie était menacé au quotidien. Il s'installa alors temporairement à Paris.
Com o golpe militar de 1964, Niemeyer encontrou dificuldades em emplacar a maioria de seus projetos no Brasil, motivo que o levou a fixar residência em Paris, onde o Louvre apresentou uma exposição de suas obras.
Estabelecido na Europa, o arquiteto desenvolveu obras para clientes em diferentes cantos do mundo, deixando sua marca em países como Argélia, Itália e Portugal antes de retornar ao Brasil no início dos anos 1980. (la Fohla de São Paulo qui lui rend un vibrant hommage)
Niemeyer avec "Dilma", alors candidate à la Présidence de la république, brillamment élue. Il fut un de ses soutiens parmi les plus prestigieux
Igreja Pampulha, à la périphérie de Belo Horizonte. J'ai passé une journée autour et à l'intérieur de cette petite église, datant de 1943, une des oeuvres qu'il préférait, et qui me fascina.
Un article du Monde, rédigé à l'occasion du centenaire de Niemeyer. (lien)
Avec Juscelino Kubitschek, le Président à l'origine de la décision de construire Brasília. L'urbaniste Costa travailla sur l'organisation de la ville, Niemeyer étant le créateur de ses monuments les plus emblématiques: la cathédrale, le Planalto (palais de l'exécutif), l'Itamaraty (ministère des affaires étrangères), le Parlement, etc.
Diminué physiquement, Oscar Niemeyer conserva jusqu'à ses derniers jours toute sa vigueur et sa curiosité intellectuelles. Il fourmillait de projets et pôrtait sur l'actualié un regard vif, jamais dénué d'humour caustique.
La présidente du Brésil a réagi.
Dilma Roussef a aussitôt déploré la perte d'un des génies du Brésil, le qualifiant également de "révolutionnaire" qui a toujours "rêvé d'une société plus égalitaire". "Le Brésil a perdu l'un de ses génies et c'est un jour pour pleurer", a souligné la présidente brésilienne dans une note diffusée sur le blog officiel de la présidence. Elle a indiqué que la veillée mortuaire serait organisée à Brasília jeudi après-midi dans le palais du Planalto, siège du gouvernement fédéral, un bâtiment construit par Niemeyer. La famille a été contactée à Rio et a accepté, selon la présidence. Le corps sera ensuite rapatrié à Rio pour les obsèques vendredi.
benjamin borghésio
Rédigé le jeudi 06 déc 2012 dans 01 - Société, 08 - Sciences et techniques, 09 - Voyages, tourisme, 12 - Amérique latine, Brésil, Guyane | Lien permanent | Commentaires (10)
Reblog
(0)
| |
|
(dans "l'étrange défaite")
_____________
"J'appelle donc bourgeois
de chez nous un Français qui ne doit pas ses ressources au travail de
ses mains ; dont les revenus, quelle qu'en soit l'origine, comme la très
variable ampleur, lui permettent une aisance de moyens et lui procurent
une sécurité, dans ce niveau, très supérieures aux hasardeuses
possibilités du salaire ouvrier ; dont l'instruction, tantôt reçue dès
l'enfance, si la famille est d'établissement ancien, tantôt acquise au
cours d'une ascension sociale exceptionnelle, dépasse par sa richesse,
sa tonalité ou ses prétentions, la norme de culture tout à fait commune ;
qui enfin se sent ou se croit appartenir à une classe vouée à tenir
dans la nation un rôle directeur et par mille détails, du costume, de la
langue, de la bienséance, marque, plus ou moins instinctivement, son
attachement à cette originalité du groupe et à ce prestige collectif."
Rédigé le jeudi 06 déc 2012 dans 01 - Société, 02 - Politique, 10 - Histoire, controverses | Lien permanent | Commentaires (0)
Reblog
(0)
| |
|
Un quart de la population européenne menacée de pauvreté.
___________________
Un centre d'hébergement pour sans abri.
Qui se souvient des proclamations grandiloquentes des libéraux canal-historique et des sociaux démocrates façon Delors sur la construction-européenne-qui-nous-amènera-paix-et-prospérité?
Selon Eurostat (l'organisme qui fournit les données à la Commission et au Parlement européen, donc guère susceptible de bidonner les chiffres dans le sens du pessimisme, 120 millions de personnes étaient menacées en Europe de pauvreté ou d'exclusion sociale en 2011. Sources ici (lien)
Le taux de chômage moyen dans l'UE a dépassé le seul de 10% et les pays "prospères et riches grâce à leur discipline budgétaire" sont à peine au dessous (8% en Allemagne malgré des millions de gens contraints de travailler pour un salaire de misère - au sens propre - et grâce à une démographie chancelante : elle "sort" chaque année 100.000 jeunes de moins qu'elle ne produit de retraités et on ne sait pas à moyen terme qui financera les pensions de ces retraités outre Rhin).
Ce sont les Bulgares (49%), les Roumains et les Lettons* (40%) de même que les Grecs (31,1%** contre 27,7% en 2010) qui sont le plus menacés de grande pauvreté ou d'exclusion sociale). A noter que le Luxembourg, premier pays du monde selon le classement des PIB/hab (source FMI) compte quand même 17% de personnes dans cette situation: être un état voyou qui permet le blanchiment légal de l'évasion et de la fraude fiscales sans parler de revenus encore plus condamnables, et qui en tire des profits énormes, ne suffit même pas pour assurer un minimum décent à sa population.
L'exclusion sociale menace 19,9 % des personnes vivant en Allemagne (mais Sig! le budget teuton sera bientôt en équilibre) et 19,3 % en France, chiffre stable par rapport à l'année précédente.
* Etonnons nous que dans ces conditions, une très forte majorité des citoyens de l'Europe de l'Est - quand ce n'est pas une majorité, cas de la Roumanie -, considèrent qu'on vivait moins mal au temps du comlmunisme tant honni par nos "démocraties". Etonnons nous que la peste brune fasse toujours plus de ravage sur le même terreau.
** ce serait infiniment plus, si comme au Portugal et en Espagne la solidité des liens familiaux habituelle dans les pays latins n'apportait pas un correctif: les jeunes, passé trente ans, vivent toujours chez leurs parents et pas dans le cadre du syndrome génération tanguy: pour ne pas être à la rue.
C'est dans ce contexte que le maintien de l'enveloppe consacrée à l'aide alimentaire européenne dans le budget 2014-2020 de l'UE est contestée par plusieurs pays européens emmenés par l'Allemagne, la Suède et le Royaume-Uni. On pourrait résumer la philosophie par:
"solidarité avec les banquiers voyous et/ou incompétents à l'origine de la crise mondiale, oui. Avec nos pauvres? Qu'ils crèvent!"
Des Anglais eurosceptiques qui n'ont jamais joué le jeu européen, dont le sens de la solidarité n'a en outre jamais été leur caractéristique première, on n'en attendait pas moins. Des Allemands... On espérait qu'ils auraient davantage le sens des responsabilités morales, et il serait temps que les autres gouvernements cessent de se coucher devant ce pays chaque fois plus arrogant: un éclatement de la zone euro surviendrait, que l'ensemble des monnaies bénéficieraient de facto d'une énorme dévaluation compétitive, et son économie tirée par les exportations s'effondrerait en peu de temps.
Lire à cet égard ce qu'a écrit à ce sujet Lucien Bourgeois, membre du conseil scientifique de la Fondation Res Publica, économiste, membre de l'Académie d'Agriculture.
Aide alimentaire: solidarité européenne pour les banques mais pas pour les Restos du cœur (lien)
A noter que si ces 500 millions d'euros consacrés à l'aide alimentaire constituent une somme très appréciable pour les associations, cela ne fait que 0,4 % du budget européen.
Olivier Berthe, président des Restos du Cœur."Une semaine après l'attribution du prix Nobel de la paix à l'Union européenne, proteste-t-il, on ne peut pas imaginer que ce programme qui permet à 18 millions d'Européens de manger à leur faim, de vivre correctement depuis maintenant plus d'un quart de siècle, soit rayé d'un trait de plume".
"Il faut au moins 500 millions d'euros, au moins le budget équivalent à 2012-2013, estime-t-il. Si l'enveloppe n'est pas à la hauteur, les conséquences seront catastrophiques puisque ce sont 18 millions d'Européens qui pourraient, à partir de 2014 et pour les sept années qui suivront, avoir des carences alimentaires".
A l'exception des financiers, qui trouve encore un intérêt à faire vivre l'Union européenne telle qu'elle fonctionne de nos jours quand on en est réduit à résoudre ce genre de problématique?
benjamin borghésio
Rédigé le mercredi 05 déc 2012 dans 01 - Société, 02 - Politique, 03 - International, 04 - Social, économie | Lien permanent | Commentaires (0)
Reblog
(0)
| |
|
Qui se fait remarquer par l'élaboration de normes toutes plus tatillonnes les unes que les autres, lesquelles entravent les industriels européens.
__________________________
Et qui, en parallèle, met notre sécurité physique en jeu par l'ouverture des frontières de l'UE.
Un briquet pas aux normes peut exploser s'il est soumis à une chaleur anormale. Dans ce cas, la boule de feu fait 4m3
Un nouveau front s'est ouvert, qui concerne les briquets. Malgré les demandes du groupe Bic, la Commission a décidé de ne pas renouveler les mesures antidumping sur les briquets fabriqués en Chine, en vigueur depuis 1991. Il s'agit de la seule barrière à l'entrée en Europe de briquets bas de gamme, le plus souvent non conformes aux normes de sécurité drastiques exigées pour leurs homologues fabriqués en Europe: certains de ces briquets chinois sont même parfois des bombes potentielles, comme ceux qui laisse apparaître une jloie fille en maillot qui se dénude quand... on les chauffe assez fortement!
Les Chinois ont fait un tour de passe passe en faisant transiter leur fabrication par le Vietnam, Pays qui bénéficie à ce jour de plus de facilités, et Bruxelles a dit "banco". Quid des normes de sécurité? Objection non recevable, selon elle!
Montebourg l'a dans l'os tout comme Bricq, sa collègue chargée du commerce extérieur... A lui d'expliquer comment cette UE contre laquelle il a protesté en appelant à voter "NON" en 2005 lui fait un enfant dans le dos (ce n'est pas grave) mais en fait aussi un aux salariés français: Bic soumis à une concurrence déloyale tant sur les coûts (jusque là le groupe encaissait le handicap grâce à son image) que sur les normes (là, aucune échappatoire n'est possible), reconsidère un investissement énorme (quarante millions d’euros) sur son site de Redon, qui concentre 50% de sa production mondiale. Du coup, des centaines d'emplois sont en jeu.
Suggérons à la Commission de s'en prendre aussi aux rasoirs jetables: Bic les produit pour l'essentiel en Grèce, et ce pays dont l'économie est florissante pourra de ce fait se débarrasser d'emplois inutiles.
benjamin borghésio
Rédigé le mardi 04 déc 2012 dans 02 - Politique, 03 - International, 04 - Social, économie | Lien permanent | Commentaires (3)
Reblog
(0)
| |
|
On s'en moque: nul n'est obligé d'être ministre. Que les salariés de Florange soient maintenus sous le joug d'un patron voyou qui n'a jamais tenu sa parole où que ce soit dans le monde et qui ne la tiendra pas davantage dans les mois à venir, c'est une autre paire de manches.
__________________________
Même la CFDT, syndicat collabo s'il en est qui, à force de chercher le consensus devance les désirs les plus fous du Medef (il n'est que de lire les lauriers que Parisot a tressés à Chérèque avant son départ pour une sinécure fort bien payée à L'IGAS), se déclare écoeurée par le mensonge et les berceuses gouvernementales.
Le ministre du Travail Michel Sapin a assuré que le gouvernement veillerait à ce que chaque engagement pris par Mittal soit "scrupuleusement respecté". © Alain Jocard / AFP / Oui, et si ma tante en avait deux qui pendent, on l'appellerait Tonton.
D'abord,Sapin ment avec aplomb en présentant comme une victoire le fait que les 600 salariés de la filière chaude (les hauts-fourneaux producteurs de fonte) ne seront pas licenciés: il y aura bien perte d'effectifs par départs "volontaires" non compensés, reclassements, etc. Et surtout, on se tait pudiquement sur les 3.000 emplois de sous-traitance directe, sur les intérimaires et sans doute sur un nombre équivalent d'emplois induits.
On remarquera que les nationalisations, considérées en Europe comme une soviétisation de l'économie, ont été employées avec succès aux USA (Obama a ainsi sauvé GM, de même que le secteur bancaire) et il semble quelque peu excessif de taxer l'Amérique de communisme tout comme de Gaulle était tout sauf un stalinien, lorsqu'il mit en oeuvre le programme du CNR à la Libération. Là encore, bourrage de crâne indigne de l'opinion.
Faut-il laisser mourir nos cathédrales industrielles et les deux siècles de savoir-faire qu'elles symbolisent?
Ensuite il y a eu une propagande écoeurante visant à persuader l'opinion publique que "faire de la fonte et de l'acier brut, ce n'est pas l'avenir" (sauf à considérer que la crise économique actuelle est éternelle, que l'industrie automobile européenne est morte, que le bâtiment ne repartira jamais, donc qu'on n'aura plus besoin de fer à béton: dans ce cas, le modèle économique actuel est voué à l'échec, il faut le reconnaître et en changer en passant au vrai socialisme). Passé à la trappe ou peu s'en faut, le projet pilote "Ulcos" (lien) de captage du CO2 qui permettrait de réaliser de substantielles économies par le biais des quotas d'émission de gaz à effet de serre, cela avant d'imposer à l'acier produit par dumping environnemental une vraie taxe carbone!
Preuve est ainsi, une fois de plus, que l'UE sous sa forme actuelle ne sert à rien. En temps de vaches maigres, elle est sommée de faire des économies et quels sont les postes budgétaires qu'elle se propose de réduire massivement?
- L'aide aux banques alimentaires, quand sa politique néo-libérale insensée et les dérives de la finance qu'elle ne contrôle pas ont poussé des millions de gens dans la misère.
- Le programme Erasmus qui permet aux étudiants de s'ouvrir sur le monde en passant une année dans une université étrangère;
- Enfin, et c'est ce qui nous préoccupe en ce qui concerne Florange, de vrais investissements dans la lutte contre les émissions de carbone, le mal absolu en matière de ravages environnementaux.
Et on voudrait nous faire aimer cette Europe?
Retour à la "casse" départ. Mittal a "promis" d'investir 180 millions d'euros. Sans doute comme il a promis de payer le milliard d'euros qu'il doit au Trésor public. Il est clair que s'il réalise un investissement minime, ce sera dans la filière froide et pas sur les haut-fourneaux... On susurre même que ce sera difficile de remettre en route un équipement abandonné depuis deux ans: mais qui a sciemment négligé son entretien?
La sidérurgie européenne est un secteur stratégique. Hors les moments conjoncturels où la demande en acier baisse suite aux errements de l'économie financiarisée, et à ces moments il faut soutenir ce secteur tout comme il serait impensable qu'on laisse mourir notre agriculture, il y a adéquation entre la production locale et la demande.
Que Mittal, qui a fait tant d'acquisitions irraisonnées et tant d'erreurs stratégiques que son groupe est lourdement endetté, qui partout a manqué à la parole donnée**, et fort mal noté par les sacro saintes agences pour tout ce qui précède se concentre sur ses bases: l'Inde, et les pays voisins. La Chine, par exemple, consomme le quart du fer à béton produit dans le monde.
Et que nous, européen, soyons maîtres de notre destin ou si ce n'est pas possible, que la France reprenne ses billes. Basta avec ces vampires qui n'achètent des groupes industriels que pour les dépecer, les fermer et créer ainsi la pénurie d'offre qui leur permettra de fournir le monde avec leurs fournitures obtenues au mépris de toute norme sociale, fiscale et environnementale. Et pour un secteur stratégique, certes il faut le structurer pour qu'à défaut de rapporter gros, il ne coûte pas excessivement. Mais un déficit raisonnable qui permettrait de conserver du lien social dans une région déjà sinistrée, de limiter le déficit de la balance commerciale tout comme celui de l'UNEDIC et des caisses de retraite est parfaitement concevable.
** On ne déteste pas Mittal par racisme anti-indien comme les valets serviles de la doxa libérale le sussurent: on le hait parce que c'est un exploiteur dénué de tout scrupule.
Enfin, il faudra bien un jour que Hollande cesse de nous jouer Guignol et ses marionnettes avec une représentation politicienne caricaturale: un Montebourg et sa Geste simili révolutionnaire qui le garde sur sa gauche, un Moscovici qui le flanque à droite et qui l'emporte systématiquement. On ne joue pas avec l'espoir des salariés, on n'a pas le droit de leur mentir, de les bercer d'illusions.
D'un Sarkozy, on n'attendait pas mieux: on connaît la politique de la droite dure inféodée au patronat. D'un type qui se prétend de gauche et qui, sur place, avait fait des promesses formelles pendant la campagne, qui a laissé son ministre les réitérer avant de le déjuger quelques jours après, on a la droit non pas d'être déçu, mais de ressentir de l'écoeurement face à ce désastre.
benjamin borghésio
Rédigé le lundi 03 déc 2012 dans 02 - Politique, 04 - Social, économie, 05 - Environnement | Lien permanent | Commentaires (3)
Reblog
(0)
| |
|
et l'auteur de ce blog qui lui donne souvent raison se juge fondé à exprimer ses désaccords, parfois sur le fond (le soutien à Chavez), là sur la forme.
___________________________
Après le "capitaine de pédalo dans la tempête"...
Hollande est assimilé à Louis XVI.
Pourquoi faut-il que l'invective personnelle affaiblisse les critiques de fond, redoutables parce qu'elles tapent là où ça fait mal : du côté de l'évidence, contre la politique menée par ce président et son gouvernement, qui renient quotidiennement des promesses de campagne qui étaient déjà bien tièdes?
Nul n'ignore qu'il y a un lourd contentieux entre les deux hommes, hérité des temps anciens du PS, quand le président actuel, premier secrétaire, baladait le leader de la gauche de son parti et se complaisait à l'humilier. Il n'empêche: il faut savoir prendre sur soi et ne pas céder à la tentation de l'insulte ou de l'attaque personnelle.
Laissons le monopole de cette manière de faire de la politique à la peste brune et à la droite extrême représentée par l'UMP depuis la campagne des présidentielles. Il y a des propos qu'on peut tenir en privé ou dans un cercle de camarades, pour se détendre (je cède parfois à la tentation, je l'avoue bien volontiers), mais personne ne gagnera rien à leur publicité.
benjamin borghésio
Rédigé le dimanche 02 déc 2012 dans 02 - Politique | Lien permanent | Commentaires (8)
Reblog
(0)
| |
|
Rédigé le dimanche 02 déc 2012 | Lien permanent | Commentaires (1)
Reblog
(0)
| |
|
Pendant la seconde guerre mondiale. Avec infiniment moins de talent, beaucoup plus de mauvaise foi, et infiniment d'outrance.
____________________
Le C dans l'Air de jeudi 29 novembre en est un exemple parmi infiniment d'autres, qui traitait de la problématique d'Arcelor-Mittal et de la nationalisation éventuelle du site.
Premère interrogation, en guise de préalable. Cette émission réunit des gonzes qui causent sur un plateau décoré de façon basique, interrompus parfois par de courts sujets achetés à des réalisateurs indépendants ou émanant d'équipes du service public. Concept qui n'est pas d'une originalité débordante: pourquoi France Cinq fait-elle appel à une société de production - qui prélève une grosse marge - pour réaliser l'émission? Le service public de l'audio-visuel qui court après dix-neuf sous pour faire un franc ne peut-il pas réaliser ce genre de machin, avec ses propres journalistes, au lieu de sous-traiter?
Là, pour évoquer l'opportunité et les conséquences éventuelles d'une prise de contrôle par l'Etat du site de Florange, Calvi a réuni trois types porteurs de la doxa néo-libérale et un quatrième vaguement keynesien, qui parlait un peu comme Rocard: le comble de l'insolence économique, pour Calvi. Trois contre 1/2... ça ne suffisait pas et le meneur de jeu a pris pendant toute l'émission les patins néo-libéraux avec une fougue, un enthousiasme digne de Vichinski aux meilleurs moments des purges staliniennes. On passera sur le "reportage" tourné face au ministère de l'économie, là où campent des salariés de Mittal désespérés, conscien- cieusement ridiculisés par des plans de coupe sélectionnés, des morceaux choisis pour les faire passer pour de gros beaufs incultes (rendez vous compte... Ils veulent travailler dans une région qui compte 20% de chômeurs et à quarante ans ou plus, avec une formation de base, ils ne se voient pas intégrer un pôle de très haute technologie pour suivre une formation "pointue")
Pour mieux "démontrer" à quel point les nationalisations c'est caca, on a passé un autre "reportage" longuement commenté, sur celles de 1982 et ce que ça a coûté à la France. 39 milliards de francs payés pour 39 banques et cinq grands groupes industriels, une ardoise qui grimpa à 90, avec les intérêts. J'ai vérifié... les chiffres sont exacts à dix milliards près, intérêts compris, et la somme ainsi commentée peut donner le vertige. Remettons là en perspective.
D'abord, les nationalisations n'auraient dû coûter que 31 milliards. L'addition a substantiellement grimpé parce que le Conseil constitutionnel, composé à l'époque de partisans tous nommés par Pompidou et Giscard, a fait grimper l'ardoise en invoquant des motifs pour le moins spécieux.
Ensuite, on oublie ce qui a suivi... c'est à dire les privatisations de ces groupes, à compter de 1986. Balladur en a lancé une première vague à un prix cassé, qui constitua une scandaleuse spoliation de l'Etat: la preuve en est que pour chaque action mise sur le marché, il y eut entre cinq et onze souscripteurs inscrits, et que dès la première cotation des sociétés privatisées, leur cours a grimpé de 30 à 50% (le krach de 1987 sur lequel on a voulu nous faire pleurer ne fit que remettre très temporairement les pendules à l'heure). Chirac et Balladur ont gagné ainsi 50 milliards qui sont tombés dans le budget "commun" (les présidentielles de 1988 devaient être gagnées à tout prix) au lieu d'être réinvestis ou affectés au désendettement.
Dès 1990, Bérégovoy a subrepticement continué à privatiser, et a récolté 30 milliards en trois ans. Ce grand voyou de Strauss-Kahn a continué sous Jospin, pour un programme de 40 milliards de francs parachevé par Fabius.
En clair, l'Etat a gagné, par le biais des privatisations, 130 milliards sur la revente de ce qui lui a couté de 39 à 80 milliards selon la manière dont on compte, en revendant à peu près ce qu'il avait acheté en 1982 (certes il a cédé plus d'entreprises, mais comme il a gardé des participations minoritaires un peu partout, cela revient au même: en actif, ses avoirs sous forme d'actions représentent 45% du PIB en 2012; A comparer aux 90% de "dette")
C'est un euphémisme, de dire que si tous les gestionnaires dégageaient une telle plus-value tout en traitant leurs employés nettement moins mal que la norme, l'économie française se porterait mieux... Surtout que, la plupart du temps, les actifs furent bradés (bis repetita).
Le gonze du Figaro nous a sorti la bonne vieille scie: l'affaire du Crédit lyonnais prouve que l'état est forcément un mauvais gestionnaire. Plussoiement vigoureux du Sieur Calvi... qui oublia de rappeler que:
- le CDR chargé de solder les comptes a abouti à des pertes cumulées de 40 milliards de francs pour solde de tous comptes quand au début de l'affaire, on parlait de 120 milliards; que les pertes du CL d'Haberer étaient le résultat des instructions données par Bérégovoy pour que la banque soutienne pas mal d'entreprises, et cela en pleine récession... sans cela, on aurait sans doute compté quelques dizaines de milliers de chômeurs supplémentaires.
- la droite aux affaires a augmenté le trou en recourant à la procédure d'arbitrage (réalisé en outre dans des conditions très douteuses) au lieu de la voie judiciaire, dans le seul but de renflouer Tapie pour le remercier de ses bons et loyaux services sarkozystes.
- se gausser des pertes d'une banque publique en zappant les centaines de milliards d'euros perdus par les banques privées en 2008 - et ce sont les contribuables qui continuent de payer les pots cassés -, c'est audacieux. Calvi et ses convives ont osé.
De tout ce qui précède on déduira que les arguments de ces contempteurs par principe des nationalisations, prenant les patins de Parisot qui préfère défendre un patron voyou aux méthodes mafieuses, dont la parole n'a aucune valeur, que soutenir le tissu économique d'une région déjà sinistrée, sont bien faibles pour qu'ils fassent preuve d'une telle mauvaise fois.
benjamin borghésio
Cette note est la millième de ce blog.
Rédigé le samedi 01 déc 2012 dans 02 - Politique, 04 - Social, économie | Lien permanent | Commentaires (5)
Reblog
(0)
| |
|
Les commentaires récents