Plus on allège les impôts, plus on fait de cadeaux aux nantis et plus ils en veulent (sans pour autant changer leur décision, ou revenir)
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Cité par le Parisien et les échos
Les statistiques démontrent que le pic d'évasion fiscale correspond au retour de la droite dure au pouvoir, malgré des décisions éminemment profitables aux gros contribuables.
Chirac a énormément promis et peu tenu, sauf dans un domaine: la baisse drastique de l'Impôt sur le Revenu des Personnes physiques (IRPP) qui, en quatre ans, diminua d'un tiers : beaucoup de Français seraient surpris de savoir qu'il est un des plus faibles, si on le compare aux pays similaires (pour être objectif... Rappelons que Jospin avait déjà amorcé le mouvement). A titre d'exemple, un célibataire disposant de 30.000 euros de revenus (avant déductions) est imposé en moyenne à 11% et encore... s'il ne fait pas jouer les innombrables niches fiscales dont l'intérêt économique est en général nul, mais qui coûte des milliards à l'Etat. Seulement dans chaque niche fiscale, il y a un molosse qui sommeille, dont tous les pouvoirs ont une sainte trouille. Notre célibataire, en Belgique, avec les mêmes revenus, serait imposé à plus de 20%.
Soit-dit en passant, même si, confidentialité oblige, il est impossible de savoir combien Depardieu paya l'année dernière au titre de l'IRPP, il ment en affirmant avoir versé 85% de ses revenus à ce titre, la tranche maximale étant à l'époque de 41%, avec d'innombrables déductions possibles (ou alors, comme beaucoup de saltimbanques, il avait oublié de payer les années passées et il fut redressé)
Si, outre Quiévrain, on épargne relativement les possédants, on tond au préalable ceux qui tentent de bâtir une fortune. Le laxisme des politiques fiscales autorisé par la technocratie bruxelloise (qui pourtant se mêle d'à peu près tout ce qui emmerde le citoyen européen dans sa vie quotidienne) permet donc de se constituer plus facilement une fortune en France, avant de la déposer le plus légalement du monde en Belgique ou au Luxembourg - où elle échappera à tout ISF ou droit de succession. Tel Grand Acteur formé en France, dont la renommée internationale fut construite en grande partie par une filmographie subventionnée par le contribuable - ce qui lui permit de toucher des cachets surévalués - peut ainsi se carapater, fortune faite, pour préparer sa succession - et cela vaut pour tel ou tel milliardaire dont les affaires ont grandement prospéré grâce au soutien de l'Etat.
A la fin du second septennat de Chirac, Villepin instaura le bouclier fiscal, alors fixé à 60% (taxation maximale des revenus, toutes charges et impôts compris). En guise de reconnaissance... Un nouveau pic de départs de coblençards fiscaux. Légère baisse du nombre d'exilés, à l'arrivée de Sarkozy qui abaissa le bouclier fiscal à 50%, réduisit drastiquement les impôts sur les succession, et "réforma" l'ISF (traduction: il le vida de l'essentiel de sa substance). Ah que D'Johnny fut heureux devant ces bonnes nouvelles... Tout en soutenant Sarkozy, cela ne l'empêcha pas de s'exiler fiscalement en Suisse (état voyou qui pratique le recel de fraudeurs virtuels étrangers en créant à leur intention un "forfait fiscal" qui leur permet de payer de cinq à vingt fois moins d'impôts que leurs propres citoyens... lesquels ont pourtant suffisamment de civisme pour ne pas s'exiler: Federer pourrait être résident monégasque, il demeure en Suisse).
Malgré ces cadeaux qui coûtèrent des milliards à un moment où, crise aidant, le déficit budgétaire sombra dans un gouffre abyssal, nouveau pic de départs. C'est ce qui permet de conclure que quoi qu'on fasse, ils n'en auront jamais assez. Il ne sert à rien de composer... il faut prendre des mesures drastiques, et combattre frontalement ces vampires: qu'à l'instar de ce qui se fait aux USA, tout Français soit astreint à faire une déclaration au fisc français, où qu'il se trouve, et, s'il paye des impôts inférieurs à ce qu'il devrait au pays qui l'a formé, soigné, protégé, qui enverra ses soldats pour le rapatrier en cas de conflit sur son lieu de résidence, il verse la différence au fisc français faute de quoi il sera définitivement déchu de sa nationalité (libre à lui d'y renoncer au préalable, mais que ce soit irréversible) avec un contrôle et une taxation de ses biens français pour solde de tous comptes.
Notons qu'une décrue relative se produit en fin de période étudiée, décrue qui correspond à... la fin du bouclier fiscal (qui amenait l'Etat à signer d'énormes chèques à la mère Bettencourt qui n'a jamais rien fait d'utile dans sa vie et dont la fortune, pour ce motif, est d'une obscénité rare). C'est le contre exemple qui montre que les cadeaux fiscaux comme le retrait (relatif) de ces derniers n'influent guère sur les comportements de ces apatrides qui n'aiment que leur porte feuille.
En attendant que ces mesures - l'obligation pour les Français de déclarer leurs revenus en france - soient finalisé, la pudeur élémentaire consisterait à réserver le droit de vote aux citoyens qui le font. il est aberrant que des exilés fiscaux qui refusent de participer à l'effort commun aient leur mot à dire sur la marche des affaires du pays, et en outre quand ils ont le cynisme de peser sur la campagne électorale, il faut les stigmatiser à la hauteur de leurs mérites. La décision de Sarkozy de prendre en charge les frais de scolarité des enfants d'expatriés aboutit à une aberration: des Français ne paient par choix pas un sou d'impôts en France, alors qu'ils ont des revenus très confortables, ils mettent leur progéniture dans des établissements hors de prix, et c'est le contribuable lambda, infiniment moins bien loti qu'eux, qui paye ces écoles!
On aura sans doute quelques départs supplémentaires, une fois ces mesures de bon sens appliquées. De même qu'en 1789, il y eut une vague d'émigration... dont au final la France se porta bien: les Coblençards furent infiniment moins dangereux qu'ils ne l'eussent été de l'intérieur et leur fuite provoquée par la nuit du 4 août et l'Abolition des Privilèges (dont l'évocation donne à chaque fois des crises d'urticaire à Copé) renforça la Révolution... A comparer avec la saignée subie par la France avec la Révocation de l'Edit de Nantes, qui était une régression des libertés fondamentales et qui coûta cher au pays sur le plan des talents perdus. Des départs rendent plus forts, d'autres affaiblissent.
Mais le départ d'un individu crtes brillant dans le passé mais qui s'honore de l'amitié d'un Poutine, qui voit en la Russie une grande démocratie (les centaines de gérants de sociétés envoyés dans des camps à régime sévère pour que la mafia au pouvoir les spolient de leurs biens apprécieront), qui s'honore de l'amitié de dictateurs et d'assassins comme le Président Tchétchène... Ces départs là ne pourront que nous renforcer. La vieillesse est un naufrage et certains vieillissent tôt, sans doute à cause de leurs excès passés. Espérons que quand cet acteur aura sa citoyenneté russe, il ira jusqu'au bout de sa logique et demandera solennellement à renoncer à la nationalité française.
benjamin borghésio
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